Dallas Buyers Club (2013) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Jean-Marc Vallée
Avec Matthew McConaughey, Jennifer Garner et Jared Leto

Édité par TF1 Studio

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Le 13/06/2014
Critique

1986, Dallas, Texas, une histoire vraie. Ron Woodroof a 35 ans, des bottes, un Stetson, c’est un cow-boy, un vrai. Sa vie : sexe, drogue et rodéo. Tout bascule quand, diagnostiqué séropositif, il lui reste 30 jours à vivre. Révolté par l’impuissance du corps médical, il recourt à des traitements alternatifs non officiels. Au fil du temps, il rassemble d’autres malades en quête de guérison : le Dallas Buyers Club est né. Mais son succès gêne, Ron doit s’engager dans une bataille contre les laboratoires et les autorités fédérales. C’est son combat pour une nouvelle cause… et pour sa propre vie.

C’est probablement le retour sur le devant de la scène le plus impressionnant de ces dernières années. Depuis La Défense Lincoln, Magic Mike, Killer Joe, Paperboy, Mud : Sur les rives du Mississippi, Le Loup de Wall Street, True Detective et enfin ce Dallas Buyers Club qui lui a valu la consécration ultime avec l’Oscar du meilleur acteur, Matthew McConaughey n’a de cesse de nous laisser pantois d’admiration. Le film de Jean-Marc Vallée (Café de Flore, C.R.A.Z.Y.) vaut d’ailleurs essentiellement pour l’ahurissante performance du comédien texan, mais également pour celle de son partenaire, Jared Leto, que l’on pensait définitivement perdu, et qui a lui aussi remporté l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Amaigris, décharnés même, les deux acteurs crèvent littéralement l’écran et portent à bout de bras ce projet tourné en seulement 25 jours.

Dallas Buyers Club est l’histoire (vraie) d’un outsider, Ron Woodroof, homophobe, porté sur la bibine, sur la dope, sur le cul et le rodéo, qui devient un activiste antisida. Par son action « illégale », ce cowboy texan a contribué à faire avancer la cause des malades du sida, en prouvant la dangerosité d’un médicament utilisé à satiété par les médecins sur les nouveaux cobayes, essentiellement homosexuels. C’est donc l’inefficacité d’un système d’aide mis en place par les pouvoirs publics qui est ici dénoncé par le truchement d’un homme en quête de survie. A défaut de guérir, Woodroof combattra la maladie tout en s’engageant sur la voie de la rédemption.

Sans pathos et parfois avec un peu d’humour, la mise en scène de Jean-Marc Vallée se met au service de la prestation des acteurs et tend parfois à s’effacer un peu trop à notre goût. C’est sans doute à ce niveau que pèche Dallas Buyers Club, même si cela n’a finalement guère d’importance puisque nous n’avons d’yeux que pour les personnages. Stupéfiant, Matthew McConaughey parvient à nous son personnage attachant malgré tous ses défauts. Aux côtés du transsexuel Rayon, Woodroof parviendra à s’ouvrir aux autres, à aider celui ou celle qui serait comme lui dans le besoin, puisque chaque être humain est égal devant la maladie et la mort, qu’importe sa couleur de peau et son orientation sexuelle.

Présentation - 3,5 / 5

Dallas Buyers Club arrive en Blu-ray et DVD un peu plus des 4 mois de rigueur depuis sa sortie en salles en France. Le visuel de la jaquette diffère de l’affiche du film. Le menu principal est animé et musical.

Bonus - 2,0 / 5

TF1 Vidéo se montre un peu avare avec le film de Jean-Marc Vallée puisque l’éditeur ne propose qu’un making of (16’) et des scènes coupées (5’). Autant dire que la déception est de mise.

Le premier supplément est tout ce qu’il y a de plus classique. Les propos des comédiens et du réalisateur sont mis en parallèle avec des images de tournage et des coulisses. Les protagonistes présentent brièvement les personnages et leur préparation respective. Tout le monde s’encense et seuls Matthew McConaughey et Jared Leto s’avèrent intéressants.

Les scènes coupées sont plutôt pas mal, surtout celle où Woodroof se rend chez Dr Eve Saks un mois après qu’on lui ait annoncé sa maladie, afin de fêter avec elle le fait d’être toujours en vie. Rayon arrive mal en point et Woodroof le soigne avec ses vitamines, tout en lui recommandant d’arrêter le AZT.

Image - 4,5 / 5

La photo de Dallas Buyers Club est très bien retranscrite grâce à ce master HD de haut niveau. Si le piqué est un peu doux, la précision des gros plans et des contrastes est de taille, les scènes sombres sont logées à la même enseigne et affichent un niveau de détails riche et dense, les couleurs à la fois chaudes et froides sont plaisantes bien que les noirs tirent sensiblement vers le bleu, la luminosité est toujours flatteuse. Le cadre large offre une belle profondeur de champ et les partis pris esthétiques du chef opérateur Yves Bélanger (Laurence Anyways) sont en tous points respectés, y compris le très léger grain cinéma. Le Blu-ray est au format 1080p - AVC.

Son - 4,0 / 5

Dallas Buyers Club n’est pas un film à effets et les mixages français et anglais DTS-HD Master Audio 5.1 ne font pas d’esbroufe inutile. L’essentiel de l’action est canalisé sur les enceintes avant, même si chacune des séquences en extérieur s’accompagne inévitablement d’ambiances naturelles sur les latérales. Il en est de même pour la musique du film, systématiquement mise en valeur par l’ensemble des enceintes. Les voix demeurent claires, limpides, solidement délivrées par la centrale, bien que la version française (horrible il faut bien le dire) demeure nettement moins ardente que son homologue.

Les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant sont également disponibles. Le changement de langue est impossible à la volée et nécessite le retour au menu contextuel.

Crédits images : © TF1 Vidéo

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 5 juin 2014
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