Porco Rosso (1992) : le test complet du DVD

Porco Rosso est une oeuvre un peu à part dans la filmographie d’Hayao Miyazaki. Même si le personnage principal est affublé d’une tête de cochon suite à une malédiction sur laquelle le film ne s’attarde pas plus qu’il ne faut, l’histoire est centrée essentiellement sur les rapports humains et surtout sur l’amour. Point de fantastique à chaque coin d’image, rien que du réel à peine caricaturé.
Ce film est aussi l’occasion pour Miyazaki de faire étalage de sa passion des machines volantes. Mais là aussi, pas d’engins farfelus, uniquement d’authentiques hydravions d’époque, tous minutieusement reconstitués à partir de plans originaux.
En fait, même si les enfants pourront avoir accès à ce film, c’est finalement surtout aux adultes qu’il s’adresse de par les thèmes abordés : l’accomplissement de soi, les non-dits, la guerre, l’amour… le tout enrobé d’un humour toujours frais. Un film de Miyazaki ne serait pas un film de Miyazaki sans de somptueux décors et une musique ciselée par Joe Hisaishi, et les deux sont aux rendez-vous. L’Adriatique prête ses eaux bleues et ses petites îles désertes pour les décors et Hisaishi nous donne ici certaines de ses plus belles compositions.
Cela peut paraître presque partial, mais une fois de plus Miyazaki nous régale, nous emporte dans son univers mi-réel mi-imaginaire et nous laisse à la fin du film avec un gros soupir et des envies de partir en voyage…

Voilà un bel exemple à ne pas suivre au pays des rééditions. Plus de 5.1 sur la VF, plus de sous-titres pour les sourds et malentendants, des bonus peu ou pas intéressants et des menus peu inspirés… Par rapport à l’édition StudioCanal de 1999, c’est un véritable fiasco.

On l’a déjà dit, mais les bonus des DVD Ghibli sont de moins en moins intéressants et ça ne s’arrange pas avec Porco Rosso.
Seul segment légèrement intéressant, le doublage américain qui aligne un casting fort sympathique et qui vous donnera l’envie d’écouter la version anglaise… qui n’est pas sur ce DVD !!!
L’interview du producteur Toshio Suzuki ne nous apprend rien (en 3 minutes c’est difficile) si ce n’est qu’elle fait partie d’une émission entièrement consacrée au film que nous n’aurons pas le plaisir de découvrir ici…
Une fois avalées les 8 minutes de bandes-annonces japonaises il ne vous restera plus que le sempiternel storyboard intégral sur la deuxième galette.
Inutile d’en dire plus…

Ici, c’est ni mieux, ni moins bon que l’ancienne édition. L’image est exempte d’artefacts de compression, les couleurs sont vives et le spectacle des décors de l’Adriatique est intact.

Piste française en stéréo… mais où donc est passée la fabuleuse piste 5.1 de l’édition StudioCanal ??? On n’a plus que 2 pistes en Dolby Pro Logic (VF et version japonaise) qui remplissent tout de même bien leur rôle compte tenu de leurs limitations… Soulignons encore une fois la superbe prestation de Jean Reno qui campe un parfait Porco Rosso.