Réalisé par Jean-François Richet
Avec
Vincent Cassel, François Cluzet et Lola Le Lann
Édité par TF1 Studio
Antoine et Laurent, amis de longue date, passent leurs vacances en Corse avec leurs filles respectives : Louna, 17 ans et Marie, 18 ans. Un soir sur la plage, Louna séduit Laurent. Louna est amoureuse mais pour Laurent, ce n’est qu’un moment d’égarement… Sans dévoiler le nom de son amant, Louna se confie à son père qui cherche par tous les moyens à découvrir de qui il s’agit… Combien de temps le secret pourra-t-il être gardé ?
Un moment d’égarement est le remake du film éponyme tourné en 1977 par Claude Berri, avec Jean-Pierre Marielle et Victor Lanoux dans le rôle des pères et Christine Dejoux et Agnès Soral dans celui de leurs filles.
Près de quarante ans séparent les deux films : une sérieuse mise à jour s’imposait. Les dialogues des adolescentes, assez banals, sonnent toutefois plutôt juste, dans l’air du temps. Ainsi que les relations parents-enfants. Mais le modèle, comme l’original, reste très superficiel et les personnages stéréotypés. Manquent le naturel et l’émotion.
Jean-François Richet nous avait laissés espérer mieux après le diptyque Mesrine - L’intégrale : L’instinct de mort + L’ennemi public n°1.
Si Vincent Cassel campe avec une relative sincérité le personnage déboussolé par une brève relation sexuelle avec la fille de son meilleur ami, le cabotinage de François Cluzet ne tarde pas à agacer.
Cette nouvelle histoire à la sauce Lolita, du même tabac que l’original de 1977, se laisse voir pour deux raisons. Tout d’abord, les paysages corses, joliment filmés sous toutes leurs coutures, en plein soleil du midi, dans la brume du matin, au soleil couchant. La fraîche spontanéité des deux jeunes actrices fait le reste : Alice Isaaz, remarquée l’année dernière dans L’Héritière, téléfilm d’Alain Tasma, et une débutante très à l’aise dans son rôle, Lola Le Lann, la fille de l’actrice-scénariste-réalisatrice Valérie Stroh.
Un moment d’égarement, le remake du film réalisé par Claude Berri en 1977, est proposé dans un boîtier blanc, au format Blu-ray, avec la très banale affiche sur la jaquette. Le menu animé et musical propose une piste d’audiodescription (DTS-HD Master Audio 2.0) et des sous-titres pour malentendants.
En supplément, un making of (HD, 21’). Jean-François Richet et les acteurs parlent superficiellement du film, des adaptations du scénario et des dialogues de la version 1977. On assiste au tournage de quelques scènes et on subit aussi des tirades promotionnelles.
L’image (1.78:1, 1080p, AVC) est fine et précise avec un traitement délicat des couleurs et une bonne lisibilité dans toutes les conditions d’éclairage.
Le son DTS-HD Master Audio 5.1 garantit une bonne compréhension des dialogues qui occupent l’essentiel de la piste sonore. Le son est donc naturellement concentré sur les voies avant, sauf dans la soirée disco sur la plage.
Crédits images : ©