Réalisé par David Yates
Avec
Eddie Redmayne, Katherine Waterston et Dan Fogler
Édité par Warner Bros. Entertainment France
1927. Quelques mois après sa capture, le célèbre sorcier Gellert Grindelwald s’évade comme il l’avait promis et de façon spectaculaire. Réunissant de plus en plus de partisans, il est à l’origine d’attaque d’humains normaux par des sorciers et seul celui qu’il considérait autrefois comme un ami, Albus Dumbledore, semble capable de l’arrêter. Mais Dumbledore va devoir faire appel au seul sorcier ayant déjoué les plans de Grindelwald auparavant : son ancien élève Norbert Dragonneau…
Harry Darko
L’univers fantastico-magique de J.K. Rowling démarré avec la saga Harry Potter s’étend désormais avec la saga préquelle Les Animaux fantastiques démarrée en 2016 avec Les Animaux fantastiques, suivi l’an dernier de Les Animaux fantastiques : Les Crimes de Grindelwald. Ce rythme d’un film tous les deux ans, devrait d’ailleurs être maintenu jusqu’en 2024 avec 3 nouveaux opus, pour arriver à 5 films qui formeront à terme, un tout cohérent, menant jusqu’aux événements menant à la naissance du sorcier à la cicatrice.
Les Animaux fantastiques : Les Crimes de Grindelwald introduit d’ailleurs un Albus Dumbledore plus jeune qui, comme pour la saga Harry Potter semble tirer toutes les ficelles et être le véritable chef d’orchestre des événements dans lesquels le « héros » est catapulté, que ce soit Norbert Dragonneau ici ou Harry Potter dans la saga déjà connue.
Et après une exposition un brin laborieuse du personnage de Norbert Dragonneau et de certaines de ses créatures favorites dans le premier film, on comprend vite avec ce deuxième film que tout ceci n’est finalement qu’un prétexte pour évoluer de nouveau dans l’univers du Wizarding World de J.K. Rowling et suivre l’évolution et la montée en puissance d’un puissant sorcier, Grindelwald, moins ultime que Voldemort dans son côté ténébreux, mais tout aussi puissant et radical dans son positionnement en faveur des sorciers contre les humains. Interprété par un Johnny Depp tout en retenue, ce personnage promet visiblement des heures difficiles. Pour faire monter la sauce, J.K. Rowling ne manque pas de brouiller les pistes et de déployer de nouvelles trames de personnages (Croyance) ou même de s’appuyer sur d’infimes informations plantées dans la saga Harry Potter (Nagini, Flamel…), rendant le récit parfois brumeux, le spectateur ne sachant pas à l’avance si telle ou telle information sera expliquée dans ce film ou dans les suivants. Quoiqu’il en soit, les amateurs de rebondissements et de coups de théâtre seront servis.
La part « animaux fantastiques » est évidemment alimentée de nouvelles bestioles exotiques, tout en faisant revenir les plus appréciées du précédent film, comme l’incontournable Niffler. Ces animaux sont servis par des effets spéciaux qui ont largement progressé depuis 2016 et même si leur cohérence peut parfois laisser un gros doute, leur présence à l’écran est plus palpable cette fois.
Très éloignée de l’univers enfantin des débuts d’Harry Potter, la saga Les Animaux fantastiques se dirige définitivement dans une direction plus noire et plus adulte, mais dont les histoires devront gagner en cohérence et en rythme pour ne pas continuer à laisser cette impression que, malgré deux heures et quart de film, on se trouve face à de très grosses bandes-annonces qui ne font qu’étirer à outrance un mince fil scénaristique.
Rendez-vous en 2020 pour la suite de ces péripéties magiques qui devraient, après les États-Unis, l’Angleterre et la France, nous entraîner au Brésil…
À moins de se diriger vers les éditions SteelBook réservées au format UHD, on ne trouvera en Blu-ray qu’un packaging très basique. Un surétui embossé et légèrement métallisé par endroit accueille un boîtier double Blu-ray pour la galette du film et ses bonus, puis le Blu-ray de la version longue. Cette dernière n’est proposée que sur Blu-ray (pas de version 4K dans les éditions UHD) et en VOST uniquement, après une très courte introduction du réalisateur David Yates. Warner a eu la bonne idée d’indiquer pendant le film, quelles sont les scènes ajoutées. Mais il aurait été plus intelligent de proposer de pouvoir désactiver cette indication qui peut faire sortir du film. Très franchement, ces scènes n’apportent rien de vital au récit et, pour info, on peut en retrouver la majorité dans la section scènes coupées des bonus.
Comme toujours chez Warner, peu de créativité du côté des menus avec la sempiternelle navigation à étages qui se chargent lentement, le tout sur une image fixe et avec un extrait de musique du film.
Une heure quarante de bonus sont proposés sur le Blu-ray du film en version cinéma.
J.K. Rowling : un monde révélé comme son titre l’indique, donne surtout la parole à l’auteure sur le développement de son univers depuis la saga Harry Potter. À part qu’elle a déjà presque tout en tête, ce dont on se doute fort, il n’y a pas grand chose à apprendre ici.
Sorciers à l’écran, fans dans la vie réunit Ezra Miller (Croyance) et Evanna Lynch (Luna Lovegood) qui échangent sur leur fanatisme de l’univers Harry Potter et qui visionnent quelques extraits du film Les Animaux fantastiques : Les Crimes de Grindelwald, les commentent et font en effet preuve de connaissances assez solides à propos des connexions de tous les personnages.
Dumbledore s’attarde sur la redécouverte du personnage emblématique, sur sa transposition plusieurs dizaines d’années avant les événements connus et sur le choix de Jude Law pour le rôle.
Secrets de scènes révélés est la véritable partie making of de ces bonus avec 6 modules en coulisses pour découvrir les secrets de tournage à Poudlard, avec les animaux fantastiques, le cirque Arcanus, Paris et sa Place Cachée, le magnifique Ministère des Affaires Magiques Français tout en Art Nouveau et enfin deux séquences avec Grindelwald, aux deux extrémités du film. Beaucoup de moyens évidemment, mais aussi beaucoup de passion et de plaisir transpirent de ces modules qui, avec un total de 49 minutes, sont presque insuffisants pour étancher la soif des plus curieux.
Enfin Pour qui a vu la version longue du film, les scènes coupées ne réserveront que peu de surprises puisque la quasi totalité se retrouve dans le montage allongé. À l’exception d’une scène d’ouverture alternative qui donne d’emblée plus d’information sur le devenir de Croyance, les 3 scènes réellement inédites ne présentent aucun intérêt.
Comme sur tous les films de l’univers Wizarding World, le travail de design et de fabrication des décors, costumes et accessoires est très impressionnant et trouve dans l’encodage AVC de ce Blu-ray, un relais impeccable. La définition est soignée sans être chirurgicale, les contrastes rendent admirablement les nombreuses scènes sombres et les couleurs naviguent somptueusement dans des palettes peu vives afin de donner un côté vieille carte postale à ces événements qui sé déroulent dans la fin des années 20.
Piste Dolby Atmos compatible TrueHD 7.1 pour la VF et la VOST. Testées dans leur mode compatible, les deux pistes assurent un riche spectacle sonore à la scène large, mais avec plus d’ampleur et rondeur pour la VOST qui descend plus dans les basses face à un VF plus sèche. Les effets d’ambiance ne sont pas outranciers et se chargent vraiment d’envelopper l’auditeur sans le surcharger.
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