Réalisé par Clint Eastwood
Avec
Clint Eastwood, Michael Moriarty et Carrie Snodgress
Édité par Warner Bros. Entertainment France
L’Ange de la Mort se matérialise dans une ville de la Californie du Nord, pour porter secours à un groupe de chercheurs d’or, harcelés par un riche exploitant de l’époque. Le Chevalier Sans Nom de Sergio Leone devient une créature vomie par les versets bibliques de l’Apocalypse… et le western se teint d’une connotation surnaturelle et mythologique. Le pas que John Wayne ne pouvait pas franchir, accompagne Clint Eastwood vers un renouvellement du sang du genre. Le West est sale, crasseux, lugubre. Et son justicier vient d’un passé qui lui a laissé cinq impacts de balles dans le dos, qui ne l’ont pas tué. Comme son archétype, le western est immortel. Et Clint Eastwood le porte aux sommets de son art, tout en préparant la route à Impitoyable.
Comme la jeune fille du film, nous l’avons attendu. Encore et encore. Nous avons prié les pouvoirs de Warner pour que Pale Rider sorte en DVD. Et maintenant que le DVD s’est matérialisé, la trépidation laisse la place à la déception. Le disque est entièrement nu ! Juste le film, quelques écrans de menu plutôt jolis, et c’est tout. En regardant la jaquette de plus près, on se rend compte que ce DVD doit avoir attendu longtemps dans les tiroirs. Mais ceci ne suffit pas pour expliquer ses carences, et notamment sa compression vidéo d’un autre temps.
Un mot : RIEN. On lui accorde un 0.5 uniquement pour son sous- écran d’informations.
Images d’un autre monde, lorsque le DVD était à ses balbutiements. Dès la première scène, l’arrière-plan fourmille, et le vert des arbres délivre une teinte innaturelle. La suite, hélas, ne s’améliore pas. Les plans sont instables, et leurs détails se perdent vers le fond. Le bitrate du disque (peu élevé) n’arrange pas les choses. C’est douloureux à le dire, mais « Pale Rider » est une bonne VHS. Les vrais fans du film devront faire preuve de beaucoup de tolérance pour regarder ce DVD.
La rémasterisation de la piste VO en 5.1 n’apporte pas grand chose, si ce n’est que de rares contributions des voies surround. La VF est plus limitée, mais dans un sens, elle est plus naturelle, compte tenu de l’ambiance du film.