Réalisé par Hiromasa Yonebayashi
Édité par Studio Ghibli
Adolescente solitaire, Anna a perdu ses parents très jeune, et vit en ville avec ses parents adoptifs. Lorsque son asthme s’aggrave, sa mère adoptive l’envoie chez des parents, les Oiwa, qui vivent près de la mer dans un petit village au nord d’Hokkaïdo. Pour Anna, c’est le début d’un été d’aventures qui commence par sa découverte d’une grande demeure construite au coeur des marais, non loin du village. Même si elle semble avoir quelque chose de familier pour elle, La Maison des Marais, comme l’appellent les villageois, est inhabitée depuis bien longtemps. Et c’est là-bas qu’elle va faire la rencontre d’une étrange et mystérieuse fille : Marnie…
SOUVENIRS DE GHIBLI
C’est avec Souvenirs de Marnie que se tourne une page incontournable de l’animation japonaise et mondiale. C’est en effet le dernier long métrage produit par le Studio Ghibli qui se concentre désormais (en attendant d’éventuels jours meilleurs) sur des projets moins lourds et moins onéreux comme des séries ou des spots de publicité.
La qualité a un prix et celui-ci devenait manifestement trop lourd pour le studio, face à une concurrence toujours plus compétitive.
Pour le spectateur connaisseur, c’est donc une double émotion qui accompagne le visionnage de ce film au scénario sensible et doux amer et à l’animation toujours aussi inspirée.
Comme pour une majorité de films du studio Souvenirs de Marnie est une histoire de jeune fille, mal dans sa peau, ou pas encore intégrée dans un système, qui, par un ressort fantastique, va trouver sa voie et comprendre certains éléments de son passé.
Adapté d’un roman de Joan G. Robinson qui fait partie du top 50 des livres pour enfants recommandés par Hayao Miyazaki, Souvenirs de Marnie rappelle par son rythme et sa poésie la trame d’un Aventure de Mme Muir ou la romance d’un Entre deux rives, mais toujours avec ce petit quelque chose que seuls les artisans du studio Ghibli savent insuffler à leurs oeuvres, une sorte d’intemporalité qui transporte le spectateur dans un monde où tout ne s’explique pas. Sur fond de chanson de Priscilla Ahn, on termine le film avec ce goût familier de rêve et de nostalgie, mêlé d’espoir, espoir que l’on tourne forcément vers l’avenir du Studio qui nous laisse certains des plus beaux films de l’animation mondiale.
Testé via check disc, le Blu-ray final est d’une grande simplicité : boîtier classique et menu fixe et muet devenu la norme sur toute la collection Ghibli récente.
Là aussi, la « Ghibli’s touch » est de rigueur avec une collection de bandes-annonces et autres spots TV du film, et le storyboard intégral du film, accessible en plein écran, avec ou sans le film incrusté dans une vignette pendant le visionnage, permettant ainsi de comparer les deux. On aurait bien évidemment aimé un making of ou un petit mot sur la mise en sommeil de la branche longs métrages du studio.
Souvenirs de Marnie profite de toute la capacité technique du Blu-ray pour sa qualité d’image. Le master est propre et stable, l’encodage AVC irréprochable, et la définition parfaitement maîtrisée. Palette de couleurs et contrastes sont également portés à la perfection par ce Blu-ray.
DTS-HD Master Audio 5.1 pour la VF et la VOST qui partagent un mixage identique. Les canaux arrières sont utilisés de façon très subtile et donnent à certaines scènes une présence étonnante, comme par exemple dans les marais avec des sons d’insectes, de vents ou d’eau. La scène de l’orage dans le silo est un exemple parfait de mixage immersif avec des effets parfaitement placés et des basses profondes. Les dialogues sont clairs et mixés à la perfection avec la somptueuse musique de Takatsugu Muramatsu.
Crédits images : © Studio Ghibli