Un de trop (1999) : le test complet du DVD

Voici une petite comédie sentimentale agréable et bien rodée aux règles « hollywoodiennes » du genre. Disons-le tout de suite : ce film ne restera pas dans les annales du Septième Art, mais il se laissera voir malgré tout avec sympathie. Ce produit calibré, dont la seule prétention est de nous divertir, offre l’opportunité à trois transfuges de séries télévisées américaines célèbres de se donner joyeusement la réplique : Matthew Perry (« Friends », Mon voisin le tueur), jeune architecte tombe follement amoureux de la craquante et naturelle Neve Campbell (« La Vie à cinq », Scream 3), mais cette dernière n’est ni plus ni moins que la maîtresse de Dylan Mc Dermott (« The Practice ») avec lequel il doit conclure un contrat se chiffrant à plusieurs millions de dollars !
Les choses vont se compliquer lorsque, suite à un quiproquo, le personnage incarné par Matthew Perry sera supposé être homosexuel… N’en disons pas plus. On tient ici les ficelles d’un bon petit vaudeville à l’américaine « prêt à consommer » et dont le rythme est assez soutenu.
Certes, ce film possède son lot de clichés, de situations attendues ou déjà vues. On est tout de même assez loin des maîtres du genre que sont Frank Capra, Blake Edwards, Woody Allen ou encore un Rob Reiner en forme mais, par un dimanche pluvieux, cette valse de situations assez rocambolesques ravira sûrement les 15-25 ans ou encore les mélancoliques…

Comme d’habitude, Warner propose un boîtier cartonné : affiche du film au recto, résumé du film, contenu du DVD (conforme à la réalité) au verso, chapitrage illustré d’une photo à l’intérieur. Les menus non animés et muets - seul le menu principal est sonore - sont ordinaires. Leur graphisme au ton criard est un peu niais. Qu’importe après tout ; la sympathie l’emporte avec les simples sourires des acteurs sur les différentes faces de la pochette ! On est tout de même ravi de trouver un choix de langues (anglais, français, italien) dont les pistes sont toutes en 5.1. Par ailleurs, ce disque dispose de nombreux sous-titres (10 au total) notamment en anglais et en italien pour malentendants… mais pas en français ! Pour le reste, en dehors du film lui-même présenté en 16/9 anamorphique, on n’a pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent si ce n’est une simple bande-annonce originale.

Le minimum syndical : une bande-annonce originale non sous- titrée. Pas une seule filmographie, pas d’interview pas de documentaire. C’est plutôt bâclé !

Sur ce point, il n’y a rien à dire. Ce superbe 16/9 anamorphique offre une image chaude et très bien contrastée. Ainsi, par exemple, les gros plans des visages sont doux et naturels. Cela prouve qu’il est possible de faire une petite comédie sans effets spéciaux mais avec une image très soignée !

Ici, contrairement à l’ensemble des comédies romantiques, les effets sonores sont présents jusqu’au caisson de basse ! Quelle dynamique ! Une mention spéciale pour le travail sonore effectué sur la piste musicale : il met en valeur la tonicité des cuivres et des percussions. Bondissant ! Cela « swing » de partout ! Les dialogues de l’enceinte centrale sont parfaitement clairs, et ce, dans toutes les langues. Voilà donc un 5.1 vraiment réussi et dont certains éditeurs feraient bien de s’inspirer à l’avenir pour leurs comédies.