Qui veut la peau de Roger Rabbit

Qui veut la peau de Roger Rabbit (1988) : le test complet du DVD

Who Framed Roger Rabbit

Édition Collector

Réalisé par Robert Zemeckis
Avec Bob Hoskins, Christopher Lloyd et Joanna Cassidy

Édité par Touchstone Home Video

Voir la fiche technique

Critique

En 1988, Qui veut la peau de Roger Rabbit (sans point d’interrogation s’il vous plaît, il paraît que ça porte malheur aux titres de films) est LE film des records et des superlatifs.
Tout le mérite de cette aventure repose sur Rober Zemeckis qui était souvent le seul à croire réellement en son projet. Pour mémoire, il faut d’abord se souvenir que l’infographie n’avait pas encore envahi Hollywood. Alors quand il a fallu intégrer de façon réaliste des toons dans un film avec acteurs, l’entreprise a pris des dimensions colossales. Car pour rendre crédible cette intégration, les toons devaient baigner dans la même lumière que les décors et les acteurs. Et voilà ILM (la société d’effets spéciaux de George Lucas) traitant jusqu’à 13 couches d’images à superposer pour intégrer reflets, scintillements et autres ombres sur tous les toons. Mais pourquoi ne pas le faire directement sur les dessins ? Parce que les animateurs avaient déjà un travail énorme pour pondre les 48 minutes d’animation du film. Surtout que contrairement à leurs habitudes, les animateurs ont dû travailler non pas sur des supports vierges, mais directement par dessus les images du film retirées en photos noir et blanc. Mais ce n’est pas tout, histoire de compliquer encore les choses, Zemeckis avait choisi de piétiner allègrement la sacro-sainte règle d’or des films mi-toons mi-humains : pas de mouvement de caméra lorsqu’un toon est à l’écran. La décision fut prise, en accord avec le responsable de l’animation, que Zemeckis tournerait son film normalement et que les animateurs compenseraient tous les mouvements de caméra… merci pour eux…
Des premières projections-test catastrophiques, des quolibets incessants, des inquiétudes de la production… Zemeckis a tenu bon jusqu’au bout.
Au final, Qui veut la peau de Roger Rabbit se trouvera être le film le plus cher du moment, possédant également le record de longueur pour un générique de fin, mais le succès fut à la hauteur de ce travail de titan qui a traumatisé une bonne partie de l’équipe.
Il faut dire que le résultat est toujours étonnant. Ce mélange de délires toonesques et de polar classique servi par deux acteurs épatants fonctionne à merveille. Bob Hoskins réussit là une véritable performance en jouant « tout seul » pendant les trois quarts du film et Roger Rabbit n’est pas en reste avec une interprétation qui frise le génie des plus grands Toons connus à ce jour…

Présentation - 4,5 / 5

Nous n’avons pas encore eu l’occasion de voir le packging de près. Cette note pourra donc évoluer.
Les menus présentent des séquences dans les décors du film spécialement conçues pour le DVD. Nous sommes au volant de Benny et la circulation se fait pied au plancher.
La navigation est simple. Heu par contre, il faudra mettre les sous-titres un peu plus haut, il se pourrait qu’au milieu de l’image, certaines personnes ne les voit pas encore… non sérieusement, que faut-il faire pour que l’on baisse les sous-titres de DVD Buena Vista ?

Bonus - 5,0 / 5

Et voilà, encore des heures affalé sur le canapé à regarder un DVD en long en large et en travers… chouette !

Sur le premier DVD, le film est accompagné de deux commentaires.
Un commentaire audio qui aligne 6 joyeux lurons qui prennent un plaisir communicatif à replonger dans ce qui fut pour eux une aventure unique à ne surtout pas reproduire.
Le commentaire écrit est tout aussi chargé d’informations, même si elles sont présentées de façon plus académique.
En tout cas, voilà deux bonnes raisons supplémentaires (mais en aviez vous besoin ?) de revoir le film…

Nous passerons très vite sur l’extrait du film accessible en cliquant sur la tête de Roger, car on ne voit vraiment pas qu’elle est son utilité.

Plongeons nous plutôt dans le deuxième DVD qui va ravir les inconditionnels du film et les petits curieux qui le découvrent peut-être à peine.
On commence avec une scène coupée qui voyait Eddie Valiant affublé d’une tête de Toon. L’introduction de cette scène par Robert Zemeckis est tout aussi importante puisqu’elle est composée d’images inédites supplémentaires.

Les dossiers d’Eddie Valiant sont en fait deux bonus en un. C’est à la fois un jeu d’investigation et une collection impressionnante de photos et dessins alignant 270 clichés répartis en 18 galeries sur 5 thèmes… rien qu’ici, il y en a pour un moment, car ces archives sont toujours étonnantes.

Avant/après nous montre sur deux vignettes l’image du tournage et l’image après intégration des Toons. Ces 3 minutes vous montrerons si besoin est, à quel point Bob Hoskins est génial.

