House of the Dragon - Saison 1 (2022) : le test complet du 4K UHD

La série préquelle à Game of Thrones propose une narration centrée sur les Targaryen et une nouvelle plongée spectaculaire dans les intrigues de Westeros.

L’histoire de la famille Targaryen, près de 200 ans avant les événements de « Game Of Thrones ». Alors que le Roi Viserys règne sur Westeros, la question de sa succession inquiète. Sans progéniture mâle, qui prendra sa suite ? Avec pas moins de 10 dragons adultes sous leur contrôle, les Targaryen dominent le Royaume des Sept Couronnes depuis fort longtemps. La seule puissance capable de les renverser est la Maison Targaryen elle-même. Les tensions, trahisons et jalousies qui secouent le clan en interne leur seront-elles fatales ?

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C’est presque une évidence : le succès de Game of Thrones (Le Trône de Fer) ne pouvait pas laisser HBO sans désir d’exploiter plus profondément l’univers créé par George R.R. Martin. Et c’est avec la complicité de l’auteur, qui s’est pris au jeu de la production TV, que de nouvelles extensions voient ou vont voir le jour, comme une série centrée sur le destin de Jon Snow post Game of Thrones, ou la présente House of the Dragon.

Cette dernière propose donc de remonter le temps et d’être témoin de la période phare dans la dynastie des Targaryen, période qui voit se succéder 17 souverains aux commandes des Sept Royaumes, en commençant par le 4ème, Jaehaerys Ier, qui laisse ici place, dès le premier épisode à Viserys Ier. Une période riche en dragons et en intrigues qui, dès cette première saison, va sans doute bousculer les habitués de Game of Thrones avec un récit tout d’abord forcément plus centré sur une Maison, mais aussi un récit qui va certainement s’étaler sur une période extrêmement large si l’idée est d’aller jusqu’au régicide de Aerys II par Jaime Lannister. Cette première saison joue d’ailleurs à saute-mouton avec un saut temporel de 10 ans à mi-course, histoire d’aller plus vite à l’essentiel.

Pour le reste, le retour à Westeros se fait avec presque toute les qualités que l’on a connu pour cet univers depuis 2011, avec des décors fantastiques, des costumes richissimes, un goût prononcé pour les images chocs (il y a presque plus de sang dans le premier épisode que dans toute une saison de Game of Thrones), des effets spéciaux riches en dragons (ceux des décors sont peut-être un brin en-dessous) et un générique toujours aussi évocateur (avec quelques litres de sang en plus) sur la même musique signée Ramin Djawadi.

Le casting, forcément imposant, permet de retrouver quelques têtes connues comme Rhys Ifans, parfait intrigant ou Matt "Doctor Who" Smith et de mettre en avant des nouveaux talents indéniables comme le duo Emma D’Arcy / Milly Alcock qui incarne la princesse Rhaenyra Targaryen à 10 ans d’intervalle et Olivia Cooke, parfaite intrigante également.

Le temps nous dira si le succès est au rendez-vous, mais ce récit générationnel promet du grand spectacle, notamment si il arrive à couvrir dans une prochaine saison la fameuse « Danse des Dragons », guerre civile de 3 ans, à grand renfort de… dragons !

Maintenant que le 4K Ultra HD est installé, il n’est plus forcément nécessaire de fournir les disques équivalents en Blu-ray. Ce sont donc uniquement les 4 disques UHD qui sont proposés ici. Il y a donc de la place pour les 4 disques qui ont chacun leur place dans ce SteelBook qui évite l’empilement peu pratique de bon nombre de séries dans le double format.

Le SteelBook est d’ailleurs une grande réussite graphique, avec le blason de la maison Targaryen et son dragon à trois têtes qui profite du traitement mat métallique au travers des écailles, donnant un reflet doré très réussi. À l’intérieur du SteelBook, une « photo de famille » autour du roi Jaehaerys Ier.

Les menus à tiroir de Game of Thrones (Le Trône de Fer) sont remplacés ici par les menus typiques de Warner, sans fioriture. Il faut dire que la moindre quantité de bonus et l’absence de commentaire audio ou de scènes coupées, facilite la navigation.

Bien loin des heures de bonus assurées par les éditions vidéo de Game of Thrones (Le Trône de Fer), cette première saison de House of the Dragon propose 70 minutes de bonus, répartis sur les deux premiers disques.

Le premier aligne une série de 7 featurettes qui vont surtout marquer la hauteur du challenge que de passer après 8 saisons d’une série culte, avant de plonger dans les ressorts de cette nouvelle narration ou dans la reconstitution de décors déjà connus, mais 200 ans plus tôt.

Un peu plus conséquent, sur le deuxième disque, le making of Retour au Royaume des Sept Couronnes aura ici et là un parfum de redondance avec les précédentes featurettes, mais son format de 25 minutes permet un rythme plus tranquille et une immersion intéressante dans cette nouvelles aventure. Les bonus se terminent, toujours sur ce deuxième disque, avec une série de 9 portraits express des personnages principaux de cette première saison, de quoi remettre un peu de contexte.

Pas de comparaison HD/4K ni SDR/HDR, on plonge donc directement dans l’image 4K HDR et c’est tant mieux car la photographie de la série, aux couleurs d’automne et aux ambiances sombres profite amplement de la palette de couleurs étendue et des contrastes ultra lisibles permis par le Dolby Vision et l’HDR10.

Côté définition, la 4K sert admirablement les nouvelles prouesses en matière de décors et costumes, permettant au moindre détail d’exister à l’écran.

Après 10 ans d’existence dont plus de 6 en home-cinema et une première expérience en série avec Game of Thrones (Le Trône de Fer) - Saison 5, le Dolby Atmos est désormais bien installé dans les oreilles des spectateurs les plus exigeants. Il faut dire que le placement « 3D » des éléments d’une bande sonore permet de gagner en ampleur et en naturel, car le moindre son peut-être « installé » avec précision dans l’espace d’écoute et ne pas venir empiéter sur les autres. Et après les premières bandes sons mixées en Atmos de façon spectaculaire, les mixeurs s’attachent désormais à plus de finesse, ce qui est le cas avec House of the dragon, en VOST bien sûr.

Car, pour peu que vous soyez un minimum équipé niveau sonore, la VF est un modèle de ce que l’on ne veut plus et ne peut plus écouter de nos jours : c’est plat, c’est mou, c’est sans intérêt… et ne me lancez pas sur le doublage…

Alors que la VO est un véritable chausson pour les oreilles. Un confort d’écoute sans pareil, aux effets magnifiquement mixés, aux basses profondes et bien dosées, aux dialogues toujours précis et à la musique parfaitement intégrée.

Crédits images : © HBO, 1:26 Pictures