Réalisé par Marco Brambilla
Avec
Tyron Leitso, Wentworth Miller et Katie Carr
Édité par M6 Vidéo
Il était une fois un énorme météorite qui heurta la Terre et
mit fin à l’âge jurassique. Mais, et si le même objet extra-
terrestre avait garanti aux dinosaures un petit havre de
survie, où les grosses bêtes et les humains coexistent (plus
ou moins) en paix ?
Hallmark, qui aime mettre en opposition le monde contemporain
et les monstres et merveilles de l’heroic fantasy, a trouvé
dans les livres d’illustration de James Gurney de la matière
pour sa plus grosse mini-série depuis Le 10ème royaume.
Marco Brambilla - dont on avait un peu perdu les traces -
assure la mise en scène.
Le but de « Dinotopia » est de faire croire à l’impossible.
Croire à ce petit îlot des Antilles, que la technologie du
21ème siècle n’a pas encore décélé. Croire que les dinosaures
ont eux-mêmes évolué - certains parlent les langues humaines,
tout comme les gosses terriens apprennent le saurien. Croire
que cette utopie (le mot se retrouve dans le titre) a réussi
plus ou moins à bannir les armes à feu.
La mission des auteurs de la mini-série est donc d’assurer la
composition de ce micro-monde. De l’histoire, ils s’en fichent
un peu. Les acteurs cherchent de ne pas trop en faire, car ils
passent de toute façon après les effets numériques (plutôt
bien faits). Seuls David Thewlis (le méchant) et le
compositeurs Trevor Jones ont l’autorisation d’aller au-déla
du minimum garanti.
Toutefois, malgré ses carences scénaristiques, « Dinotopia » ne
tombe jamais dans l’ennui. Les détails et les décors sont
assez impressionnants, et les quelques scènes d’action à la
fin ont une bonne fluidité cinématique. Les enfants - petits
et grands - vont adorer. Les fans des livres de James Gurney,
ce n’est pas sûr..
Moins d’un mois après la diffusion sur le petit écran de sa
maison mère, M6 Vidéo porte en DVD le montage vidéo de
« Dinotopia » (plus court de la version TV). Le tout sur deux
DVD-9 (2 épisodes sur le premier, le 3ème et les bonus sur
l’autre), en boîtier keep case standard, mais avec un joli
fourreau qui offre une affiche alternative.
Chaque DVD offre un écran principal et des sous-menus par
épisode, introduits par des transitions animées. Petit détail
mais qui a son importance : on peut voir les deux épisodes du
premier DVD back-to-back, sans devoir repasser par le menu.
La double galette est plutôt de bonne facture, appuyée par une
image en 16/9. Mais encore une fois, les passionnés de la VO
seront avantagés, car la VF en Surround ne peut rivaliser avec
la piste anglaise en 5.1. A noter que les sous-titres français
sont imposés sur la VO.
La totalité des bonus se trouve sur le 2ème DVD du pack - si
on fait abstraction de la bande-promo dès l’insertion du
premier disque :
Presenté par Zippo (le dino woodyallenien de la mini-série),
le Making of de Dinotopia (18’, VOST) explore à vol
d’oiseau les coulisses de la série. Le projet date d’il y a
dix ans, mais la technologie de l’époque ne permettait pas de
tels exploits pour le petit écran. Du dessinateur James Gurney
aux techies du Jim Henson Shop - en passant par les acteurs -
les personnes à l’origine de la série s’expriment à tour de
rôle. Le montage est suffisamment rapide pour évoquer tous les
principaux aspects de la production.
Les deux scènes coupées (durée totale : 2’17”, en VOST)
n’offrent pas un grand intérêt. On comprend aisément pourquoi
elles ont été écartées de l’histoire..
Beaucoup trop rares dans les DVD, les interviews des
compositeurs font le bonheur des fans des BO. Celle de
Trevor Jones n’est pas une exception. Juste 7’17” de
dialogue (en VOST) mais très serré, où le compositeur révèle
ses efforts pour coller au sense du merveilleux de l’histoire.
Avec L’encyclopédie de Dinotopia, on tombe dans le
royaume d’Encarta. Le premier ségment, « L’île de Dinotopia ».
Même structure pour « Les dinosaures de Dinotopia », mais qui
offre des séquences-démo du bestiaire de la saga, avec de
petites notes explicatives. Ludique. Pour finir, « L’alphabet
saurien » est… euh, un alphabet, quoi…
La Galerie de photos passe par une présentation animée
assez sophistiquée, mais qui ne laisse pas vraiment le temps
d’admirer les images. Beaucoup plus classique, le Story-
board (1’35”, VOST) offre un comparatif planches-film sur
la séquence de l’attaque du T-Rex vers les phases initiales du
film.
On termine par trois bandes-annonces. Deux d’entre
elles (« Gangs of New York » et « And Now… Ladies & Gentlemen »,
en VF) sont déjà inclues dans le blob promo qui se lance lors
de l’insértion du premier DVD. Pour visionner celle de
« Dinotopia » (également en VF), il faudra transiter par ici.
L’image n’est pas aussi crispée que l’on voudrait, surtout au niveau des contours. Placer trois heures de programme et une piste 5.1 sur le même disque, a ses désavantages. Mais à fur et mesure que le visionnage se poursuit, les choses se stabilisent un peu. L’encodage sur le deuxième disque est meilleur.
Une VO très festoyante, avec la dynamique et la spatialisation
sonore des productions hollywoodiennes pour le grand écran
(exemple typique, le crash de l’avion au début).
La VF - avec son simple Surround - fait ce qu’elle peut. Mais,
plus que ses limites technologiques, c’est le doublage qui ne
nous paraît pas très convainquant. Si les sous-titres ne vous
gênent pas, privilegiez la VO.