Réalisé par Kim Yong-Hoon
Avec
Jeon Do-yeon, Jung Woo-Sung et Bae Sung-Woo
Édité par Wild Side Video
L’agent d’entretien d’un sauna trouve, oublié dans un casier, un sac Louis Vuitton bourré de billets de banque. Cette découverte va faire se croiser les chemins d’un douanier peu scrupuleux, d’un prêteur sur gage mafieux, d’une hôtesse de bar et de sa patronne, d’un immigré chinois, d’un flic aux manières peu orthodoxes et de quelques autres encore…
Lucky Strike (Jipuragirado japgo sipeun jimseungdeul, titre international Beasts Clawing at Straws), sorti dans nos salles en juillet 2020, le premier long métrage du Coréen Kim Yong-hoon, est l’adaptation d’un roman publié en 2013 par l’écrivain japonais Keisuke Sone.
Lucky Strike, un savoureux mélange et bien relevé de policier, de grand guignol et de comédie noire, devrait plaire à celles et ceux qui ont aimé Pulp Fiction de Quentin Tarantino ou Fargo et No Country for Old Men des frères Coen.
Divisé en six chapitres (La dette, Le pigeon, La chaîne alimentaire, Le requin, Lucky Strike et L’argent), le film met en situation huit personnages hauts en couleurs qui n’étaient pas faits pour se rencontrer.
Lucky Strike pourra dérouter pendant les trente ou quarante premières minutes : on se demande qui est qui, dans une histoire contée sans respect de la chronologie, jusqu’à ce que toutes les pièces du puzzle finissent par se mettre en place et qu’un scénario plutôt bien ficelé, écrit par le réalisateur, donne l’épaisseur attendue à des personnages imprévisibles (une femme battue se révèle être un redoutable assassin), et amène assez habilement plusieurs rebondissements avec une violence jamais étalée, présentée avec une bonne dose d’humour.
Lucky Strike profite d’une solide distribution, avec Jeon Do-yeon qu’on avait vue dans Secret Sunshine (Milyang, Lee Chang-dong, 2007) et dans The Housemaid (Hanyo, Im Sang-soo, 2010), et Jung Woo-sung, remarqué dans Le Bon, la Brute, le Cinglé (Joheunnom nabbeunnom isanghannom, Kim Jee-woon, 2008).
Lucky Strike (104 minutes) tient sur un DVD-9 logé dans un boîtier non fourni pour le test, effectué sur check disc.
Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale, en coréen, au format audio DTS Digital Surround 5.1 ou Dolby Digital 5.1, avec sous-titres imposés, idéalement placés au bas de l’image, à cheval sur la bande noire.
Une édition Blu-ray par Artsploitation est sortie en Amérique du Nord et au Royaume Uni.
Bande-annonce du film, rien d’autre.
L’image (2.35:1), précise, lumineuse, bien contrastée, avec des noirs denses, sans défauts de compression, donne le meilleur qu’on puisse attendre en définition standard.
Le son DTS-Digital Surround 5.1 (avec une alternative Dolby Digital 5.1), également à la hauteur, restitue avec finesse, dans un bon équilibre, les dialogues et l’accompagnement musical, mais avec une immersion dans l’ambiance limitée par une utilisation trop timide des canaux latéraux.
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