Dancing Pina

Dancing Pina (2022) : le test complet du Blu-ray

FNAC Exclusivité Blu-ray

Réalisé par Florian Heinzen-Ziob
Avec Malou Airaudo, Jorge Puerta Armenta et Gloria U. Biachi

Édité par Blaq Out

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Le 28/11/2023
Critique

Dix ans après la disparition de Pina Bausch, ses anciens élèves transmettent son art de la danse aux jeunes générations, à Dresde et à Dakar.

Dancing Pina

Dix ans après la mort de Pina Bausch, des danseuses qu’elle a formées au Tanztheater Wuppertal, Josephine Ann Endicott et Clémentine Deluy, transmettent son art à des jeunes danseurs. En 2019, à la compagnie du Semperoper de Dresde avec Iphigénie en Tauride, un opéra de Glück, et, en 2020, aux danseurs de quatorze pays africains de L’École des Sables, au Sénégal avec Le Sacre du printemps d’Igor Stravinsky.

Dancing Pina, sorti dans nos salles en avril 2023, est le troisième long métrage du documentariste allemand Florian Heinzen-Ziob et le seul, à ce jour, à avoir été distribué ou édité en vidéo en France.

La danseuse et chorégraphe Philippina ‘Pina’ Bausch (1940-2009), fondatrice de la compagnie Tanztheater Wuppertal, fut l’une des figures majeures de la danse contemporaine et la promotrice du Tanztheater (danse-théâtre). Le chorégraphe se dédouble en metteur en scène pour demander au danseur d’être lui-même et d’exprimer ses émotions. Elle fera une démonstration remarquée du genre en 1977 sur un enregistrement du Château de Barbe-Bleue, l’opéra de Béla Bartók. Puis, en 1978, elle créera une chorégraphie emblématique avec Café Müller, sur l’aria O Let Me Weep de The Fairy Queen et l’aria When I am Laid in Earth de Dido and Æneas de Henry Purcell.

Dancing Pina

Dancing Pina alterne des prises sur la scène ouverte en forme de tente de L’École des Sables au Sénégal et dans la salle de style renaissance du Semperoper de Dresde, en grande partie détruit le 13 février 1945, reconstruit et réinauguré le 13 février 1985. Deux lieux différents, deux oeuvres musicales différentes, deux compagnies différentes pour souligner l’universalité de l’art de Pina Bausch.

Les plans larges communiquent la fluidité des gestes et l’harmonique coordination des danseurs. Les nombreux plans rapprochés, s’ils cachent les mouvements, révèlent la concentration des danseurs et, surtout, les émotions ressenties, l’amour, la douleur… en particulier par Sangeun Lee, d’origine coréenne, danseuse étoile du prestigieux English National Ballet.

Dancing Pina s’ouvre aussi sur la politique. Un danseur a dû supporter pendant toute son adolescence d’être étiqueté et ostracisé comme homosexuel, tandis qu’une jeune Africaine a été confrontée, notamment au sein de sa famille, au préjugé selon lequel toutes les danseuses sont des prostituées.

Intéressant complément au bel hommage qu’avait rendu à Pina Bausch Wim Wenders en 2011 avec Pina, disponible en 3D, Dancing Pina fera prendre conscience au profane de la somme de travail investie dans la danse, cet art indissociable de la musique et, presque certainement, lui fera entrevoir toute sa beauté.

Cette sortie donne l’occasion de rappeler à celles et ceux qui s’intéressent à la danse quelques éditions récentes. Indes galantes, un documentaire sur l’association de l’opéra baroque et du hip-hop, et deux fictions, Bolshoi (Valeriy Todorovskiy, 2017) et Girl (Lukas Dhont, 2018).

Dancing Pina

Présentation - 1,5 / 5

Dancing Pina (112 minutes) et ses suppléments (25 minutes) tiennent sur un Blu-ray BD-50 logé dans un boîtier blanc, glissé dans un fourreau.

Le film est proposé dans ses langues originales, l’anglais, le français, l’allemand et le portugais avec sous-titres optionnels, et le choix entre deux formats audio, DTS-HD Master Audio 5.1 ou 2.0 stéréo.

Une édition DVD est disponible avec le même contenu.

Bonus - 1,5 / 5

Rencontre avec l’équipe artistique (7’), par le journal La Terrasse. Florian Heinzen-Ziob n’avait aucun lien avec la danse quand Salomon Bausch, créateur de la Fondation Pina Bausch, lui a soumis le projet d’un documentaire. Il a eu l’idée de montrer comment l’art de la chorégraphe se transmettait d’une génération à l’autre. Josephine Ann Endicott dit le plaisir qu’elle a eu de communiquer à Dakar l’inspiration de Pina Bausch. Sangeun Lee et Clémentine Deluy leur joie d’avoir été retenues par le Semperoper pour Iphigénie en Tauride.

Suivent deux scènes coupées :

Comment se préparent les danseurs pour la première (9’). Francesco Pio Ricci, Sangeun Lee, Julian Amir Lacey et Clémentine Deluy évoquent la tension croissante au moment où s’accordent les instruments de l’orchestre et le trac quand le rideau se lève.

L’échauffement (9’). À L’École des Sables, chaque journée commence par un échauffement de 45 minutes.

Dancing Pina

Image - 4,0 / 5

L’image numérique (1080i, AVC), au ratio 1.78:1, parfois un peu douce, déploie des couleurs agréablement saturées, étalonnées avec soin.

Son - 4,0 / 5

Le son DTS-HD Master Audio 5.1 (avec une alternative 2.0 stéréo) assure la clarté des dialogues. La faible sollicitation des canaux latéraux réduit l’effet immersif dans l’ambiance de l’option 5.1 qui donne toutefois une meilleure aération de la musique.

Crédits images : © Dulac Distribution

Configuration de test
  • Vidéo projecteur SONY VPL-VW790ES
  • Sony UBP-X800M2
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • Diagonale image 275 cm
Note du disque
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Philippe Gautreau
Le 29 novembre 2023
Cette immersion dans l’intimité de deux compagnies de danseurs révèle l’art si particulier de Pina Bausch, dix ans après sa disparition, et fait prendre conscience de la somme de travail investie dans la danse, cet art indissociable de la musique.

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