The Box (2009) : le test complet du Blu-ray

« The Box » est un véritable exercice de style. De par ses choix artistiques et temporels, Richard Kelly fait de ce film une sorte d’épisode géant de la Quatrième Dimension.

Tout y est. Les personnages dignes de Mr et Mme tout le monde, des éléments intrigants et surnaturels, une montée de tension, la révélation des motivations de chacun, puis une conclusion qui peut laisser le spectateur libre d’imaginer une fin et surtout de cogiter un bon moment sur des thèmes très lourds de sens.

Pendant les 2 premiers tiers du film, Richard Kelly fait monter la sauce avec des recettes dignes d’un Hitchcock, puis, il insuffle l’élément surnaturel qui en fait un véritable film de science-fiction. Il faut sans doute avoir baigné dans un certain amour des films et séries de SF des années 60/70 pour apprécier pleinement ce qu’il a tenté de rendre dans une mise en scène qui travaille surtout sur l’angoisse des personnages. La musique elle-même s’amuse à piocher dans des codes et des registres chers à ce type de productions américaines.

On a dit le film lourd, compliqué et prétentieux, pour lequel son réalisateur aurait perdu sa fougue indépendante. Mais il n’en n’est rien. C’est un film intelligent, respectueux de la nouvelle de Richard Matheson dans son essence, bourré de trouvailles visuelles, interprété par des acteurs totalement au service du récit (Frank Langella et Cameron Diaz en tête) et au scénario d’un accès facile (bien plus que les précédents film du réalisateur).

Nous ne sommes certes pas face à un chef-d’oeuvre absolu, ni face à un film culte comme « Donnie Darko », mais Richard Kelly signe là un troisième long métrage tout à fait maîtrisé et qui laisse augurer du meilleur pour un réalisateur qui n’a que 35 ans…

Disque de test oblige, pas de boîtier définitif sous la main. Mais des éléments séparés permettent de juger d’une jaquette claire et efficace. Le menu basé sur l’esthétique de la bande-annonce est d’une grande simplicité. Pas de possibilité de faire sauter les sous-titres sur la VO et passage obligatoire par le menu pop-up ou le menu principal pour changer la langue.

Mis à part un véritable making of (remplacé ici par le commentaire audio instructif du réalisateur), il ne manque rien.

L’interview de Richard Kelly (en définition standard) répète pas mal d’informations déjà présentes dans le commentaire audio mais présente un élément inédit par rapport à l’édition US.

Le reste des bonus est en HD : un module sur le côté autobiographique du film par rapport à son réalisateur, une interview de l’auteur SF Richard Matheson dont une nouvelle à inspiré le film, 3 clips qui apportent des images et infos complémentaires sur le film à la manière de dossiers secrets, et 3 très courts modules sur les impressionnants effets spéciaux du film.

On peut tout de même reprocher à l’ensemble d’être un peu court.

On termine avec la bande-annonce du film (en HD), un « gadget » pour vérifier les connexions audio de votre installation home-cinema et les bandes-annonces « spéciales Blu-ray » de Wild Side qui sont toujours aussi curieusement et inexplicablement en définition standard…

La photographie du film, toute en retenue est très bien rendue par un encodage sans défaut et très respectueux d’une ambiance froide et tendue.

La bande son est elle aussi d’une grande finesse, avec des ambiances discrètes et sans effets spectaculaires qui nous sortent de l’intrigue du film. Les dialogues sont clairs. Servies par du DTS-HD Master Audio toutes les deux, VF et VO se distinguent par 2 canaux de plus pour la VO, un ajout peu perceptible. Par contre le mixage de la VF perd nettement en profondeur et en richesse par rapport à la VO et surtout (comme souvent) dans les dialogues.