Les doublures des Toons nous apprend qu’en guise de répétition, les acteurs jouaient les scènes avec toons une première fois avec des marionnettes en latex, histoire de repérer leurs mouvements et de savoir ou placer leurs regards.

Courts-métrages des aventures de Roger Rabbit… alors là, c’est carrément du collector servi sur galette en or ! Les 3 fameux courts-métrages de Roger Rabbit (des monstres de budget soit dit en passant) enfin réunis en VF et VO. Vous pourrez soit modifier la langue à la volée, soit choisir le menu en anglais pour voir ces 3 perles en VO 5.1 s’il vous plaît !
Par contre, pas de sous-titre, mais ce ne sont pas les dialogues qui sont les plus importants sur ces 3 délires purement visuels. Diffusés exclusivement en salles en avant programme de Chérie, j’ai rétréci les gosses, Dick Tracy et Kalahari, ils avaient tout de même eux droit aux honneurs du Laserdisc et même de la VHS. Mais c’est bel et bien en qualité DVD que vous pourrez les voir et/ou les revoir.

Derrière les oreilles est LE making of du film. Avec une durée de presque 40 minutes, vous y apprendrez et verrez à quel point ce film fut un évènement pour son époque.

Sur le plateau ! est une featurette concernant certaines scènes de Bob Hoskins soit disant au volant de Benny le taxi.

Il fallait un jeu et le voici, Du rififi à Toonville est une jeu d’adresse et de questions qui vous amènera à déjouer un nouveau plan diabolique des fouines qui voudraient bien faire faire trempette à tout Toonville… pas inintéressant, mais pas indispensable non plus.

Et on termine, car les meilleures choses ont malheureusement une fin, avec une dernière featurette de la télévision américaine intitulé Qui a fait Roger Rabbit. Ce mini-making of de 10 minute est à réserver aux enfants, car son hôte, Charles Fleischer, la voix originale de Roger Rabbit, devient vite irritant…

Voilà, moi devant tant de merveilles, je dis merci Buena Vista !

Image - 4,5 / 5

C’est un plaisir immense que de redécouvrir ce film avec une telle qualité d’image. Et tant pis pour les adeptes de la chasse aux surprises image par image, les images subliminales placés par les animateurs à l’époque ont été modifiées pour être plus « Disney correctes ».

Son - 4,0 / 5

VO et VF en Dolby Digtal 5.1 font jeu égal avec un très bon point pour l’adaptation française. La piste DTS française n’apporte qu’un léger mieux avec un peu plus de finesse et de dynamisme. Et il faudra penser un de ces quatres à mettre la VO en DTS également…
Par contre, les basses brillent par leur absence tout au long du film que ce soit en DD ou en DTS. Etrange car le .1 est bien présent…

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony 16/9 70 cm
  • Pioneer 656
  • Yamaha RX-V393RDS
  • kit enceintes & caisson Yamaha NSP-300
Note du disque
Avis

Moyenne

5,0
5
7
4
0
3
0
2
0
1
0

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Giuseppe Salza
Le 18 mai 2013
Pas de commentaire.
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banjobarjo
Le 8 mars 2009
Pas de commentaire.
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Josquin
Le 9 novembre 2005
Qu'obtient-on avec Spielberg au scénar', Zemeckis à la réalisation, une section de chez Lucas pour les effets spéciaux et les studios Disney ( qui font des choses intéressantes, parfois ) ? Un film super délire où de vrais acteurs côtoient les personnages de dessins animés ! L'histoire bouillonne de gags imprévisibles et fait preuve d'une énergie incroyable. L'ambiance, le ton, l'architecture sont inspirés des années 50. Les incollables sur les films et court-métrages d'animation Warner et Disney y reconnaîtront foule de personnages apparaissant à l'occasion. Mais de tous, il convient de citer la sulfureuse Jessica Rabbit ( l'épouse de Roger ), rousse ensorcelante dans une robe fendue et décolleté. Les persos annexes comme les Fouines et le Juge ( Christopher Lloyd ) apportent une touche de sombre fatalité, en même temps qu'un ridicule jouissif et exubérant les caractérise.
La dualité toons / humains est techniquement bien orchestrée, non comme dans ce film ( dont j'ai oublié le nom ) avec Brad Pitt et Gabriel Byrne, qui reprend ce principe.
Bien que l'on se doute qui est coupable de l'assassinat, cela n'en demeure pas moins une réussite à tous points de vue.
A noter que les bonus, pour une version simple, sont consistants : 3 court-métrages de Roger Rabbit et Baby Hermann ( dans l'un d'eux apparaît en infirmière, Jessica la ravageuse ), 1 scène coupée avec commentaires, un jeu sur PC, et des bonus cachés sur les farces et attrapes de l'entreprise ACME ( dans le hangar plein de caisses ).

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