Les Aristochats (1970) : le test complet du Blu-ray

Les Aristochats fut le dernier projet de long métrage animé approuvé par Walt Disney lui-même. Il ne le verra d’ailleurs pas terminé puisqu’il disparu quatre ans avant la sortie du film sur les écrans en décembre 1970.

Bien qu’on puisse lui reprocher beaucoup de similarités avec Les 101 dalmatiens ou La Belle et le Clochard, le personnage du chat de gouttières Thomas O’Malley et sa bande de chats musiciens, suffit à lui seul à insuffler assez de modernité et de panache au film pour qu’on se laisse finalement prendre par cette nouvelle histoire d’amour animalière.

La fameuse scène de la chanson « Tout le monde veut devenir un cat » continue à elle seule de valoir son pesant de croquettes.

Bien plus que dans tous les autres films Disney de cette époque, le côté « trait brut » des dessins est extrêmement marqué et lui donne parfois un aspect « pas terminé », qu’on ne retrouvera plus jamais par la suite sauf peut-être dans Les aventures de Bernard et Bianca, mais qui constitue également pour beaucoup un véritable trésor dans le sens où ce sont les traits « vivants » des animateurs légendaires de l’époque (Milt Kahl, Frank Thomas ou Ollie Johnston) qui sont ici les vedettes.

Mais finalement, que l’on soit pur spectateur ou amateur éclairé, ce film se déguste avec toujours autant de plaisir et on sort forcément avec les fesses qui se trémoussent sur un air jazzy.

Pas de quoi fouetter un chat (oui je sais…) avec cette édition qui outre l’indéniable saut de qualité image et son ne propose guère qu’un seul bonus inédit, le tout dans un boîtier basique.

Côté coulisses, ce titre de Disney est assez chiche. Les bonus se tournent plutôt du côté des archives avec l’origine des chansons, une émission Disney sur les chats, un court métrage du chat Figaro (Pinocchio) en compagnie de Minnie, et autres karaokés du film.

Même le bonus inédit (en HD), un prologue abandonné où l’on voit Edgar chanter avec une femme de chambre finalement éliminée de la version finale du film, ne nous donnera pas notre dose d’anecdotes croustillantes sur la production de ce classique.

Un peu léger pour une valeur sûre du catalogue Mickey.

On continuera forcément longtemps à radoter face au travail époustouflant de remastérisation des grands classiques Disney. On croirait le film tourné la veille tellement la définition crève le plafond et les couleurs sautent aux pupilles.

Pour les puristes qui feraient la moue devant le ratio 1.66 du film, une explication s’impose : comme quelques films du studio, celui-ci a été tourné au ratio 1.33, mais avec l’intention de le recadrer ensuite en 1.75 pour la sortie salles. L’exploitation vidéo a longtemps ensuite utilisé le cadrage 4/3 à cause des télévisions majoritairement carrées. Mais à l’ère des écrans larges, on peut retourner au cadrage voulu à l’origine. Notons cependant que le ratio 1.66 proposé par cette édition offre une sorte de compromis entre le 1.33 carré et le 1.75 qui faisait disparaître un peu plus de matière en haut et en bas de l’image.

DTS-HD MA 5.1 pour la VOST qui n’appelle aucune sorte de plainte avec des dialogues clairs, des chansons dynamiques et des ambiances discrètes. DTS-HD RA 5.1 pour la VF (doublage d’époque) qui tient bien la route avec des dialogues toutefois plus étriqués qu’en VO.