Smash - Saison 1

Smash - Saison 1 (2012) : le test complet du Blu-ray

Smash

Réalisé par Michael Mayer
Avec Debra Messing, Jack Davenport et Katharine McPhee

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 01/10/2012
Critique

Julia Houston, parolière, et Tom Levitt, compositeur, créent une comédie musicale sur la vie de Marilyn Monroe. L’heure est venue de choisir celle qui incarnera l’actrice. Après le casting, il leur faut choisir entre deux talents : Ivy Lynn, une chorus girl, et Karen Cartwright, qui vient de quitter son Iowa natal pour conquérir la « Grande Pomme ». Ivy décrochera le rôle, mais Karen est également embauchée, comme chorus girl.

Une trentaine d’années ont passé depuis le succès de Fame, le film d’Alan Parker, et de la série dérivée. Avec Smash, Universal emboîte les pas de 20th Century Fox après le succès de Glee. On y retrouve le même thème : la préparation d’un spectacle, cette fois à Broadway et hors du lycée, avec d’enivrantes rasades d’un cocktail de musique et de danse. Un autre intérêt de la série est la mise en abyme des coulisses du music hall où l’on découvre une activité fébrile, cachée au public, faite d’un interminable enchaînement de répétitions, qui ont commencé avant même que la musique n’ait été entièrement composée et que le script n’ait été finalisé.

Créée par une scénariste chevronnée, Theresa Rebeck, et coproduite par Steven Spielberg, toujours très investi dans la production de séries télévisées, cette série dramatique contient plusieurs arcs narratifs bien construits : la rivalité des deux jeunes actrices, le divorce chaotique de la productrice, l’infidélité de la parolière et les répercussions sur sa famille, etc. Mais c’est surtout la comédie musicale qui accroche, par la qualité des chansons composées par Marc Shaiman et Scott Wittman, par le swing endiablé de l’accompagnement musical dans le style des années 50 (à commencer par celui du menu) par les chorégraphies inventives et réglées comme du papier à musique (saluées par un Emmy Award en 2012) et, surtout, par le talent et le charme de deux actrices, Katharine McPhee, la brune, (découverte à partir de 2006 dans American Idol, dont est dérivée notre Nouvelle Star), et Megan Hilty, la blonde. On n’a pas lésiné, non plus, dans la distribution des autres rôles, où l’on remarque notamment Debra Messing, la « Grace » de Will and Grace, Anjelica Houston, dans le rôle de la productrice et Uma Thurman, la star de cinéma qui ne sait pas chanter.

À souligner, également, le soin consacré à la réalisation, aux mouvements de caméra, aux éclairages, au montage et à la parfaite synchronisation des enregistrements audio en play-back, dont une scène de l’épisode 7, à partir de 24’33”, donne un bon aperçu. Et aussi des moments plein de fantaisie, comme l’exubérant pastiche de Bollywood de l’épisode 12.

Cette première saison se retrouve dans les bacs sept mois seulement après la diffusion du pilote aux USA (le 6 février 2012), alors qu’il a fallu attendre près de deux ans pour que la première saison de Glee nous arrive sur DVD, et en deux morceaux ! La diffusion d’une seconde saison est annoncée pour 2013.

Présentation - 4,0 / 5

Inséré dans un étui cartonné, le boîtier bleu contient un livret illustré de quatre pages avec un résumé succinct de chaque épisode. Beau menu animé sur swing d’enfer. Choix entre version originale ou doublage en français, les deux bénéficiant du format DTS-HD MA 5.1. Choix entre sous-titres français ou anglais ; curieusement, les sous-titres français sont imposés sur certaines scènes chantées, mais pas toutes. Autre petit problème : le choix de la langue doit être réitéré à chaque changement d’épisode, le doublage français s’imposant par défaut.

Bonus - 3,5 / 5

Les bonus (en VO avec sous-titres optionnels) tous au format vidéo 1080i AVC (et non 1080p, comme indiqué sur la jaquette). Pas de haute définition pour le son, mais l’avantage d’un encodage DTS 2.0, alors que la jaquette ne mentionne que DD 2.0.

Les suppléments sont, pour l’essentiel, constitués de scènes coupées, d’une durée totale de 28’.

Le fabuleux clip « Touch Me » de Katharine McPhee sur le disque 1 n’est, en fait, qu’un extrait de la série, pas vraiment un supplément. Il m’a semblé que la même remarque valait pour la scène coupée « La descente aux enfers » sur le disque 2.

Un court bêtisier et deux entretiens, assez promotionnels, complètent la liste des bonus.

Image - 5,0 / 5

Image impeccable, précise mais douce sur les visages, avec un parfait étalonnage des couleurs, des contrastes affirmés, jamais agressifs, dans toutes les conditions d’éclairage. Encodage AVC 1080i et non 1080p comme indiqué sur la jaquette.

Son - 3,5 / 5

Un bon point pour le format DTS-HD disponible pour le doublage en français. Un autre bon point pour la largeur du spectre, pour la cohérence de la spatialisation, notamment dans les scènes tournées dans la rue, et pour une dynamique qui donne du muscle au mambo de l’épisode 2, à 30’.

Un bémol, en revanche, pour des saturations assez fréquentes et une réverbération exagérée des dialogues de la version originale. Les dialogues de la version française sont plus mats, mais pas toujours inspirés.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur InFocus IN76
  • Panasonic DMP-BD30
  • Denon AVR-3806
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918 (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080i - Diagonale image 270 cm