Les Mouvements du bassin (2012) : le test complet du DVD

Réalisé par HPG
Avec HPG, Rachida Brakni et Joana Preiss

Édité par Capricci

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Le 27/08/2013
Critique

Hervé est un homme solitaire qui ne vit que pour ses cours de self-defense. Licencié du zoo où il travaille parce qu’il déprime les animaux, il devient veilleur de nuit dans une usine. Pour tromper l’ennui, il épie les allers et venues d’un étrange couple d’amoureux : son collègue et sa femme qui vend son corps avec la bénédiction de son mari.
Marion est une jeune femme prête à tout pour avoir un enfant. Un soir, elle rencontre une infirmière qui s’éprend d’elle. Celle-ci lui promet amour et grossesse, au prix du cambriolage d’une banque de sperme. Les destins de ces deux individus en quête de bonheur vont se croiser dans un couloir d’hôpital…

HPG, le monsieur Propre mégalo de l’industrie française du X et pionnier du porno gonzo, est de retour pour son deuxième long métrage traditionnel en tant que réalisateur. Après On ne devrait pas exister (2006), Les Mouvements du bassin aurait dû s’intituler « On ne devrait pas lui confier de caméra ». C’est ce qu’on se dit tout du long en voyant cette nouvelle catastrophe. Hideux, risible, interminable, ce deuxième jet (!) d’HPG est certes un cran au-dessus par rapport à ce que le réalisateur et acteur a fait jusqu’à maintenant, nous sommes ici dans le domaine de la fiction, mais demeure franchement pitoyable.

Dès la première séquence, l’humour voulu déjanté tombe constamment à plat, les acteurs se demandent ce qu’ils font là - mention spéciale à Eric Cantona qui ne s’est jamais remis de commencer sa carrière dans Mookie - l’image est laide, le rythme inexistant, les dialogues indigents. Ne subsiste que la musique enivrante de Christophe. Les Mouvements du bassin devrait être étudié dans les écoles de cinéma pour apprendre aux élèves ce qu’il ne faut surtout pas faire plus tard dans leur carrière. Prétentieux - le film se veut « d’auteur » et lorgne sans vergogne sur le cinéma d’Alejandro González Iñárritu - indigeste (le film ne s’adresse à personne à part au réalisateur lui-même), déplorable (bonjour la technique), on baille, on ZZZzzz ZZZzzz…

Édition - 5,75 / 10

Le disque repose dans un digipack reprenant le visuel de l’affiche du film. Le menu principal est légèrement animé sur une des scènes du film.

En guise de suppléments, l’éditeur nous propose un court-métrage de HPG :

La Valse (2013, 19’) : HPG invite quelques-uns des acteurs des Mouvements du bassin pour réaliser un bonus de son film, mais très vite, la soirée s’annonce compliquée… Un peu plus drôle que d’habitude, l’ambiance est ici assez survoltée et arrache quelques sourires.

Les Mouvements du bassin a été tourné avec une caméra DV bas de gamme et cela se voit. L’ensemble manque de netteté, le piqué est émoussé, les noirs poreux et les contrastes ne sont pas au beau fixe. Seule la clarté est appréciable et encore. HPG a voulu un rendu brut, il l’a eu et c’est laid.

La piste Dolby Digital 5.1 a beau présenter une belle ouverture des enceintes, « l’action » demeure exclusivement canalisée sur les frontales et la centrale. Cette dernière exsude sans mal les propos fleuris des intervenants. Les latérales n’ont aucune occasion d’intervenir et d’appuyer le confort acoustique, si ce n’est en restituant la belle musique de Christophe. Des sous-titres anglais sont également disponibles.

Crédits images : © Capricci

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm