Le Moine (2011) : le test complet du Blu-ray

Dominik Moll n’a pas la caméra dans sa poche et il présente également tous les signes d’un réalisateur prompt à jouer avec les nerfs du spectateur.

Depuis le très dérangeant Harry - Un ami qui vous veut du bien, il a, avec plus ou moins de bonheur, continué à explorer l’âme humaine soumise à divers stimuli sociaux, réels ou plus fantastiques.

Ici, il s’agit ni plus ni moins que de l’antique lutte du bien contre le mal. Un mal qui réussi à s’infiltrer dans un couvent où séjourne le frère Ambrosio qui, abandonné et adopté par les Capucins, n’a pas connu d’autre expérience de la vie.

C’est justement sur ce point que le film s’appuie en témoignant de la transformation de ce frère si « parfait » qui tel une cocotte minute sans soupape, va bouillonner et exploser sous le feu d’éléments étranges et fascinants.

Le choix de Vincent Cassel est, à ce titre, des plus judicieux.

Acteur de mouvement, d’éclats de voix et de tension manifestée, il doit ici tenir en laisse ses habitudes de jeu et donne ainsi à ce rôle un réalisme troublant.

La mise en scène de Dominik Moll baigne le tout dans une ambiance à la « Nom de la rose » en plus propre, mais tout aussi nimbée de mystère.

Mise en ambiance immédiate entre le boîtier sombre et le menu chargé d’images inquiétantes du film.

Section bonus assez légère mais très instructive grâce à un making of sans chichi et en HD. Quelques documents de travail (storyboard et superbes croquis préparatoires ferment la section avec la bande-annonce du film.

Entre l’ambiance sombre et froide du couvent et celle chaude, aveuglante et brûlante de l’extérieur, les images du film jouent avec nos nerfs optiques ! Le Blu-ray retranscrit sans problème cette large palette lumineuse et offre une définition qui fait ressortir la moindre aspérité des pierres.

DTS-HD MA 5.1 et 2.0 en français (unique langue du film). Les dialogues sont nets, les ambiances enveloppantes (vent, insectes…) et la musique d’Alberto Iglesias pénétrante, un sans faute.