Falco - Saison 1 (2013) : le test complet du Blu-ray

Après 22 ans de coma, le lieutenant Alexandre Falco réintègre les rangs de la police. Tout droit sorti des années 90, il mène l’enquête en duo avec le sérieux lieutenant Romain Chevalier. Toujours aussi imprévisible, impertinent et passionné, Alex se jette à corps perdu dans ses enquêtes et envoie valser le politiquement correct au grand dam de son coéquipier…

Falco est une adaptation d’une série étrangère, Der letzte Bulle (le dernier flic), diffusée par la chaîne allemande Sat. 1. La transposition de séries existantes est maintenant une habitude bien ancrée, particulièrement dans le genre policier. On est même allé jusqu’à adapter l’adaptation, ce qui est arrivé avec RIS, police scientifique, transposée d’une série italienne, Delitti imperfetti, elle-même dérivée de CSI/Les Experts, que TF1 présentait pourtant à sa sortie en 2006 comme une « série policière résolument originale ». N’ayant pas vu la série allemande, je ne peux comparer la copie à l’original, dont les deux premières saisons (sur quatre), de chacune 13 épisodes, ont été diffusées en France sur Direct 8.

Les auteurs ont choisi, à côté des enquêtes policières, dénouées à raison d’une par épisode, d’accorder une assez grande place à la réadaptation d’Alexandre Falco à un monde qui a changé, particulièrement en ce qui concerne les moyens scientifiques mis à la disposition de la police. Encore que le trait soit un peu forcé quand on veut nous faire croire que le micro-ordinateur n’existait pas en 1991. Le temps alloué à montrer l’attachement, toujours très fort, de Falco à sa femme et ses premières rencontres avec une fille devenue adulte, fait de la série un feuilleton d’une nature hybride où drame personnel se mêle au polar.

On ne s’ennuie pourtant pas à regarder cette nouvelle mini-série. Pas pour son originalité, ni pour la rigueur des scénarios, parfois mise à mal par des raccourcis expéditifs, mais par deux points forts.

Tout d’abord la dynamique présence de Sagamore Stévenin qui tranche avec la relative nonchalance des autres personnages. Il est de tous les plans, impulsif, infatigable, capable de faire passer les émotions avec assez de naturel. Son association à Clément Manuel, méthodique et débonnaire, donne à Falco des connotations comiques bienvenues.

Ensuite, pour une mise en scène assez rythmée saisie par une caméra bien maîtrisée, qui ne nous expose pas au mal de mer.

La bonne audience (entre 6 et 7 millions de spectateurs) vaudra une seconde saison, apparemment de 12 épisodes, qui nous permettra de savoir qui en veut, et pourquoi, à Alexandre Falco.

Falco nous offre un menu assez spartiate. Les 6 épisodes de 52 minutes sont répartis sur deux disques avec une sérigraphie qui reprend une partie eu visuel de la jaquette. Le Blu-ray inclut également les sous-titres pour malentendants.

Pas la queue d’un supplément !

L’image (encodage AVC) aux couleurs naturelles assure une résolution et des contrastes affirmés, y compris dans les nombreuses scènes de nuit.

Pour le son, on doit faire avec un format DTS-HD 2.0, un peu étriqué pour les scènes d’action, mais offrant cependant une bonne dynamique et un spectre assez large. À épingler la difficulté occasionnelle à saisir tous les dialogues, parfois confus, lacune à mettre plus au compte d’une articulation défaillante que d’une déficience de la prise de son (ceux qui ont besoin de tout comprendre pourront afficher les sous-titres pour malentendants !)

Crédits images : © TF1 Vidéo