Ridicule (1996) : le test complet du Blu-ray

Patrice Leconte est un touche-à-tout et c’est tant mieux ! Entre les comédies potaches et les drames très soignés, sa filmographie bénéficie au passage de ce « Ridicule » qui n’en n’a que le titre.

Ce film est une réussite à tout point de vue. Un scénario qui n’ennuie jamais, des dialogues acérés comme des lames de rasoir, des acteurs qui prennent visiblement beaucoup de plaisir, une photographie d’une grande finesse, et encore une fois les dialogues… une avalanche de répliques toutes plus assassines les unes que les autres. Une joute verbale de plus d’1h30 servie par un casting de tronches. Rarement le cinéma français réussit à régaler, divertir et amuser de la sorte.

À l’époque, le film a d’ailleurs conquis la France (présenté à Cannes, 12 nominations aux Césars dont 4 remportés) et même le reste du globe (nomination aux Oscars et aux Golden Globes ainsi qu’un BAFTA du meilleur film, pour ne citer que ces récompenses), à la grande surprise même de Patrice Leconte qui pensait avoir accouché d’une oeuvre un poil trop intellectuelle.

C’est au contraire une oeuvre légère, enlevée, dynamique et rafraîchissante qui donne terriblement envie de « vanner » avec autant de panache…

Rien de particulier. Boîtier simple, jaquette simple et menus simples qui nous épargnent l’habituelle interface très technologique des Blu-ray Universal.

Reprise des bonus de la double édition DVD collector.

Un document (transféré en HD) qui revient sur la genèse du film, composé d’interviews des membres de l’équipe du film. Chargé d’anecdotes, mais très peu voire quasiment pas d’image du tournage à proprement parler. L’ensemble est tout de même très sympathique et les 52 minutes passent très vite.

L’intervention de l’historien François Lebrun est une source d’informations supplémentaires sur les réalités de l’époque. L’homme est très intéressant, on l’écouterait parler plus longtemps que le pauvre quart d’heure qui lui est accordé.

Le responsable des costumes nous gratifie de son expérience sur le film dans le dernier module documentaire de ce Blu-ray.

3 bandes-annonces du film ferment le bal dont la bande-annonce américaine manifestement récupérée sur Internet avec une définition digne des débuts de YouTube…

Il ne manquait plus qu’un commentaire audio fraîchement enregistré, mais il ne nous aurait pas forcément appris plus de choses que le document de 52 minutes.

Le master numérique haute définition commandé pour l’édition DVD collector de 2005 fait ici merveille ! Aucun signe de compression, des détails à la pelle, des couleurs chaudes, même les ambiances sombres et enfumées ne le font broncher. Le tout servi par un encodage AVC sans encombre… un travail excellent comme on aimerait en trouver bien plus souvent sur des films de cet âge (déjà 13 ans).

La piste sonore est à la hauteur de l’image : claire, précise, chargée de détails à foison. Même la musique s’y sent chez elle et profite de sa dynamique pour laisser s’envoler ses notes… ah ces clavecins ! Encodage DTS-HD Master Audio 5.1 de haute tenue. Un grand bravo à l’équipe de mastering de ce Blu-ray.