La Fille de Jack l'Eventreur (1971) : le test complet du Blu-ray

Hands of the Ripper

Combo Blu-ray + DVD - Édition Limitée

Réalisé par Peter Sasdy
Avec Eric Porter, Jane Merrow et Angharad Rees

Édité par Elephant Films

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Le 05/06/2014
Critique

Londres, à la fin du XIXème siècle. La femme de Jack l’Eventreur a découvert qui était réellement son mari. Il la tue, sous les yeux de leur fille Anna, et disparaît. Quelques années plus tard, le docteur John Pritchard, assiste avec son fils à une séance de spiritisme. Le médecin cherche à démontrer qu’il s’agit de pur charlatanisme. A cette occasion, il rencontre Anna, âgée de 17 ans. Un crime effroyable est commis…

D’origine hongroise, Peter Sasdy (né en 1935) est un des réalisateurs emblématiques de la célèbre Hammer Film Productions. On lui doit notamment Une messe pour Dracula (1970), Comtesse Dracula (1971), trois épisodes cultes de la série La Maison de tous les cauchemars (1980) et La Fille de Jack l’Eventreur (1971).

Ne tergiversons pas, ce dernier est un des plus beaux films de toute l’histoire de la société de production britannique fondée par William Hinds et Enrique Carreras en 1934, même si la fin de la Hammer pointait déjà le bout de son nez… ou de ses canines. Ce film fantastique et ténébreux est merveilleusement mis en scène, superbement éclairé par le chef opérateur Kenneth Talbot (Comtesse Dracula, Solo pour une blonde) et interprété par le grand acteur de théâtre Eric Porter (Les 39 marches, La Chute de l’empire romain) et Angharad Rees (vue dans Les Doigts croisés de Dick Clement).

Le mythe de Jack l’Eventreur est habilement revisité par le prisme de la psychanalyse, du surnaturel, de la schizophrénie… et du lien familial dans un conte gothique envoutant, violent, ambigu à souhait et plein de mystère. L’oeuvre, le chef-d’oeuvre même de Peter Sasdy est également un film poétique et romantique, qui offre aux spectateurs adeptes de la Hammer, de savoureux moments gore, jusqu’au final envoutant et époustouflant de beauté, filmé dans la Cathédrale St Paul, en réalité fabuleusement reconstituée dans les décors des studios Pinewood. Rien qu’avec ce film, Peter Sasdy mérite amplement d’être réhabilité.

Édition - 8,5 / 10

Comme les autres titres de la spéciale Hammer d’Elephant Films, La Fille de Jack l’Eventreur est édité en combo à tirage limité, avec un joli fourreau cartonné et un boîtier plastique à deux plateaux avec le Blu-ray et le DVD du film. Le visuel de la jaquette est vraiment très élégant, tout comme le menu principal, animé et musical.

En plus d’une galerie de photos, des credits, de liens internet et d’un lot de bandes-annonces, l’éditeur joint une présentation du film par Alain Schlockoff (16’), mythique directeur de la revue L’Ecran Fantastique et grand expert de la Hammer. La présentation survole les grandes phases de la production de La Fille de Jack l’Eventreur. Notre interlocuteur replace le film de Peter Sasdy dans son contexte et dans l’histoire de la Hammer, passe en revue le casting du film, tout en croisant habilement le fond avec la forme. Les bonus sont identiques pour le Blu-ray et le DVD.

Le Blu-ray est au format 1080p (AVC) et le film présenté dans son format respecté et en 16/9 ! L’image de La Fille de Jack l’Eventreur a été excellemment restaurée. Le grain est présent mais très bien géré, la définition est souvent exemplaire, la propreté indéniable (aucune scorie à l’horizon), la superbe photo vaporeuse flatte constamment les rétines, la stabilité est de mise et même le piqué est à l’avenant sur certaines séquences, y compris sur les scènes en intérieur. Les couleurs sont claires et vraiment très belles, les contrastes corrects. Si l’on excepte quelques noirs poreux, l’apport HD pour ce titre est vraiment indispensable. Un très beau lifting qui enterre définitivement l’édition DVD éditée par Opening il y a quelques années.

Le film est disponible en version originale ainsi qu’en version française DTS HD Master Audio mono d’origine. Sans surprise, la piste anglaise l’emporte haut la main sur son homologue, surtout du point de vue homogénéité entre les voix des comédiens, la musique et les effets sonores. La piste française mise tout sur les dialogues, comme si le doublage était récent, tout cela au détriment des ambiances annexes et de l’habillage musical. Dans les deux cas, point de souffle à déplorer, ni aucun craquement.

Crédits images : © Elephant Film

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm