Moonage Daydream (2022) : le test complet du Blu-ray

Loin du simple rockumentaire, Moonage Daydream est une invitation hypnotique à pénétrer dans la psyché artistique de David Bowie.

Moonage Daydream est une immersion dans l’art visuel et musical de David Bowie. Considéré comme l’un des plus grands artistes de notre époque, David Bowie influence la culture depuis plus de 50 ans. Moonage Daydream est le premier film à avoir bénéficié du soutien et de la complicité de la famille et des collaborateurs de Bowie, offrant au réalisateur, Brett Morgen, un accès inédit à leur collection.

LABYRINTH

Avec son talent maintenant avéré pour assembler des archives personnelles et révéler les âmes artistiques, Brett Morgen soutenu par la famille et les proches de David Bowie, propose avec Moonage Daydream une plongée psychédélique et hypnotique à souhait dans l’univers créatif pluridisciplinaire de David Bowie.

Que l’on soit un fan assidu et incollable sur sa carrière musicale qui commence alors qu’il s’appelle encore David Jones, ou que l’on sache tout juste nommer une paire de chansons, Moonage Daydream n’est pas tant là pour un cours magistral que pour une rencontre humaine avec un être fondamentalement artistique. Chant, danse, mime, peinture, vidéo, cinéma… David Bowie n’est visiblement jamais resté au même endroit très longtemps et n’a jamais joué la carte du confort avec un renouvellement permanent de ses centres d’intérêt et de la façon de les exprimer.

Sans rentrer une seconde dans une structure classique de documentaire Moonage Daydream est un témoignage somnambule, un rêve éveillé qui capte des bribes de concerts, d’interviews, d’archives rares voire inédites, et en propose une vision kaléidoscopique, labyrinthique et même parfois frénétique. Un travail de titan côté montage et une vision à la fois personnelle, inspirée et inspirante, peu descriptive, mais qui imprègne le spectateur d’une sorte d’huile essentielle visuelle et sonore de ce que David Bowie a laissé derrière lui.

Un simple boîtier glissé dans un surétui souple, un menu hyper basique… on est vraiment là pour l’ivresse et pas pour le flacon.

Rien ! Pas même une bande-annonce.

2h15 de collage vidéo avec plusieurs couches superposées et un montage parfois très rapide et même quelques passages un brin stroboscopiques… il faut un encodage béton pour assurer le show. Et c’est le cas avec ce Blu-ray AVC qui ne perd pas une miette de cet impressionnant montage avec, évidemment, une qualité disparate en fonction des sources des archives. Mais globalement comme beaucoup de ces archives sont manipulées via des outils modernes, le résultat est bluffant, extrêmement coloré et tout à fait en phase avec les canons de visionnage du moment.

Expérience sensorielle jusqu’au bout, Moonage Daydream propose trois pistes sonores. Le PCM 2.0 permet de vivre le film avec un son proche du format des archives, mais en passant complètement à côté du design sonore qui accompagne le montage du film. Pour profiter de cette couche supplémentaire, on peut tout d’abord se pencher sur le DTS-HD Master Audio 5.1qui fait entrer le film dans une dimension supplémentaire via les effets sonores ajoutés au montage des images. Le film devient alors plus immersif et viscéral avec du son tout autour du spectateur et même des basses enveloppantes. En passant sur la piste Dolby Atmos (encodée en Dolby TrueHD), c’est un voyage encore plus envoutant qui est proposé, avec une qualité hypnotique qui s’accorde parfaitement aux images. Du grand art sonore qui enveloppe les quelques extraits de chansons et de concerts d’un halo extra-ordinaire.

Crédits images : © Universal Studios, BMG, Live Nation Productions, Public Road Productions