Réalisé par Nicolai Fuglsig
Avec
Chris Hemsworth, Michael Shannon et Michael Peña
Édité par Metropolitan Film & Video
Un mois après l’attentat du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center, le commando ODA 595 de douze bérets verts dirigé par le capitaine Mitch Nelson est secrètement chargé d’attaquer Mazar-e-Sharif, une place forte des talibans en Afghanistan financée par Al-Qaïda. Il devra s’allier au général afghan Dostum, un des chefs de guerre de l’Alliance du Nord, hostile aux talibans, pour lui apporter l’appui de l’aviation. Mitch Nelson et cinq de ses hommes se joignent aux cavaliers de Dostum, les six autres attendent les ordres dans un camp de base. L’opération Dagger devra être menée en moins de trois semaines, avant l’arrivée de l’hiver…
Horse Soldiers (12 Strong), le deuxième film du Danois Nicolai Fuglsig, après Exfil, un film de science-fiction réalisé en 2017, uniquement diffusé en VOD, est l’adaptation du roman Horse Soldiers, publié par Doug Stanton en 2009, une relation fidèle du fait d’armes, avec des noms fictifs pour les soldats, restés dans l’ombre, l’opération ayant été longtemps tenue secrète.
Si Horse Soldiers n’évite pas les clichés du film de guerre hollywoodien et vise à caresser ostensiblement la fibre patriotique des Américains, exacerbée par les attentats du 11 septembre 2001 qui firent autant de victimes que l’attaque surprise de Pearl Harbor, c’est aussi un film de guerre bien mis en scène, bien photographié par Rasmus Videbæk, Danois lui aussi, plusieurs fois récompensé en 2012 pour Royal Affair (En kongelig affaere), avec des effets spéciaux spectaculaires orchestrés par Chris Brenczewski (Avengers, Oblivion, Jurassic World), une petite armée de figurants et des tonnes de matériel.
Le confortable budget de 35 millions de dollars a également permis de réunir une solide distribution, en tête de laquelle figure le « divin » (Thor) Chris Hemsworth, secondé par Michael Shannon, Michael Peña, William Fichtner et, dans le rôle du général Dostum, Navid Negahban, l’Abu Nazir des deux premières saisons de Homeland. Une mention spéciale est décernée à Numan Acar pour son incarnation du super-vilain Mullah Razzan, le cruel chef des talibans.
Horse Soldiers met vite dans le bain… sur les collines arides de l’Afghanistan, en réalité celles entourant Albuquerque, New Mexico, qui font parfaitement illusion. À voir un jour où vous êtes d’humeur à regarder un film d’action.
Horse Soldiers (130 minutes) et ses suppléments (32 minutes) tiennent sur un Blu-ray BD-50 logé dans un boîtier non fourni pour le test, effectué sur check disc. Le film est proposé en édition limitée avec boîtier métal SteelBook.
Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale, avec sous-titres optionnels, ou dans un doublage en français, les deux au format DTS-HD Master Audio 7.1.
Piste d’audiodescription DTS-HD MA 2.0 stéréo et sous-titres pour malentendants.
Acte de guerre : la réplique de l’Amérique (8’). L’opération Dagger, une réponse immédiate des USA aux attaques du 11 septembre, fut officiellement commémorée par l’érection, le 11 novembre 2011, d’une statue équestre en bronze, baptisée America’s Response Monument. Le sculpteur Douwe Blumberg nous montre toutes les phases de la création de l’oeuvre de cinq mètres de hauteur, de la maquette à son installation en bordure du Ground Zero, en face du 9/11 Memorial.
La réalisation d’une mission impossible (22’). Seize ans plus tard, le capitaine Mark Nutsch qui était à la tête du commando ODA 595, son second, Bob Pennington, et le général John F. Mulholland Jr. attestent de la véracité et du réalisme de la reconstitution des événements faite par le film. Membres de l’équipe, producteur et acteurs évoquent leurs impressions de tournage. On assiste à l’entraînement militaire des acteurs, pendant trois semaines, à se déplacer sur le terrain avec leur équipement, au tournage de certaines scènes. Sauf Chris Hemsworth, les acteurs ont dû apprendre à monter à cheval.
Pour finir, les bandes-annonces, en VO ou en VF au choix, de Criminal Squad, Killing Gunther, The Wall (2017) et Tu ne tueras point (Hacksaw Ridge, 2016).
L’image (2.39:1, 1080p, AVC), d’une étonnante précision, révèle tous les détails du cadre, y compris dans les plans larges. Lumineuse, elle déploie des couleurs naturelles, parfaitement calibrées, avec des contrastes fermes et des noirs très denses.
Le son DTS-HD Master Audio 7.1 de la version originale restitue avec finesse et clarté les dialogues et délivre des effets spectaculaires dans les nombreuses scènes de combat : on entend les balles siffler dans toutes les directions et la puissance des explosions fait vibrer les murs.
On apprécie que le doublage en français bénéficie du même format, fait assez rare pour être souligné.
Crédits images : © David James