Réalisé par Makoto Shinkai
Édité par @Anime
Jeune lycéen, Hodaka fuit son île pour rejoindre Tokyo. Sans argent ni emploi, il tente de survivre dans la jungle urbaine et trouve un poste dans une revue dédiée au paranormal. Un phénomène météorologique extrême touche alors le Japon, exposé à de constantes pluies. Hodaka est dépêché pour enquêter sur l’existence de prêtresses du temps. Peu convaincu par cette légende, il change soudainement d’avis lorsqu’il croise la jeune Hina…
CIEL, MON ANIME !
Makoto Shinkai est un réalisateur japonais qui, depuis 2004, gratifie le cinéma d’animation d’un film tous les 3 ans et qui, depuis son premier long métrage La Tour au-delà des nuages, ne cesse de forcer le respect au travers d’une oeuvre qui certes, orbite autour de thèmes récurrents (romance contrarié, technologie, climat parfois rude), mais qui surtout se bonifie avec le temps et avec les moyens qui lui sont alloués. Il faut dire que ses deux derniers films Your Name. et Les Enfants du temps ont explosé le box-office japonais. Il en profite pour affiner ses personnages et fait évoluer un trait déjà empreint de réalisme et fourmillant de détails, que ce soit dans les gestes ou dans les environnements.
Dans ce cocktail réalisme/fantastique assez propre à la narration asiatique qui s’affranchit volontiers d’explications superflues, Shinkai plane au sein de récits connectés à un réel qui bascule toujours dans un élément fantastique ou de science-fiction et embarque sans aucun effort le spectateur qui aura besoin de quelques instants pour atterrir une fois le film terminé.
C’est bel et bien le cas avec Les Enfants du temps. Tokyo y est la cible d’une météo violente et accablante qui fait écho aux dérèglements climatiques du moment. Et la magie d’une « Fille du soleil », si elle peut momentanément améliorer la situation, ne sera peut-être pas suffisante et devra se payer cher, contrariant au passage une histoire d’amour naissante.
Du haut de ses 47 ans, on compare déjà volontiers Makoto Shinkai à un Hayao Miyazaki. Si le parallèle peu sembler exagéré ou prématuré à certains, il est certain qu’il propose d’ores et déjà un cinéma d’animation moderne très abouti qui transporte et pose un regard pertinent sur son époque. À suivre sans aucun doute de très très près !
Superbe SteelBook à la finition brillante qui reprend une image aérienne du film sur ses faces extérieures et une vue de Tokyo sous une éclaircie à l’intérieur. Le titre sur le SteelBook est en anglais « Weathering with You » et en VO et un support carton non collé propose le titre et toutes les informations utiles et complètes en français.
Les disques Blu-ray et DVD du film sont accompagnés du CD-audio complet de la bande originale du film composée (score et chansons) par le groupe RADWIMPS, un ajout très appréciable pour prolonger le plaisir et l’ambiance du film.
C’est un peu court mais pas inintéressant. Le bonus principal est un reportage sur la promotion japonaise du film, qui mélange plusieurs intervenants dont le réalisateur Makoto Shinkai accompagné de 3 membres du groupe RADWIMPS (compositeur de la bande originale et des chansons du film) qui répondent à des questions posées par les fans. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur le processus créatif des uns et des autres. La partie où la doubleuse principale filme l’avant-première est plus anecdotique. On assiste également à quelques instants de l’enregistrement des voix du film.
Cette section s’achève déjà avec une filmographie de Makoto Shinkai sous forme d’une vidéo montage-présentation de de ses oeuvres (The Voices of a Distant Star, La Tour au-delà des nuages, 5 Centimeters per Second, Voyage vers Agartha, The Garden of Words, Your Name. et Les Enfants du temps) avec bande-annonce à l’appui. On voit s’y dessiner le goût du réalisateur pour un mélange romantico-fantastico-réaliste et pour une météo pas toujours clémente.
Les mêmes bonus sont présents sur le DVD comme sur le Blu-ray.
C’est tout simplement splendide en Blu-ray ! Même sur une très grand diagonale d’image les détails fourmillent, le trait est finement retranscrit et surtout, la très riche palette de couleurs du film s’épanouit sans encombre, accompagnée de constrastes magnifiques. Tout le grand travail de précision des artistes du film, que ce soit les animateurs, décorateurs ou responsables des effets spéciaux, trouve ici un écrin parfait.
L’encodage du DVD est très convaincant, mais face au Blu-ray le match est vite joué avec une perte normale de définition et même de vivacité des couleurs. À réserver à des tailles d’écran modestes.
Beaucoup de finesse dans cette bande sonore qui donne de l’espace à tous les éléments. Les dialogues sont très clairs, la musique occupe la scène de façon ample et les effets sonores ainsi que les basses sont précis et jamais envahissants. C’est valable en VOST comme en VF qui profitent toutes deux d’une piste DTS-HD Master Audio 5.1. Le mixage est bien respecté sur la VF et seul le goût de la VOST pourra faire préférer une piste plutôt que l’autre.
Constat équivalent à l’image avec le son du DVD, même si les mixages Dolby Digital 5.1 sont très bons, ils sont sans commune mesure avec les pistes du Blu-ray pour peu que l’on soit équipé un minimum.
Crédits images : © @Anime