Au fil d'Ariane (2014) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Robert Guédiguian
Avec Ariane Ascaride, Jacques Boudet et Jean-Pierre Darroussin

Édité par Diaphana

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Le 10/11/2014
Critique

C’est le jour de son anniversaire et Ariane est plus seule que jamais dans sa jolie maison.
Les bougies sont allumées sur le gâteau. Mais les invités se sont excusés… Ils ne viendront pas.
Alors elle prend sa jolie voiture et quitte sa jolie banlieue pour se perdre dans la grande ville…

Une fantaisie de Robert Guédiguian » indique le générique en ouverture d’Au fil d’Ariane, le dix-huitième long métrage du réalisateur marseillais. Soyons honnêtes d’emblée, cette récréation n’arrive pas à la cheville de son précédent long métrage Les Neiges du Kilimandjaro avec lequel le cinéaste avait opéré un grand retour au cinéma populaire. Seul point commun avec sa dernière oeuvre, Au fil d’Ariane demeure un film solaire marqué par les mêmes élans de bonté et les excès de coeur qui restent la marque de fabrique de Guédiguian. Ce dernier confie avoir réalisé Au fil d’Ariane dans le seul but de se faire plaisir, en toute liberté « comme un impromptu au théâtre, une petite pièce de poésie faite à toute allure, ludique et jubilatoire […] D’une envie pressante de lâcher prise, tout simplement de jouer à un jeu sans enjeu ».

Effectivement, en tant que spectateurs, nous avons souvent l’impression de consulter des photos de vacances d’une famille à laquelle nous n’appartenons pas. Du coup, on reste souvent en retrait et jamais véritablement impliqués par ce qui se déroule à l’écran, même si le bonheur de retrouver Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Jacques Boudet, Anaïs Demoustier, Adrien Jolivet et la superbe Lola Naymark, naïade de la cité phocéenne, est intact. Les hommages ne manquent pas dans Au fil d’Ariane (Jacques Demy, Federico Fellini, Pier Paolo Pasolini), il en est de même des petits détails du quotidien dans cette fable humaniste. La poésie, la sensibilité, l’authenticité, l’optimisme et l’humour gentiment loufoque du cinéaste marseillais font mouche et tendent à une universalité pure et essentielle. Mais honnêtement, Au fil d’Ariane est un film qui manque singulièrement d’entrain et son intérêt reste vraiment relatif. Nous ne dirons pas que le fil du titre est cousu de fil blanc, mais tout de même…Il n’en demeure pas moins qu’Au fil d’Ariane s’avère un hommage vibrant d’un homme à son épouse, une véritable déclaration d’amour à celle qui partage sa vie, sa muse (16 collaborations !), Ariane Ascaride ici en mode Giulietta Masina, toujours aussi lumineuse.

Présentation - 4,0 / 5

Glissée dans un boîtier classique de couleur bleue, la jaquette reprend le visuel de l’affiche du film. Le menu principal est animé et musical.

Bonus - 2,5 / 5

En plus d’un lot de bandes-annonces et d’un diaporama de photos du film, Diaphana nous livre également un documentaire de 21 minutes intitulé Au fil d’un tournage, entre sommeil et veille. Le module laisse perplexe du point de vue sa réalisation et l’usage d’une voix-off maladroite, mais donne un sympathique aperçu d’un tournage de Robert Guédigian.

Image - 4,5 / 5

Nous voici devant un superbe master HD, très propre et clair, avec un cadre fourmillant de détails. La photo saturée de Pierre Milon (Foxfire, confessions d’un gang de filles, Les Neiges du Kilimandjaro) fait la part belle aux teintes chatoyantes, ambrées et solaires, avec de fabuleux dégradés de bleus, de rouges et de jaunes, les contrastes sont denses et le piqué joliment acéré. L’encodage est également savamment pris en charge par l’éditeur, bien que les scènes nocturnes soient peut-être moins précises que les séquences diurnes. La profondeur de champ permet d’apprécier les magnifiques paysages.

Son - 4,5 / 5

Le mixage DTS-HD Master Audio 5.1 est immédiatement immersif et permet au spectateur de plonger au milieu des cigales, omniprésentes sur les enceintes latérales. Les voix sont d’une précision sans failles sur la centrale, la balance frontale est constamment soutenue, la musique du groupe franco-suisse-argentin Gotan Project, mêlant les sonorités du tango aux plages de la musique électronique, est spatialisée de bout en bout, tout comme les chansons de Jean Ferrat disséminées à travers le film, et même le caisson de basses s’invite à la partie lors de la tempête. L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant, ainsi qu’une piste Audiodescription.

Crédits images : © Jérôme Cabanel

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm