Réalisé par Oriol Paulo
Avec
Mario Casas, Ana Wagener et José Coronado
Édité par Koba Films
Adrián Doria, laissé en liberté provisoire, a été inculpé du meurtre de sa maîtresse. La police n’a pas cru à sa version des faits : celle d’un homme, présent dans la chambre, qui l’a assommé avant de tuer la jeune femme. La chambre était fermée de l’intérieur et ses empreintes ont été relevées sur l’arme du crime. Son avocat lui a recommandé un confrère qui n’a jamais perdu une affaire. L’avocate se présente chez Adrián et lui annonce qu’un témoignage à charge, accablant, va être déposé contre lui. Il ne lui reste que trois heures pour préparer une défense efficace et éviter une incarcération immédiate. Il doit, pour cela, lui révéler la vérité, toute la vérité. Les ennuis d’Adrián remontent à un accident de voiture qui a causé la mort d’un homme dont le corps n’a jamais été retrouvé…
L’Accusé (Contratiempo), remake du film mexicain éponyme de Ramiro Medina Flores sorti en 2011, le deuxième long métrage d’Oriol Paulo, après El Cuerpo, réalisé en 2012 (pas distribué en France), nous arrive directement en vidéo.
Si tout semble accuser Adrián Doria que la police trouve seul avec la victime dans une suite d’hôtel dont personne n’a pu sortir, le spectateur sait qu’il est innocent, pour avoir vu un homme surgir derrière lui et l’assommer en le poussant violemment contre un miroir.
Mais il faut se méfier de la roublardise d’Oriol Paulo qui avait, avant celui de L’Accusé, déjà signé celui du film réalisé par Guillem Morales en 2010, Les Yeux de Julia. Ce n’est que vers la fin du film qu’on réalisera que ce qu’on nous montre n’est pas toujours ce qui s’est passé, et ce à plusieurs reprises. Un artifice d’une grossière facilité, très frustrant pour le spectateur qui risque, à juste titre, de se sentir floué !
L’Accusé n’avait pourtant pas trop mal commencé, en réussissant à monter une troublante énigme, celle d’un meurtre sans tueur commis dans une pièce close, un mystère pouvant rappeler les intrigues que savait nouer Agatha Christie.
Mais, malgré un solide casting (Jose Coronado, Ana Wagener, Mario Casas) le film s’achève de la manière la plus irritante qu’on puisse imaginer par deux ou trois retournements des plus invraisemblables que ne rachète pas une mise en scène assez banale.
L’Accusé (106 minutes) et son supplément (15 minutes) tiennent sur un Blu-ray double couche. Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale, avec sous-titres français imposés, ou dans un doublage en français, les deux au format audio DTS-HD Master Audio 5.1.
En supplément, le tournage du film (15’) fait défiler le réalisateur et les acteurs pour des commentaires sur l’intrigue et un généreux échange de compliments, n’ajoutant rien au visionnage du film. Pour finir, le traditionnel Espace découverte Koba Films avec de courts extraits de Palmiers dans la neige, Au bout du tunnel, The Missing - Saison 2 et 3 mariages de trop (Tres bodas de más).
L’image (2.35:1, 1080p, AVC) est irréprochable : propre, bien définie et contrastée, dans une palette de couleurs agréablement saturées.
Le son DTS-HD Master Audio 5.1, très propre, au spectre bien ouvert, restitue les dialogues avec clarté, dans un bon équilibre avec l’accompagnement musical, en procurant une discrète, mais cohérente, sensation d’immersion dans l’ambiance.
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