Black Eagle - L'arme absolue + Full Contact (1990) : le test complet du Blu-ray

Black Eagle + A.W.O.L. - Absent Without Leave

Pack

Réalisé par Eric Carson
Avec Jean-Claude Van Damme, Sho Kosugi et Vladimir Skomarovsky

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 19/07/2016
Critique

Black Eagle - L'arme absolue + Full Contact

Black Eagle - L’arme absolue (1988)

Gisant au fond de la Méditerranée, l’épave d’un bombardier américain renferme encore un système électronique hautement convoité. Il s’agit d’un dispositif permettant aux projectiles envoyés sur l’ennemi d’atteindre leur cible. La C.I.A. et le K.G.B. envoient chacun leur meilleur agent pour s’emparer du précieux objet…

JCVD Begins ! Et on ne peut pas dire que ça soit très brillant ! Black Eagle - L’Arme absolue est un pseudo-film d’action et d’espionnage réalisé par un certain Eric Karson, qui n’aura signé que quatre longs métrages de 1980 à 1990, dont La Fureur du juste avec Chuck Norris. Aujourd’hui, ce film demeure une curiosité pour voir JCVD à ses débuts. Né en Belgique en octobre 1960, Jean-Claude Van Varenberg devient un champion national d’arts martiaux et de bodybuilding au début des années 1980. Attiré par le rêve américain, il part aux Etats-Unis en 1982 pour devenir une star de cinéma. Entre deux boulots, il parvient à démontrer ses talents sportifs et acrobatiques aux célèbres producteurs de la Cannon, Yoram Globus et Menahem Golan. Impressionnés, ils misent un film sur celui qui sera désormais célèbre sous le nom de Van Damme. Le film en question est Bloodsport, un triomphe inattendu qui rapporte 40 fois sa mise, soit 65 millions pour 1,5 million de dollars de budget. La carrière de JCVD est lancée.

Black Eagle - L'arme absolue + Full Contact

C’est ainsi l’occasion pour Black Eagle - L’Arme absolue, tourné en même temps que Bloodsport, de surfer sur le succès de ce dernier. Alors second rôle, JCVD est mis à l’avant-plan sur l’affiche, alors que les producteurs misaient au départ sur la vedette Shô Kosugi, spécialisé dans les personnages de ninja pour les films produits par la Cannon dans des oeuvres aux titres explicites : L’implacable ninja (1981), Ninja III (1984) et American Ninja (1985). Black Eagle - L’Arme absolue apparaît comme une relecture du James Bond réalisé par John Glen, Rien que pour vos yeux (1981). Les américains affrontent les (méchants) russes dans une course contre la montre pour récupérer le premier les restes d’un système de guidage laser. Les américains envoient leur meilleur élément, Ken Tani, qui pensait se la couler douce et profiter de deux semaines de repos bien méritées auprès de ses deux fils. Seulement les russes ont un temps d’avance et semblent sur le point de mettre la main sur l’objet qui attire toutes les convoitises. Le super-agent Ken Tani, capable de rester des dizaines de minutes en apnée, débarque donc à Malte. Si Shô Kosugi a du mal à lever la jambe, JCVD, quasi-mutique, lui vole la vedette en homme de main russe indestructible, prénommé Andreï. Pourtant, il paraît vraiment peu concerné par ce qui se passe, semblant ailleurs, manifestement en trouvant le temps long. Ce qui ne l’empêche pas de faire son petit numéro, comme le lancé de couteau en faisant le grand écart entre deux barils, sous le regard impressionné de quelques marins bourrus. Tout d’abord machine à tuer, son personnage va peu à peu s’adoucir et « s’humaniser » au contact d’une jeune femme qui en pince pour ses pectoraux, derrière lesquels il y a avant tout un coeur qui bas. C’est beau.

Entre deux bastons, il faut bien que l’histoire est vraiment inintéressante, que Shô Kosugi manque cruellement de charisme, bref, on s’ennuie énormément. Mal filmés, les combats - chorégraphiés n’importe comment - ne ressemblent à rien et les séquences d’action sont ridicules à souhait. Black Eagle - L’Arme absolue est une vraie série Z, amusante malgré ses innombrables défauts et le jeu outré de tous les comédiens. Une curiosité.

