Lucky Luke - Daisy Town (1971) : le test complet du Blu-ray

Nouveau Master Haute Définition

Réalisé par René Goscinny

Édité par Citel Vidéo

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Critique

Lucky Luke - Daisy Town

La caravane des pionniers s’arrête devant une pâquerette : « C’est ici que Daisy Town sera bâtie ! ». Malheureusement, une jolie petite ville de l’Ouest attire rapidement bandits et desperados. Pour faire régner l’ordre, Daisy Town fait appel à Lucky Luke. Mais au moment où tout semble rentré dans l’ordre, les frères Dalton s’installent en ville et sèment la terreur chez les habitants. L’éternel combat qui les oppose au célèbre redresseur de tort reprend alors…

UNE ANIMATION QUI FUME

Avant de s’appeler Daisy Town, du nom de la ville héroïne du film, le premier long métrage animé consacré à Lucky Luke et sorti en 1971, s’appelait tout simplement Lucky Luke, ce que confirme le générique du début.

Fort du succès des deux premières adaptations d’Astérix avec Asterix le Gaulois (1967) et Asterix et Cléopâtre (1968), puis de Tintin et le Temple du Soleil, c’est au tour du « cavalier qui tire plus vite que son ombre » (qui fumait encore à l’époque) d’être propulsé sur les écrans de cinéma par ses deux créateurs René Goscinny et Morris, accompagné, comme il se doit de Pierre Tchernia au scénario, qui proposent là une histoire totalement originale et non une adaptation d’un album de BD existant.

Lucky Luke - Daisy Town

Co-produit par le studio Belvision, on reconnait tout de suite la marque de fabrique du studio belge avec une animation très ronde, très « souple » et cartoon typique de l’époque : le rendu est plat et les personnages ne portent pas d’ombre.

Cartoon, l’action du film l’est aussi majoritairement. On est d’ailleurs plus proche de Tex Avery sur toute la première moitié du film, avec des gags et clichés du western en cascades. Puis, avec l’arrivée des Dalton et des indiens, l’action se centre un peu plus, mais ne peut éviter certaines séquences trop longues, trop répétitives et qui tirent sur la corde.

Certains gags font encore mouche, mais de nos jours, Daisy Town souffre difficilement la comparaison avec la cultissime et très réussie Ballade des Dalton, produite par les Studios Idéfix en 1978, avec un dessin plus respectueux des personnages et une animation moins agitée.

Lucky Luke - Daisy Town

Présentation - 3,5 / 5

Boîtier simple, sérigraphie, jaquette claire et précise, menus succincts, presque pas de bonus… la flacon est sobre. Mais c’est dans la partie technique que cette nouvelle édition (la première en Blu-ray) de Daisy Town prend tout son intérêt.

Bonus - 2,0 / 5

Alors qu’il y aurait certainement moyen d’aller interviewer certains artistes ou techniciens, ou bien de ressortir des archives, il faut se contenter ici de la bande-annonce d’époque présentée par Jolly Jumper doublé par Pierre Tornade alors que c’est Jean Berger qui double le célèbre cheval dans le film, tandis que Pierre Tornade double ce grand idiot d’Averell Dalton. On peut également avoir un aperçu du travail de restauration image du laboratoire Eclair via une bande-promo présentant certaines séquences du film avant/après. Stabilisation, contrastes, griffures, rayures et taches… les témoignages du travail de fourmi sont nombreux dans cette courte vidéo.

Lucky Luke - Daisy Town

Image - 4,0 / 5

C’est ici que se trouve le principal intérêt de cette édition de Daisy Town. Car non seulement, le film accède à la HD pour la toute première fois en France, mais il profite au passage d’une restauration à partir d’un interpositif par le laboratoire Eclair. Ce matériau a été scanné en 4K puis restauré en 2K avant d’atterrir en HD 1080p sur ce Blu-ray (voir notre article).

Autre « nouveauté », le respect du cadre 1.37 d’origine, alors que les précédentes éditions avaient tendance à cadrer spécialement pour les téléviseurs 16/9. Alors que le Cinémascope faisait rage à l’époque pour les westerns en particulier, l’intro de Daisy Town s’en moque en proposant une image… plus haute !

La restauration permet de profiter d’une définition extraordinaire et du moindre coup de crayon, tout en conservant un charmant grain argentique.

La colorimétrie tire un peu sur le jaune, le chapeau de Lucky Luke et son cheval sont censés être blancs, mais la comparaison ci-dessous entre une image du Blu-ray et sa version corrigée par nos soins, montre bien cette tendance.

Image 1 : Blu-ray Citel 2017 / Image 2 : Correction DVDFR

Son - 5,0 / 5

Restauration également pour la piste son par Studio L.E.Diapason à partir du positif, c’est à dire « l’image du son » enregistré sur la pellicule. L’unique piste DTS-HD Master Audio 2.0mono respecte le mixage d’origine avec un son « à l’ancienne », des voix un peu aigües et une musique un peu cinglante. Le tout est aussi propre que le matériau d’origine le permet et c’est un vrai bonheur que de retrouver les voix de doublage qui ont bercé notre enfance.

Lucky Luke - Daisy Town

Crédits images : © Citel

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Toshiba TDP-MT700
  • Sony PlayStation 3
  • Ampli Denon AVR 2807
  • Kit enceintes/caisson Morel Nova (configuration 7.1)
  • Diagonale image 302 cm
Note du disque
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Stéphane Leblanc
Le 22 novembre 2017
Certains gags font encore mouche, mais de nos jours, Daisy Town souffre difficilement la comparaison avec la cultissime et très réussie Ballade des Dalton, produite par les Studios Idéfix en 1978, avec un dessin plus respectueux des personnages et une animation moins agitée.

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