Réalisé par Paul Tibbitt
Avec
et Antonio Banderas
Édité par Paramount Pictures France
Tout baigne à Bikini Bottom pour Bob l’éponge, l’éternel optimiste et ses amis : Patrick l’étoile de mer fidèle, Carlo le calamar égoïste, Sandy l’écureuil et Monsieur Krabs, le crustacé obsédé par l’argent. Cependant tout bascule quand la recette du pâté de crabe est volée par le diabolique pirate Steak Barbare (et les mouettes qui ne le quittent jamais…) ! Pour sauver leur monde, Bob et ses amis vont unir leurs forces (avec l’aide de Plankton, l’ennemi de toujours) et débarquer dans le nôtre. Transformés en super-héros, ils vont apprendre à maîtriser leurs super-pouvoirs, mais … ça va faire des vagues !
UNE ÉPONGE CARRÉE QUI NE TOURNE PAS ROND
Mine de rien, voilà 16 ans que Bob l’éponge absorbe une partie de notre cerveau avec ses blagues vaseuses, ses scénarios marins, sa troupe d’acolytes débiles et sa tronche d’éponge carrée jaune élevée à l’on ne sait trop quelle substance… Un succès colossal, surtout outre-Atlantique, qui ne démord pas, pour preuve ce nouveau long métrage cinéma et même une dixième saison de la série en chantier après un arrêt de trois ans.
On pourrait alors se dire que l’éponge est sèche et qu’un long métrage supplémentaire (après Bob l’éponge - Le film) ne s’imposait pas forcément. C’est sans compter l’imagination ô combien fertile de ses créateurs pour accoucher de gags à l’humour multi-âge et de situations que l’on pourrait croire sorties du cerveau d’un Monty Python qui aurait mangé trop de sucre…
Pipi-caca, références cinéma, allusions appuyées, comédie tarte à la crême… il y a vraiment à manger pour tout le monde dans ce pâté de crabe qui ne se prend pas au sérieux une seconde et entraîne même avec lui Antonio Banderas qui aime décidément faire le guignol pour les enfants (la trilogie Spy Kids) et incarne un pirate-cuisto très « habité »…
Mission accomplie pour cette sortie extra-aquatique dont les images de synthèse incrustées dans notre monde au deux tiers du film sont elles aussi une réussite réjouissante.
C’est extrêmement drôle (du premier au sixième degré), c’est coloré (limite LSD), c’est musical (merci Pharrell Williams et son groupe N.E.R.D. pour la chanson qui s’accroche), c’est complètement barré et on ose même dire « encore ! » à la fin du générique.
Avec sa couleur jaune et son format rectangulaire, il était difficile pour Paramount de résister à la tentation du boîtier Fr4me pour accompagner cette édition de Bob l’éponge, le film : un héros sort de l’eau qui rappelle les caractéristiques physiques de notre héros spongieux. Les 4 visuels interchangeables présentent 4 des personnages dans leurs costumes de super héros. Les deux galettes Blu-ray et DVD sont empilées l’une sur l’autre sur le même centreur.
Les menus sont animés, sonorisés, sur fond d’images du film et présentent une navigation colorée simple et efficace.
1h20 de bonus, à une éponge près, sont présents sur ce
Blu-ray de Bob l’éponge, le film : un héros sort de l’eau.
Ils sont répartis sous 4 sections. À la surface propose
surtout du making of dont un module sur les acteurs de
doublage qui ont l’air aussi barrés que les personnages et
un autre où Antonio Banderas nous parle de son rôle de pirate.
Cette section se termine sur deux « gags » avec un faux reportage
sur un couturier qui kiffe les pantalons carrés et un pseudo
film français (sic) noir et blanc sur le quotidien de Bob.
Merveilles sous-marines regroupe deux reportages sur
les véritables animaux aquatiques en compagnie d’une
océanographe et deux séquences du film faisant découvrir les
différents doublages autour du monde.
La danse de Bikini Bottom propose le clip de la chanson
inédite Dieu merci, c’est lundi et celui du titre du
groupe N.E.R.D. (Pharrell Williams) Squeeze Me qui
aura du mal à sortir de la tête une fois entré.
La dernière section regroupe les scènes coupées, rallongées ou
restées à l’état de prototypes. Rien de mémorable, mais de
quoi ravir les fans complétistes.
Le tout est présenté en HD et sous-titré.
Quel festival pour les rétines ! L’univers de Bob l’éponge n’est pas d’un naturel triste et sombre, mais ce long métrage pousse encore les manettes et fait exploser la palette de couleurs et les contrastes avec des séquences animés en 2D et des prises de vues réelles agrémentées d’images de synthèse au rythme parfois hystérique. L’encodage AVC de ce Blu-ray absorbe le tout sans broncher et délivre des images au piqué impeccable et à la définition redoutable.
À l’instar de presque toutes les majors américaines, Paramount ne fait toujours pas grand cas de la France et n’offre toujours pas de piste HD pour notre langue. Il faut donc se contenter ici encore d’un Dolby Digital 5.1, un comble sur Blu-ray. Si cette piste française offre un spectacle auditif convaincant avec un mixage qui exploite bien tous les canaux et un doublage qui reprend les voix connues de la série, elle ne supporte vraiment pas la comparaison avec la piste VOST DTS-HD Master Audio 5.1. Cette dernière bénéficie d’une ampleur et d’une dynamique sans commune mesure. Les effets y sont bien plus immersifs et musique et dialogues gagnent en efficacité. Bien évidemment, les amateurs anglophones préfèreront cette VOST pour profiter pleinement des (nombreux) jeux de mots.
Crédits images : © Paramount Animation, Nickelodeon Movies, United Plankton Pictures