Le Fantôme de la Momie (1944) : le test complet du DVD

The Mummy's Ghost

Réalisé par Reginald Le Borg
Avec Lon Chaney Jr., John Carradine et Robert Lowery

Édité par Elephant Films

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Le 26/08/2016
Critique

Le fantôme de la Momie

Yousef Bey a été désigné par le dernier grand-prêtre d’Arkam pour ramener en Égypte la dépouille de la princesse Ananka acquise par le musée Scripps, en Nouvelle-Angleterre. Il sera aidé dans sa tâche par Kharis, la momie vivante. Professeur d’égyptologie à l’université de Mapleton, Matthew Norman est étranglé par Kharis, qu’il a malencontreusement ramené à la vie en brûlant les feuilles d’une plante sacrée de l’Ancienne Égypte. Amina, une jeune Égyptienne courtisée par Tom Hervey, est victime d’une crise de somnambulisme chaque fois que Kharis sort de sa tombe.

Alors que la Momie avait visiblement péri dans les flammes à la fin de La Tombe de la Momie, Kharis (Lon Chaney Jr) semble renaître sous ses bandelettes cramées dans Le Fantôme de la Momie, mis en scène par Reginald Le Borg (1902-1989) en 1944. 25 ou 30 ans ont passé depuis les derniers événements et l’action est supposée se dérouler dans les années 1970. Evidemment, vu le budget du film, rien n’est fait pour donner un cachet «  futuriste  » et les costumes reflètent bien le milieu des années 1940. Cette fois Kharis, aidé par un nouveau grand prêtre d’Arkam interprété par le grand et inquiétant John Carradine, a pour mission de ramener la dépouille de la princesse Ananka sur ses terres égyptiennes. L’histoire se déroule principalement sur un campus universitaire où étudie notamment la jeune Amina (Ramsay Ames), d’origine égyptienne (comme par hasard), récemment atteinte de troubles du sommeil. Ses crises de somnambulisme coïncident avec le réveil et l’errance de Kharis chaque nuit quand la Lune est à son plus haut point. Et si Amina était en réalité la réincarnation d’Ananka ?

Le Fantôme de la Momie se contente de suivre le cahier des charges et une recette qui a porté ses fruits, sans vraiment sortir des sentiers battus. Ce que l’on retiendra surtout de ce Fantôme de la Momie, c’est surtout sa fin belle et très pessimiste, où la jeune héroïne commence à vieillir prématurément, ses cheveux devenant blancs, mèche par mèche, puis sa peau se parcheminant progressivement. Jusqu’à ce qu’elle devienne une momie elle aussi. La séquence finale quand Kharis s’enfonce dans les marais avec Amina/Ananka est une des plus marquantes de la saga.

Si ce quatrième volet se contente de respecter les passages obligés (les feuilles de Tana, la passation de pouvoir entre grands prêtres, la Momie qui traîne la patte, la jeune fille en danger, le fiancé intrépide, la foule en liesse, la mort supposée de la Momie), Le Fantôme de la Momie s’avère plus maîtrisé, émouvant, sérieux, rythmé et divertissant que La Tombe de la Momie.

Le fantôme de la Momie

Présentation - 4,0 / 5

Le test du DVD du Fantôme de la Momie, disponible dans la désormais impressionnante et indispensable collection Cinéma Monster Club éditée chez Elephant Films, a été réalisé à partir d’un check-disc. Le menu principal est animé et muet.

Bonus - 2,0 / 5

Du point de vue bonus, le journaliste Jean-Pierre Dionnet nous livre une présentation du film (7’) et revient particulièrement sur le réalisateur et le casting.

On retrouve également un module où Dionnet expose l’historique de la légende de la Momie (14’), déclinée ensuite à travers les arts, de la littérature (Théophile Gautier, Bram Stoker, Guy Boothby) au cinéma, de La Momie de Karl Freund en 1932, en passant par ses suites dans les années 1940, La Malédiction des pharaons en 1959 avec Christopher Lee, ceux avec Brendan Fraser à la fin des années 1990, jusqu’au prochain reboot avec Tom Cruise prévu sur les écrans en 2017.

L’interactivité se clôt sur une galerie de photos, les credits du DVD ainsi que les nombreuses bandes-annonces des films disponibles dans la même collection.

Image - 3,5 / 5

La copie 1.33 du Fantôme de la Momie est une version restaurée. Sans être exceptionnelle, l’image se révèle correcte, parfois encore marquée par des griffures, poussières et scories diverses. La compression demeure solide, la luminosité fait plaisir, certaines séquences parviennent à sortir du lot grâce à un relief certain, tandis que les contrastes sont plutôt bien assurés. Le grain cinéma est évidemment conservé et équilibré. Les scènes les plus abîmées sont celles tirées de certains stock-shots, avec notamment des fondus enchaînés qui décrochent et des défauts de pellicule plus accentués.

Son - 3,5 / 5

La seule piste anglaise avec sous-titres français (non imposés) assure un confort acoustique plaisant. Aucun souffle parasite n’est constaté, les dialogues sont clairs et les légères saturations de la musique anecdotiques.

Crédits images : © Universal Pictures

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm