Battlestar Galactica - Saison 1 (2004) : le test complet du Blu-ray

Faire un remake d’une série de SF des années 70 un peu kitsch mais totalement culte, voilà qui est culotté. Surtout que, comme souvent, les fans attendent les producteurs au tournant. Et d’ailleurs, ça n’a pas loupé : dès l’annonce des premières informations (et surtout du fait que Starbuck serait un personnage féminin), Ronald D. Moore (un ancien de « Star Trek - Deep Space Nine ») et David Eick, les producteurs, en ont pris pour leur grade.

Mais en plein maîtrise de leur projet, ils ne démordent pas et lancent le pilote, un pavé de 3 heures qui aura tout simplement l’effet de relancer la SF à la télévision, un genre qui commençait à prendre la poussière avec les dernières saisons de Star Trek et Stargate, boudées par l’audience.

Scénarios sombres et tortueux, effets spéciaux totalement invisibles qui accentuent l’impression de documentaire de guerre, acteurs totalement fondus dans leurs rôles, musique tantôt somptueuse et tantôt hyper dynamique… les ingrédients sont là et la sauce prend instantanément : l’une des meilleurs séries télé de tous les temps vient de naître et elle va faire frémir de plaisir des milliers de téléspectateurs pendant 4 saisons et quelques téléfilms et redonner à la science fiction ses lettres de noblesse à la télévision.

À l’heure qu’il est, un spin-off-prequel est sur les rails (Caprica qui raconte la création des premiers cylons) et l’on espère encore voir d’autres téléfilms et pourquoi pas, rêvons un peu, un film Battlestar Galactica au cinéma…

Ce n’est pas ce qu’on a vu de mieux en terme de packaging, mais c’est propre, pratique et sans fioriture : 2 boîtiers classiques de Blu-ray Disc contenant chacun 2 disques et le tout contenu dans un étui carton plutôt réussi avec un livret 4 pages donnant la liste et les résumés des épisodes (un effort qui se faire rare).

Côté menus, nous avons à faire à une conception spéciale pour la France, avec un menu 3D qui détourne le logo Universal et nous entraîne dans les entrailles du Galactica. Un très bel effort d’une rareté grandissante et qui mérite un grand coup de chapeau. Par contre, la même intro sur tous les disques, à force, on trouve ça long…

C’est une véritable avalanche de bonus ! Commentaires audio très détaillés avec icône et couleur différentes en fonction de l’intervenant, pistes informatives hyper complètes, making of d’une heure, scènes coupées sur quasiment tous les épisodes, galerie photos, documentaire… Il sera difficile de rester sur sa faim devant tant d’informations ! Tout est intéressant, on ne s’ennuie jamais et il y a là de quoi voir et revoir la série un bon nombre de fois et donc rester des heures scotché à l’univers de cette série hors du commun.

Précisons que le tout est en VOST ou même en VF directement ! Une belle leçon pour des éditeurs comme Warner Home Vidéo qui ne sous-titre toujours pas ses commentaires audio en français !…

Cerise sur le gâteau, cette édition française profite des bandes originales complètes (équivalents des CD-audio du commerce) du pilote et de la saison 1 en DTS-HD Master Audio Stéréo… un bonus rare et qui sera très apprécié des amateurs de bandes originales…

Histoire de râler quand même un peu, précisons que malgré la jeunesse de cette série, aucun des bonus n’est proposé en HD.

Ce premier coffret présente deux niveaux de qualité en ce qui concerne la qualité des images. Le premier est celui du pilote en deux parties (tourné sur pellicule) qui est victime d’un grain assez important surtout dans les scènes sombres et certains plans à effets spéciaux. Cependant, la définition des images rend le spectacle plus qu’acceptable. Dès que l’on passe à la série proprement dite, la qualité fait un bond et nous offre de superbes images (le tournage est passé à la HD) truffées de détails et rendant justice à une photographie très travaillée.

Encodage DTS-HD Master Audio 5.1 à tous les étages, VF et VOST ! Une rareté dans les séries télé, surtout pour la VF. Les allergiques à la VO vont pouvoir profiter d’une piste sonore à la mesure des images. Cependant, comme souvent, il faut bien admettre que la VF est largement en deçà de la VO… Elle est bien plus sèche, plus plate en terme de dialogues, plus stérile en terme d’ambiances sonores… la faute certainement à un remixage un peu sauvage. En revanche, la VO vous offrira tout ce qu’elle a dans le ventre : ambiances, détails, puissance… un régal. Sachez que vous ne pourrez pas changer de langue à la volée. Mais le menu pop-up n’est pas loin et vous permet tout de même ce changement en cours de visionnage.