Black Eagle - L'arme absolue + Full Contact

Full Contact (1990)

Lyon Gaultier, légionnaire stationné dans un poste avancé du désert nord-africain, reçoit une lettre lui apprenant que son frère a été sérieusement blessé à Los Angeles et qu’il serait à l’article de la mort. Il demande aussitôt à son supérieur la permission de se rendre sur place pour lui porter secours, mais essuie un refus. Lyon déserte et s’embarque pour les Etats-Unis où il apprend le combat de rue et devient un champion. Mais la Légion est bien décidée à ne pas perdre ses recrues aussi facilement…

Full Contact, est le troisième plus grand succès de Jean-Claude Van Damme en France, derrière Double Impact (1,7 million d’entrées en 1991) et Universal Soldier (1,5 million en 1992). Le film réalisé par Sheldon Lettich, scénariste de Rambo III, mais aussi de Bloodsport et Kickboxer (également coréalisateur) avec Van Damme, demeure un des plus connus et emblématique du comédien. La machine JCVD est lancée et Full Contact repose entièrement sur épaules. L’acteur et sportif belge cosigne le scénario avec Sheldon Lettich, par ailleurs largement inspiré de celui du Le Bagarreur de Walter Hill avec Charles Bronson.

Black Eagle - L'arme absolue + Full Contact

L’histoire est simple et prétexte pour que JCVD affronte le plus d’adversaires possible, dans les parkings souterrains de New York à Los Angeles. Léon, surnommé Lyon et donc Lionheart pour les combats, risque le tout pour le tout afin de rejoindre son frangin, alors entre la vie et la mort. Il traverse l’Atlantique à bord d’un vieux rafiot en partance de Djibouti, où il travaille à la chaufferie pour montrer ses muscles suintants de sueur car cela passe mieux à l’écran, débarque à New York, devient champion de combat de rue et gagne son billet pour L.A. où manque de pot, son frangin est décédé des suites de ses blessures. Il faut dire que ce dernier, vivant de trafic de drogue, avait été immolé par une bande adverse après un deal qui avait mal tourné. Il laisse derrière lui une jeune veuve éplorée et une petite fille. Ayant le sens de la famille, même si visiblement il n’avait pas donné signe de vie depuis des années, Lyon souhaite mettre les siens à l’abri.

Van Damme apparaît en pilotage automatique et s’avère beaucoup plus crédible dans ses prouesses physiques que dans les scènes dramatiques. Le regard vide, mais le poing serré, JCVD continue d’apprendre le métier d’acteur ou « l’acting » et même si ce n’est pas encore ça, les séquences d’action s’avèrent de mieux en mieux chorégraphiées, découpées et rythmées. Full Contact n’est pas déplaisant, mais n’est pas non plus un des meilleurs films de JCVD et on se souvient finalement plus de l’affiche avec JCVD en grand écart sur les rails d’une voie ferrée, que de sa performance proprement dite. On lui préférera les excellents Kickboxer, Timecop et Le Grand tournoi ou les très bons Coups pour coups et Double Impact.

Black Eagle - L'arme absolue + Full Contact

Édition - 5,25 / 10

Le test des éditions HD de Black Eagle - L’Arme absolue et de Full Contact, a été réalisé à partir d’un check-disc. Une fois le disque inséré, le spectateur est invité à sélectionner le film de son choix. Dans les deux cas, le menu principal est fixe et muet, minimaliste, sans chapitrage. Seuls l’envoi du film et la sélection de la langue sont disponibles.

Aucun supplément au programme.

Qui dit Metropolitan dit qualité au rendez-vous. L’éditeur soigne les masters HD (1080p) de Black Eagle - L’Arme absolue et de Full Contact. Un lifting numérique a été effectué, avec un résultat plus probant pour le deuxième film. L’encodage AVC est de haute tenue et la promotion HD indéniable. Les détails sont appréciables, le piqué et la clarté sont aléatoires mais plus nets sur les séquences diurnes, surtout pour Full Contact, la colorimétrie retrouve une nouvelle jeunesse et les contrastes affichent une petite densité inattendue. L’ensemble est propre, stable en dehors des génériques aux inévitables fourmillements, les quelques rares scories aperçues demeurent subliminales, et le grain est respecté. L’image de Black Eagle - L’Arme absolue est la plus faible du lot avec des visages cireux, des teintes parfois délavées et des séquences à l’aspect plus grumeleux.

Sachant que les spectateurs français ont avant tout découvert ces films en version française, Metropolitan a surtout mis le paquet sur ces mixages en particulier, puisque dans les deux cas seule la langue de Molière dispose d’une piste DTS-HD Master Audio 5.1. Certes, ces options acoustiques ne peuvent pas rivaliser avec les standards actuels, mais l’éditeur permet de revoir ces deux « classiques » dans de bonnes conditions techniques. La musique est spatialisée, les effets frontaux sont très efficaces, mention spéciale aux bruitages lors des bastons, mais les dialogues sont parfois étouffés et le volume tend à varier au cours d’une même séquence. Le doublage français de Black Eagle - L’Arme absolue est neurasthénique et appuie le côté série Z du film. Si les versions originale sont seulement proposées en DTS-HD Master Audio 2.0 pour Full Contact et en 1.0 pour Black Eagle - L’Arme absolue, elles restent efficaces et propres.

Black Eagle - L'arme absolue + Full Contact

Crédits images : © Metropolitan Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm