Downhill (C'est la vie) (1927) : le test complet du Blu-ray

Combo Blu-ray + DVD

Réalisé par Alfred Hitchcock
Avec Ivor Novello, Isabelle Jeans et Robin Irvine

Édité par Elephant Films

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Le 10/11/2014
Critique

Roddy, l’aîné de la richissime famille Berwick, se laisse accuser d’un vol qu’il n’a pas commis pour protéger son ami Tim. Ce qui lui vaut d’être renvoyé de l’université et chassé par son père. Cet acte de loyauté marque le début d’une descente aux enfers…

Downhill (C’est la vie), aussi connu sous le titre When Boys Leave Home a été tourné par Alfred Hitchcock en 1927, la même année que The Lodger (Les cheveux d’or), thriller sur un tueur en série.

Downhill est un mélodrame bourgeois, genre auquel Hitchcock touchera encore, l’année suivante, en réalisant Le Passé ne meurt pas (Easy Virtue). Le film exploite le thème du faux coupable sur lequel le réalisateur reviendra dans plusieurs de ses films.

Alfred Hitchcock, né à peu près en même temps que le cinéma, en 1899, fut très tôt attiré par l’univers du septième art où il entra sur la pointe des pieds en dessinant des cartons pour intertitres.

Mieux construit et plus inventif dans sa réalisation que Le Passé ne meurt pas (Easy Virtue), Downhill reste une curiosité dans la filmographie de Hitchcock qui aurait même pu être oubliée sans l’aura que lui ont valu ses grands films de suspense. Il avouait ne pas aimer le film, sur l’affiche duquel son nom n’apparaissait même pas !

L’affiche mentionnait seulement : « un film d’Ivor Novello », l’alter ego britannique de Rudolph Valentino (ce qui, peut-être le poussa à changer son nom pour l’état civil, Davies, plus prosaïquement gallois !) Les dames se pâmaient devant lui, ignorant qu’il était homosexuel, une particularité difficilement avouable alors. Ivor Novello a, par ailleurs, coécrit la pièce qui a inspiré le scénario.

Le film contient quelques bons moments, comme la succession de plans de plus en plus rapprochés, en champs et contre champs, quand Roddy est convoqué dans le bureau du doyen de l’université avant son renvoi. Les symboles sont nombreux. Par exemple, pour évoquer sa chute, le héros est filmé, tournant le dos à la caméra, en plongée, dans une lente descente sur l’escalator du métro. Hitchcock s’essaie aussi aux superpositions, en même temps qu’Abel Gance tournait son Napoléon (toujours absent de nos bacs, disponible seulement sur l’autre rive de l’Atlantique !)

Édition - 7 / 10

Les deux disques, Blu-ray et DVD, sont présentés dans un boîtier cristal inséré dans un fourreau, dans la ligne graphique de la collection Cinema MasterClass.

Le menu, animé et musical, donne accès au film (d’une durée de 105 minutes, nettement supérieure aux 90 minutes indiquées sur la jaquette !) et aux suppléments. Des sous-titres français traduisent les « cartons », mais pas toujours fidèlement. Ainsi, une affiche sur la procédure d’obtention d’une bourse, disant « all entries not later than 22nd Feb » (soit : tout dossier doit être déposé avant le…) est traduite par : « toute entrée doit parvenir au boursier avant le 22 fév. »

En supplément, une présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (8’, loin des 15’ mentionnées au verso de la jaquette), qui parle assez peu du film, mais s’attache plus aux acteurs et à des anecdotes.

Puis, par le même, Hitchcock 9 (9’) qui détaille les neuf bonnes raisons pour apprécier ses films. Vient ensuite Hitchcock : aux origines du suspense (24’), le premier volet d’une série américaine de documentaires intitulée A Profile of Hitchcock, qui passe en revue les films tournés par le cinéaste en Angleterre, avant qu’il ne traverse la mare aux canards pour s’établir à Hollywood à l’invitation du producteur David O. Selznick et y réaliser Rebecca.

Pour finir une galerie de photos, pas plus de deux et, sous l’appellation trompeuse de « bande-annonce » une rapide présentation de la collection Cinema MasterClass (Elephant Films) par Jean-Pierre Dionnet avec une sélection de disques classés par genre : fantastique, film noir, mélodrame historique, etc.

La restauration de l’image par le BFI (British Film Institute, à peu près l’équivalent de notre Cinémathèque) a éliminé presque toutes les taches et estompé les rayures, hormis quelques scènes affectées par une sorte de voile. Les contrastes sont faibles et un manque de luminosité est encore un peu plus accusé par la coloration des images alors couramment utilisée pour créer des ambiances. La définition, moyenne, ne permet pas d’apprécier la différence entre l’image du Blu-ray (1080p, codec AVC) et celle du DVD.

Le son DTS-HD Master Audio 2.0 mono (Dolby Digital 2.0 mono pour le DVD) donne une bonne ampleur à l’accompagnement musical au piano où domine le ragtime.

Crédits images : © Éléphant Films

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 11 novembre 2014
Une autre réalisation de Alfred Hitchcock pendant sa période anglaise, dont le film le plus abouti est The Lodger.
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Franck Brissard
Le 10 novembre 2014
Pas de commentaire.

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