Lolo (2015) : le test complet du Blu-ray

En thalasso à Biarritz avec sa meilleure amie, Violette, quadra parisienne travaillant dans la mode, rencontre Jean-René, un modeste informaticien fraîchement divorcé. Après des années de solitude, elle se laisse séduire. Il la rejoint à Paris, tentant de s’adapter au microcosme parisien dans lequel elle évolue. Mais c’est sans compter sur la présence de Lolo, le fils chéri de Violette, prêt à tout pour détruire le couple naissant et conserver sa place de favori.

Lolo est déjà le sixième long métrage de Julie Delpy. Et c’est encore une grande réussite ! Depuis maintenant quinze ans, la réalisatrice a su imposer un ton unique dans la comédie ou dans le drame historique à tendance thriller-horreur avec son superbe quatrième film La Comtesse. Plus rien n’arrête Julie Delpy, puisqu’après avoir enchaîné Le Skylab, 2 Days in New York, Before Midnight de Richard Linklater (dont elle a cosigné le scénario), voilà que débarque Lolo avec Dany Boon, Julie Delpy elle-même, Vincent Lacoste (machiavélique, malsain, prétentieux, antipathique et donc très drôle) et Karin Viard.

Comédie géniale, drôle, tendre, et intelligente, Lolo est parsemée de scènes et de dialogues destinés à devenir cultes. A l’instar du Le Skylab, Julie Delpy s’amuse à confronter deux mondes différents, deux univers plutôt, à travers une histoire d’amour (sans cynisme) entre Violette, 45 ans, bien installée à Paris et qui a réussi sa carrière dans la mode, avec un informaticien du même âge, Jean-René, venant de province, débarquant dans le grand monde parisien pour voir où peut mener cette idylle inattendue. Seulement c’était sans compter la présence du «  petit  » garçon de Violette, Lolo… âgé de 20 ans, qui ne compte pas céder son territoire auprès de sa mère. Décidé à rester le seul homme de la maison (et celui de sa môman), il va alors tout faire pour capoter cette relation.

Porté par une bande de merveilleux comédiens - Dany Boon n’est d’ailleurs jamais aussi bon que dans les films qu’il ne réalise pas - et une finesse d’écriture toujours à la frontière de l’humour anglo-saxon et celui rabelaisien cher à Delpy (avec ses répliques gratinées quand les personnages parlent de sexe sans tabou) - Lolo confirme une fois de plus toute l’étendue du talent éclectique de sa réalisatrice et sa singularité au sein de la galaxie du cinéma français. En signant sa plus grande comédie à ce jour, Julie Delpy a connu son plus gros succès public dans les salles en approchant du million d’entrées.

Le visuel de la jaquette de Lolo, glissée dans un boîtier classique de couleur bleue, reprend celui de l’affiche du film. Le menu principal est animé et musical.

Hum… on pouvait s’attendre à beaucoup plus quand même ! Vous n’aurez le choix qu’entre quelques scènes coupées (6’) plutôt pas mal et un bêtisier (6’) contagieux.

Si le rendu n’est pas optimal en raison d’une définition moins ciselée sur les scènes en intérieur, le master HD au format 1080p de Lolo ne manque pas d’attraits… La clarté est bienvenue, la colorimétrie chatoyante, et le piqué affûté sur toutes les séquences en extérieur. Remarqué par ses photographies des films de Luc Besson, le chef opérateur Thierry Arbogast voit ses partis pris esthétiques savamment respectés via un Blu-ray qui frôle la perfection. Le cadre fourmille de détails, les contrastes affichent une constante solidité et l’encodage AVC emballe l’ensemble avec brio.

Lolo repose essentiellement sur les dialogues. La piste DTS-HD Master Audio 5.1 distille les voix des comédiens avec un beau ramdam, tandis que les latérales s’occupent de la musique du film. Une spatialisation concrète, immersive et efficace.

Une version Audiodescription ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant sont également disponibles.

Crédits images : © TF1 Vidéo