Les Folies d'Élodie (1981) : le test complet du DVD

Réalisé par André Génovès
Avec Marcha Grant, André Génovès et Marthe Mercadier

Édité par Panoceanic Films

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 01/12/2014
Critique

Élodie, jeune femme de 35 ans issue d’un milieu très bourgeois, a une fille de 17 ans, un somptueux appartement et une propriété en Sologne. Délaissée par son mari, elle s’étiole. Sa rencontre avec Édouard, grand séducteur dont la seule obsession est le sexe, rallume la flamme et provoque un déclic. Élodie s’ouvre à la vie. Dans une boutique de lingerie nommée « Les folies d’Élodie », elle choisit une culotte de satin bleu qui deviendra le symbole de ses propres folies…

André Génovès (1941-2012) est producteur des films de Claude Chabrol depuis 1967 (La Route de Corinthe). Les deux collaboreront sur une douzaine de films de La Femme infidèle, en passant par Que la bête meure, Le Boucher, Docteur Popaul, jusqu’aux Innocents aux mains sales en 1975. En 1981, il passe derrière la caméra pour Les Folies d’Elodie, bien après l’âge d’or du cinéma érotique (1973-1976). Adapté du roman d’Aymé Dubois-Jolly, ce petit film polisson remplit largement son cahier des charges avec ses femmes coquines et leurs amants entreprenants, qui se heurtent d’ailleurs parfois devant le refus de se laisser faire de ces demoiselles, le tout ponctué par des propos en voix-off de la culotte en satin bleue qui découvre la vie et s’amuse à passer… de fesses en fesses.

Joliment réalisé et bien photographié, on passe un agréable moment avec ces Folies d’Elodie (la scène avec le filleul est un grand moment), d’autant plus que les dialogues sont amusants (« petite j’avais déjà peur du thermomètre… »), l’humour omniprésent et les scènes érotiques ne manquent pas de sensualité. Notons une participation amicale de Claude Chabrol, invité au vernissage d’une expo consacrée au Kamasutra, qui regarde les invités en caressant un canard en céramique, ainsi qu’une musique signée C. Pïmper, alias Vladimir Cosma, qui ne s’est pas foulé puisqu’il reprend purement et simplement quelques extraits de la b.o. de La Boum comme le Go on for ever de Richard Sanderson ou le Gotta Get A Move On!. Pour l’anecdote, Michel Génovès a également signé Mesrine en 1984… et c’est particulièrement gratiné !

Édition - 6,25 / 10

La jaquette est attractive et saura bien attirer le regard des fans du genre. Le menu principal est animé et musical.

Dans la section des suppléments, Artedis propose le synopsis du film, les fiches technique et artistique, un lot de filmographies et la bande-annonce.

La photographie est marquée par un très beau grain, Dès le générique, l’image affiche une colorimétrie plutôt plaisante, des contrastes suffisamment concis et une stabilité rarement prise en défaut. Evidemment, ceux qui attendent un piqué incisif rechigneront, surtout sur les scènes sombres, mais il serait dommage de négliger ce joli DVD, clair, ne manquant pas de détails sur les séquences diurnes aux quatre coins du cadre. Les ambiances légèrement ouatées ne manquent pas d’attraits, les sources de lumières diffuses régalent les pupilles et la copie est propre. Un transfert élégant, douce comme du satin quoi…

Le confort acoustique est assuré ! La piste Mono 2.0 affiche une ardeur et une propreté remarquables, créant un spectre phonique fort appréciable. Certains pics musicaux frôlent parfois la saturation et font vibrer les tympans, mais l’ensemble demeure plutôt homogène, les dialogues solides et l’ensemble harmonieux. Un léger souffle et un bruit de fond se font entendre, mais savent rester discrets. Dommage que l’éditeur ait également oublié les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant. En revanche, nous trouvons également une piste anglaise si le coeur vous en dit.

Crédits images : © A.G.C., M.M.P.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm