Réalisé par Shawn Seet
Avec
Dan Spielman, Ashley Zukerman et Adele Perovic
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
Ned Banks, journaliste pour un site d’information, et son frère Jesse, un hacker surdoué mais presque incapable de communiquer avec les autres, ont mis au jour, dans la saison 1, une collusion scandaleuse entre une société multinationale et certains membres du gouvernement. Les USA, lésés par leur divulgation d’informations secrètes, ont demandé leur extradition. Le gouvernement australien leur propose un marché : la demande d’extradition sera rejetée s’ils permettent de sauver un adolescent attiré sur le Darknet pour être vendu au plus offrant sur un site pédophile et s’ils localisent l’installation du réseau underground UndaCounta qui abrite des sites obscurs.
The Code, récompensée par plusieurs prix en Australie, a été créée en 2014 par Shelley Birse, une scénariste australienne qui a contribué à une douzaine de séries dont seules Miss Fisher enquête (Miss Fisher’s Murder Mysteries, 2012, 3 saisons) et la saison 1 de Satisfaction (2007, 3 saisons) ont été distribuées en France.
The Code utilise, dans les deux saisons, la même trame principale : les frères Banks dévoilent les agissements douteux d’une compagnie internationale couverts par certains membres du gouvernement avec, en toile de fond, le statut politique et économique de minorités ethniques, dans la saison 1 des Aborigènes de l’Outback et, dans la saison 2, des Papous soumis, dans la Papouasie Occidentale voisine, à l’omnipotence d’une société minière.
Les interprètes des frères Banks, Dan Spielman et Ashley Zukerman, sont apparus dans une bonne vingtaine de téléfilms et séries australiens, le dernier dans la peau d’un personnage récurrent d’Underbelly (2008, 6 saisons), une remarquable série policière située à Melbourne qui aurait largement mérité une distribution en France. Le troisième personnage est Hani Parande, une jeune immigrée iranienne qui fait découvrir l’amour à Jesse, jouée par Adele Perovic, qui aligne une quinzaine de rôles. Dans la saison 2, on retrouve, dans tous les épisodes, un acteur à la réputation internationale, Anthony LaPaglia qui fut notamment le chef d’une équipe d’agents spéciaux tout au long des 160 épisodes de FBI portés disparus (Wihtout a Trace, 2004, 7 saisons).
The Code, avec ses intrigues plausibles, rigoureusement construites, son rythme scandé par de bonnes séquences d’action, la variété de ses paysages, l’Outback désertique dans la première saison, la forêt tropicale de Papouasie Occidentale (en réalité, celle tout au nord du Queensland) dans la seconde, vaut largement la découverte.
La saison 2 de The Code (6 x 56 minutes) et ses suppléments (27 minutes) tiennent sur deux DVD-9 logés dans un boîtier non fourni pour le test.
Le menu animé et musical propose le choix entre la version originale, avec sous-titres optionnels, ou un doublage en français, les deux au format Dolby Digital 2.0 stéréo.
En complément, sur le disque 1, Jesse et Ned (3’) évoque le nouveau challenge auquel les frères Banks sont confrontés et l’ouverture progressive de Jesse aux autres. Dans Décoder le code (3’), la créatrice révèle que l’idée de la série lui est venue de l’affaire Snowden. Elle a également voulu montrer le sombre voile qui recouvre le Darknet, « l’eBay du monde souterrain ». Le tournage de la saison 2 (3’) évoque les environnements contrastés des deux saisons, tournées sous des latitudes éloignées, et aussi, dans les scènes d’intérieur, une photographie qui joue avec les reflets sur des surfaces vitrées. Les décors (4’) : les auteurs insistent sur leur exigence de crédibilité : les scènes de rébellion des Papous font écho à des faits réels.
Sur le disque 2, La postproduction (3’) se centre sur les écrans d’ordinateur apparaissant (un peu trop souvent, à mon goût) en surimpression sur l’image et Les coulisses du tournage (11’) évoque les deux axes de la série, la politique et les technologies de l’information que certains veulent utiliser pour saper la société dont ils se sentent les victimes, tel Jan Roth, un personnage très équivoque.
L’image (1.78:1) est lumineuse, avec des couleurs agréablement saturées, correctement étalonnées, dans des tonalités chaudes en extérieur, froides en intérieur, avec des contrastes fermes et des noirs denses. Mais, un peu douce, elle manque légèrement de piqué dans les plans larges.
La version originale et le doublage en français (plutôt réussi), tous deux au format Dolby Digital 2.0 stéréo, offrent un spectre assez large et une bonne dynamique, avec une restitution claire des dialogues (un peu mats dans le doublage), mais une trop faible séparation des deux voies.
Crédits images : © Kate Ryan