Comme un cheveu sur la soupe (1957) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Maurice Régamey
Avec Louis de Funès, Nadine Tallier et Christian Duvaleix

Édité par Gaumont

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Le 01/06/2015
Critique

Comme un cheveu sur la soupe

Découragé par ses insuccès de pianiste, Pierre veut se suicider. Au cours d’une de ses tentatives, il sauve de la noyade Caroline, une jeune chanteuse désespérée. Ne réussissant pas à mettre fin à ses jours, Pierre engage des tueurs à gages. Entre-temps, la presse, informée de l’aventure de Pierre et Caroline, les élève au rang de vedettes. Face au succès, ils reprennent goût à la vie, mais les tueurs sont à la recherche de Pierre afin d’honorer leur contrat.

En 1957, malgré une centaine de films à son actif, Louis de Funès accède enfin au rôle principal à l’âge de 43 ans, avec Comme un cheveu sur la soupe. Réalisé par Maurice Regamey, comédien passé à la mise en scène au début des années 1950, ce tout petit film sans prétention a pour seul intérêt aujourd’hui de voir Fufu commencer à étendre véritablement son immense talent comique. Le scénario de Comme un cheveu sur la soupe s’inspire librement du roman de Jules Verne, Les Tribulations d’un Chinois en Chine. Fufu incarne Pierre Cousin, un pianiste aussi talentueux que malheureux en amour. Dépressif après une rupture brutale, il tente de mettre fin à ses jours…mais au moment de plonger dans une écluse, une jeune femme le prend de vitesse. Il la sauve, devient un héros et s’éprend de la belle. Seulement Pierre avait fait plusieurs démarches auprès de truands afin qu’ils le tuent, sans savoir ni quand ni où son assassinat aura lieu. Effectivement, l’histoire ressemble un peu à celle que Philippe de Broca mettra en scène en 1965 avec Jean-Paul Belmondo. Mais les comparaisons s’arrêtent là.

Comme un cheveu sur la soupe est un honnête divertissement, mais qui a aujourd’hui bougrement vieilli. Typique du cinéma français des années 1950, cette série B enchaîne les gags sans surprises, quelques chansons - en fait la même reprise deux ou trois fois pour combler - ponctuent le film, le rythme est en dents de scie, tandis que Louis de Funès redouble de grimaces et joue (réellement) du piano avec virtuosité pour combler les (nombreuses) lacunes du scénario qui finit par partir totalement en vrilles dans le dernier acte. Malgré tout, le film se laisse encore voir, le charme indéniable de Noëlle Adam (dans son premier rôle), qui retrouvera Fufu l’année suivante dans Ni vu… Ni connu… d’Yves Robert, agit toujours autant et les seconds couteaux comme Jacques Jouanneau, Christian Duvaleix et Moustache arrachent quelques sourires sans difficultés.

Comme un cheveu sur la soupe

Présentation - 3,5 / 5

Le test du Blu-ray de Comme un cheveu sur la soupe été réalisé sur un check-disc. Le menu principal est fixe et muet, vraiment peu recherché. Le visuel en couleur de la jaquette, glissée dans un boîtier classique de couleur blanche, peut être trompeur puisque le film de Maurice Regamey est bel et bien en N&B.

Bonus - 2,0 / 5

En plus de la bande-annonce, Gaumont livre également une présentation de Comme un cheveu sur la soupe (12’) réalisée par Bertrand Dicale, auteur d’une biographie sur Louis de Funès. Notre interlocuteur replace le film de Maurice Regamey dans la carrière du comédien, qui trouvait ici son premier rôle principal. La genèse du film, les rapports entre Louis de Funès et Maurice Regamey, le casting, l’origine du titre, l’accueil à la sortie (mitigé), le tout illustré par certaines critiques mitigées de la part de Bertrand Dicale, tout cela est abordé dans cette introduction à Comme un cheveu sur la soupe.

Comme un cheveu sur la soupe

Image - 4,5 / 5

On ne s’attendait pas à un rendu aussi lisse pour un film qui fêtera bientôt soixante ans. Alors certes, quelques puristes risquent de crier au scandale devant la quasi-absence du grain original mais force est de constater que ce master 1.33 HD encodé en AVC de Comme un cheveu sur la soupee est admirable. D’emblée, la copie nous apparaît étincelante, des noirs denses côtoient des blancs immaculés et la palette de gris est largement étendue. La restauration est exceptionnelle, aucune scorie n’a survécu au nettoyage numérique et le piqué est bluffant. Seules quelques séquences nocturnes témoignent d’une sensible perte de la définition, mais ce serait vraiment chercher la petite bête.

Comme un cheveu sur la soupe

Son - 4,5 / 5

L’éditeur est aux petits soins avec le film de Maurice Regamey puisque la piste mono bénéficie d’un encodage en DTS HD-Master Audio. Si quelques saturations demeurent inévitables surtout sur les quelques dialogues aigus, l’écoute se révèle fluide, limpide et surtout saisissante. Aucun craquement ou souffle intempestifs ne viennent perturber l’oreille des spectateurs, la musique joyeuse de Georges Van Parys (Les Diaboliques, Madame de…) est admirablement restituée et les échanges sont clairs.

Les sous-titres destinés au public sourd et malentendant sont également disponibles.

Comme un cheveu sur la soupe

Crédits images : © Gaumont

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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Franck Brissard
Le 18 mai 2015
A l'âge de 43 ans et après plus de 100 films à son actif, Louis de Funès accède enfin en haut de l'affiche avec Comme un cheveu sur la soupe. C'est sans doute le seul intérêt de cette modeste série B qui ne manque cependant pas de charme...

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