Réalisé par Rachel Talalay
Avec
Lori Petty, Ice-T et Naomi Watts
Édité par MGM / United Artists
Anarchy in Hollywood. Lori Petty est ses copains se retrouvent
au coeur d’un petit mastodonte de SF pour le moins..
déroutant, avec un esprit 100% bitchy et riot grrrrrl.
A l’instar de Judge Dredd, « Tank Girl » est
l’un des films SF le plus mal aimés (ou pas assez) des
derniers temps, pour des raisons aussi sibyllines que -
exemple - de savoir pourquoi en Occident on écrit de la gauche
vers la droite, et pas vice-versa. « Dredd » avait au moins la
pseudo-justification de ne pas être fidèle à la BD dont il
était tiré. Mais l’esprit de « Tank Girl » est si proche des
comics d’Hewlett/Martins au point d’être carrément destroy.
Réalisé par Rachel Talalay, l’une des marraines de la saga de
Freddy Krueger, passée depuis à la mise en scène de quelques
épisodes de .. hum .. Ally McBeal, « Tank Girl » a le look &
feel des lendemains d’un marathon de grunge et trash metal. Il
suffit d’y ajouter une anarchie MadMaxienne, des soldats-
kangourous mutants, le sempiternel Malcolm McDowell, Courtney
Love à la production de la B.O., et on est en plein dedans.
Autrement dit, « Tank Girl » n’est pas un film à voir si on aime
un cinéma propre et carré, des scénarios qui offrent des
parcelles du sens de la vie, des performances suivies par 2
minutes de « t(h)ank you, I luv y’all » aux remises des Oscars,
le désir de lire l’histoire au premier degré, et le dédain le
plus certifié pour des filles à moitié chauves qui chevauchent
des tanks phalliques dans le désert et rêvent de chanter du
Cole Porter, avec le même respect que Sid & Johnny pour
l’hymne de Sa Majesté la Reine.
Des bonus, des commentaires audio, du DTS, du digipack ! Oups… raté, c’était le disque juste à coté. « Tank Girl » sera aussi désertique et post-apocalyptique que les autres fonds de catalogue de l’éditeur. Heureusement que le 5.1 dans toutes les sauces, la sérigraphie sympa et l’excellent rapport qualité-prix élèvent le niveau global.
Juste la bande-annonce syndicale en VO - au format 16/9.
Le piqué et les détails ne sont pas du niveau souhaité. Quelques problèmes de fourmillement aussi au niveau des arrière-plans. Mais une colorimétrie assez bonne dans les intérieurs.
Un film à déguster à l’image de sa bande son : à un volume search & destroy. Malgré l’omniprésence du 5.1 dans les cinq sauces, les voies surround seront rarement mises à contribution, et la finesse et le détail ne sont pas le point fort du DVD. Mais un bon fix de dynamique et décibels - surtout sur la VO - compense le tout.