Réalisé par Gareth Edwards
Avec
Scoot McNairy, Whitney Able et Mario Zuniga Benavides
Édité par M6 Vidéo
Une sonde de la NASA s’écrase dans la jungle mexicaine, libérant sur terre des particules d’une forme de vie extra-terrestre. Six ans plus tard, le Mexique et le Costa-Rica sont devenus des zones de guerre désertées par les populations locales, mises en quarantaine et peuplées de créatures monstrueuses. Un photographe est chargé d’escorter une jeune femme à travers cette zone dévastée. Seuls sur la route, ils vont tenter de rejoindre la frontière américaine…
Un film au culot, voilà ce qu’est Monsters.
Un script d’une douzaine de pages, 2 acteurs, une poignée de figurants, une équipe de tournage réduite au minimum, le tout lâché dans la jungle, sans voir la queue d’une créature… on a connu plus ambitieux pour un film de « monstres ».
Mais Monsters n’est pas un film de monstres comme les autres, ce n’est pas une énième invasion d’extra-terrestres qui se termine en session de pulvérisation d’aliens. Et d’ailleurs, ces créatures sont-elles vraiment belliqueuses ?
Tourné avec un budget qui paierait une journée de cantine sur le tournage d’Avatar, Monsters s’attache plus à faire ressentir qu’à montrer et plonge le spectateur dans une ambiance d’incertitude permanente jusqu’à une fin qui peut par contre laisser sur sa faim et faire dire « tout ça pour ça ? »…
Mais entre temps, on aura passé un moment extraordinaire avec des acteurs naturels au possible dans une situation totalement inconnue et incontrôlable.
Les effets spéciaux sont bien évidemment présents, mais là aussi, tout se joue dans la finesse et parfois même dans une discrétion confondante (la muraille qui isole le Mexique des États-Unis est réellement impressionnante).
Gareth Edwards rejoint instantanément la toute jeune génération de réalisateurs à suivre comme son compatriote Duncan Jones et son excellent Moon - La face cachée, une race de réalisateur qui renoue avec le concept qu’un bon film c’est avant tout une bonne idée.
Rien de bien formidable ici, il faut dire qu’à part le film présenté dans d’excellentes conditions, ce Blu-ray n’a pas grand chose à offrir.
Mais où est donc le making of ??? Même le réalisateur en parle dans son interview (la seule en HD, les acteurs n’ont droit qu’à de la SD). Très simple : il est resté de l’autre côté de l’Atlantique avec le commentaire audio, les scènes coupées et j’en passe. Bonjour la frustration !
Les 3 interviews (réalisateur et les deux acteurs) sont certes intéressantes, mais c’est largement insuffisant.
Filmé entièrement en numérique et surtout entièrement en décors réels, certains plans sont somptueux, d’autres inquiétants, mais tous profitent d’une prise de vue impeccable admirablement rendu par l’encodage AVC de ce Blu-ray qui ne laisse aucun détail sur le carreau.
Très gros travail sur le son pour ce film à petit budget qui compte donc également énormément sur cet élément pour installer l’ambiance et suggérer bon nombre de choses plutôt que d’avoir à vraiment les montrer. Les deux pistes DTS-HD MA 5.1 rendent très bien cette richesse sonore. VF et VOST sont mixées à merveille et équilibrent parfaitement dialogues, effets et musique.
Seul regret pour les plus maniaques et les plus équipés, le mixage VO en DTS-HD MA 7.1 qui est resté lui aussi aux États-Unis…