Réalisé par Tommy Wirkola
Avec
Jeremy Renner, Gemma Arterton et Famke Janssen
Édité par Paramount Pictures France
Liés par le sang, Hansel et Gretel ont aujourd’hui soif de vengeance, et ils s’en donnent à coeur joie. Pourtant, sans le savoir, ils sont désormais victimes d’une menace bien plus grande que leurs ennemis : leur passé…
Les cinq premiers minutes de Hansel & Gretel : Witch Hunters sont foudroyants. Les père qui abandonne les deux enfants à la lisière de la forêt, et disparaît. La nuit. La maison de friandises. Une sorcière qui ressemble à celle de Legend de Ridley Scott, et qui veut bien les rôtir. Une bagarre cruente et c’est la vieille mégère qui finit cramée. Et on parle d’un payback tarantinesque : aucun détail ne vous sera épargné. Et une nouvelle qui se répand dans cet âge de merveilles et de ténèbres : un frère et une soeur qui deviennent les chasseurs de sorcières les plus redoutables du royaume.
Si vous craignez le format à la Abraham Lincoln, Vampire Hunter ou Van Helsing, où les personnages n’arrêtent pas de causer et finalement il ne se passe pas grand chose, aucune crainte ici. Hansel & Gretel : Witch Hunters suit plutôt les traces des Underworld : on fighte d’abord, on questionne ensuite. Bien sûr, le scénario se révèle nettement plus court de la liste des exercices et entrainements physiques qu’acteurs et cascadeurs ont dû effectuer pour les nombreuses cascades du film, mais on gagne au change une oeuvre rythmée et même cruelle, qui semble se bonifier aux projections supplémentaires !
A différence des films de genre à la douzaine, Hansel & Gretel : Witch Hunters est une série B qui maintient ses promesses : de l’ambiance dark fantasy, des fontaines de gore et du kung fu moyenageux à profusion ! Et si Jeremy Renner ne donne pas impression de dépasser le service minimum, Gemma Arterton est une découverte atomique en sexy lady et bagarreuse hors pair. Le rôle de la super sorcière diabolique est confié à Famke Janssen, très bien valorisée par la caméra du jeune réalisateur norvégien Tommy Wirkola, qui doit visiblement compter les X-Men et GoldenEye parmi les classiques de sa vidéothèque.
Bien sûr, ça respire le concept de l’univers reinventé. Mais cet Hansel & Gretel n’est pas le produit d’un brainstorm de marketeurs, mais plutôt le rêve d’un sale gosse qui venait d’impressionner le public blasé de Sundance avec son film de zombies nazis qui sortent de la glace… Ce conte de fées dark doit aussi beaucoup à son montage unrated vraiment gore et no limit, qui nous transmet l’humour noir de l’histoire sans filtrage.
Cette édition combo contient le Blu-ray du film en version non censurée (98’) et le DVD avec la version cinéma. Ce montage unrated mérite sans contexte le détour ! 10 minutes supplémentaires ont été rajoutés : beaucoup de gore et de détails graphiques, du dialogue et quelques blagues un peu salaces, plus une scène où un enfant capturé par les sorcières est forcé à manger une grenouille vivante avant d’être sacrifié, qui avait choqué les spectateurs américains lors d’une projection test.
Le film est aussi commercialisé en Blu-ray 3D, mais dans sa version cinéma expurgée !
On peut arguer que le bonus principal de ce Blu-ray est la présence du film en version unrated. Parmi les bonus traditionnels, le module Réinventer Hansel & Gretel est un making of de presque 16 minutes consacré presque entièrement à l’univers visuel du film et aux séquences d’action. L’heure des crimes (9’) est une featurette sur les sorcières, tandis qu’À la rencontre d’Edward le Troll nous offre un aperçu supplémentaire sur l’un des personnages secondaires de l’intrigue. Ces 3 segments sont en HD et en VOST.
L’image de Hansel & Gretel : Witch Hunters est, en un mot, fabuleuse ! Tourné en numérique, et malgré ses nombreuses scènes nocturnes, le film maintient un contraste en baisses lumières impressionnant. Grâce à un encodage AVC avec un bitrate particulièrement élévé, la définition et la fluidité restent optimales à tout moment de l’histoire. Nous sommes ici dans l’élite des disques de démo.
La VOST en Dolby TrueHD 5.1 se signale par une construction sonore détaillée et une bonne séparation des canaux. Il lui manque en revanche ce zeste en plus de dynamique qui reste l’apanage du DTS-HD Master Audio. Avec la VF en Dolby Digital 5.1, on descend encore d’un cran. Faute de pouvoir rivaliser avec la brutalité dynamique de l’anglaise, la piste française se démarque au moins car une ambiance élargie et suffisamment riche pour satisfaire les spectateurs.
Crédits images : © Paramount