Paris, la ville à remonter le temps (2012) : le test complet du Blu-ray

Un couple et les deux enfants montent, en compagnie d’un guide, à bord d’un ballon aérostat pour survoler, au gré des vents, le Paris d’aujourd’hui avec une idée derrière la tête : évoquer le passé de la ville, en remontant jusqu’à trois millénaires en arrière, au temps le l’oppidum gaulois (Un tout petit village, par Toutatis !), puis à l’occupation romaine pendant laquelle naît une ville, Lutetia… pour arriver à l’époque actuelle.

Pas chauvins pour deux sous, les auteurs de Paris, la ville à remonter le temps affirment, en toute modestie : « Il n’y a qu’une ville au monde (…) Paris, cité éternelle ! » Pendant que la nacelle du ballon musarde lentement au-dessus de la ville, le guide, à point nommé, touche une tablette tactile pour lancer une visite virtuelle des reconstitutions du Paris d’antan, peuplées de curieux personnages transparents. Cette incursion dans le passé peut, aussi, prendre la forme de scènes jouées par acteurs et figurants, l’occasion de reconnaître, sous des déguisements divers, quelques têtes connues, comme celle de Fred Gersal, l’exubérant chroniqueur-historien de Télé Matin, dans la peau de Gustave Eiffel.

Le documentaire de 92 minutes a été réalisé, avec l’assistance d’Alexis Barbier Bouvet, par Xavier Lefebvre, spécialiste du genre, puisqu’on lui doit déjà deux séries de dix épisodes chacune, La France par la côte et Douces France(s). Que la visite nous fasse souvent découvrir les petits dessous de l’histoire, qu’elle soit émaillée de touches d’humour, n’enlève rien à son sérieux, garanti pas la contribution d’archéologues et d’historiens.

Le reproche essentiel tient à la brièveté de la visite, reproche auquel échappe peut-être la version intégrale, en quatre épisodes de 52 minutes, présentée sur les deux autres disques contenus dans les coffrets DVD et combo DVD + Blu-ray.

Le plaisir tiré de cette flânerie, intelligente mais précipitée, dans l’histoire de la capitale, coproduite par la chaîne Planète, est un tant soit peu gâché par la platitude de la musique d’accompagnement qui, sans le moindre répit, bouche tous les trous.

Le test n’a pu être effectué que sur un seul Blu-ray ne contenant que la version condensée de la série, sans boîtier, ni étui. Ce que nous avons pu voir nous a cependant permis de vérifier la qualité de l’image AVC 1080p, avec une excellente résolution des arrière-plans et une utilisation fine des couleurs.

Le son 2.0 DTS-HD MA convient à l’oeuvre qui réserve l’essentiel aux dialogues entre quelques protagonistes, parfaitement compréhensibles dans les deux versions, (version originale en français et doublage en anglais). Dix langues de sous-titres et des sous-titres français pour malentendants.

En guise de suppléments, essentiellement un documentaire de 42’ sur le tournage, Au coeur de la machine (son DTS stéréo), qui donne une bonne idée du soin pris pour la conception et la réalisation de l’oeuvre. S’y ajoute une visite virtuelle, en 2D ou 3D, des reconstitutions vues dans le film (13’) et un lien vers le site Dassault Systèmes à l’adresse www.3ds.com/paris/3D pour une visite de monuments encore existants ou disparus. Une édition limitée contient, en plus, un livret de 128 pages.