Le Comte de Monte Cristo (1934) : le test complet du Blu-ray

The Count of Monte Cristo

Combo Blu-ray + DVD

Réalisé par Rowland V. Lee
Avec Robert Donat, Elissa Landi et Louis Calhern

Édité par Rimini Editions

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Le 12/07/2018
Critique

Le Comte de Monte Cristo

Au début de 1815, la France, régie par Louis XVIII, se remet difficilement des guerres napoléoniennes et consolide la paix avec ses voisins. Le capitaine du Farrell, un navire marchand qui vient de faire escale à l’Île d’Elbe, avant de mourir, confie à son second, Edmond Dantès, une lettre, sur le contenu de laquelle il ne lui fournit aucune indication. Il devra la remettre à Marseille à celui qui lui donnera le mot de passe « Elbe ». La conversation a été épiée par un autre marin, Danglars. À Marseille, pendant la cérémonie de ses fiançailles avec Mercédès, la fille de son armateur, Edmond Dantès et le destinataire de la lettre, le père du procureur Gérard de Villefort, sont arrêtés : la lettre annonçait le retour imminent de Napoléon en France. Pour protéger son père, Villefort fait interner Edmond Dantès au Château d’If où il est mis à l’isolement et donné pour mort. Après de longues années, Edmond Dantès réussit à s’évader et à récupérer le fabuleux trésor que lui a légué avant de mourir un autre prisonnier, l’abbé Faria. Edmond, devenu le comte de Monte Cristo va pouvoir se venger…

Le Comte de Monte Cristo (The Count of Monte Cristo) est l’adaptation relativement fidèle (le nom du navire, Le Pharaon, a été « anglicisé » en Farrell) du roman d’Alexandre Dumas qui aura, à ce jour, inspiré une bonne trentaine d’adaptations pour l’écran (la première remontant à 1903), sous toutes formes, long métrage pour le cinéma ou la télévision, séries, et même animation avec l’originale série japonaise Gankutsuou - Le Comte de Monte-Cristo, disponible en vidéo depuis 2016.

Le Comte de Monte Cristo

Celle qui nous intéresse aujourd’hui, la première d’un cycle de six oeuvres lancé par le producteur Edward Small, est dirigée en 1934 par Rowland V. Lee, fort d’une expérience d’une quarantaine de films, de tous genres, commencée en 1920. Elle est, à défaut d’être considérée comme un chef-d’oeuvre, encore vue par beaucoup comme la meilleure jamais faite, avec la dernière, La Vengeance de Monte-Cristo (The Count of Monte Cristo, Kevin Reynolds, 2002), avec Jim Caviezel et Guy Pearce.

Le Comte de Monte Cristo, réalisé avec soin, doit beaucoup à l’acteur britannique Robert Donat, au début de sa carrière commencée deux ans plus tôt, en 1932, avec Rowland V. Lee, That Night in London, et remarqué, en 1933, dans La Vie privée d’Henry VIII, d’Alexander Korda, avec Charles Laughton dans le rôle-titre. Sollicité par Edward Small pour la suite, Le Fils de Monte Cristo, il préféra retourner an Angleterre pour Les 39 marches, sous la direction d’Alfred Hitchcock. Il recevra en 1939 l’Oscar d’interprétation masculine pour Au revoir Mr. Chips, sommet d’une courte carrière, interrompue par une tumeur cérébrale à l’âge de 53 ans.

Le Comte de Monte Cristoet Cagliostro (Black Magic, Gregory Ratoff, 1949), avec Orson Welles, sortis simultanément, sont les deux premiers titres d’une nouvelle Collection Alexandre Dumas, lancée par Rimini Éditions. Sortiront en août L’Homme au masque de fer (The Man in the Iron Mask, James Whale, 1939), avec Louis Hayward dans le rôle-titre, et Vendetta (The Corsican Brothers, Gregory Ratoff, 1941), avec Douglas Fairbanks Jr.

Le Comte de Monte Cristo

Présentation - 3,0 / 5

Le Comte de Monte Cristo (113 minutes) et ses suppléments (26 minutes) tiennent sur un Blu-ray BD-50 et un DVD-9 logés dans un boîtier noir de 15 mm. C’est la réédition du titre paru en mai 2017 mais, cette fois, en combo Blu-ray + DVD et avec des suppléments.

Le menu animé et musical propose le film dans sa seule version originale, avec sous-titres optionnels, au format audio DTS-HD Master Audio 1.0.

Bonus - 3,0 / 5

La gloire de Dantès (18’), par Christophe Champclaux, historien du cinéma et Odile Bordaz, docteur en histoire de l’art. Le Comte de Monte Cristo est écrit au pinacle de la carrière d’Alexandre Dumas, à l’époque de la création de la trilogie des Trois mousquetaires, avec l’aide d’une équipe d’écrivains anonymes. Dumas place l’histoire imaginaire dans un contexte historique et géographique réels qui la font passer pour crédible. Il a mis dans le personnage principal beaucoup de son père qu’il avait perdu encore jeune. Odile Bordaz rapproche Edmond Dantès et d’Artagnan, deux personnages destinés à faire rêver à des idéaux qui manquaient à la jeunesse du XIXème siècle. Le Comte de Monte Cristo réactive à Hollywood le genre Cloak and dagger (de cape et d’épée), abandonné depuis la sortie, en 1929, de The Iron Mask, par Allan Dwan, avec Douglas Fairbanks Jr.. Michel Olivier, maître d’armes, commente la scène de duel à l’épée, avant d’évoquer l’escrime au cinéma, puis la persistance des duels aux XIXème et XXème siècles, le dernier entre Serge Lifar et le marquis de Cuevas… en 1958 !

Théâtre de cape et d’épée (6’). Les Lames sur Seine, association d’escrime artistique et de spectacle, fait revivre sa pratique à toutes les époques. C’est une troupe d’une cinquantaine d’acteurs, autant de femmes que d’hommes, qui monte des spectacles et donne des cours de cape et d’épée. Deux bretteurs interprètent devant le château de Breteuil la tirade du duel de Cyrano de Bergerac ponctuée par le fameux vers « et, à la fin de l’envoi, je touche ! ». Puis, « Tous pour un, un pour tous ! » vient le tour des trois mousquetaires qui, c’est bien connu, étaient quatre. (Le même documentaire figure dans l’édition de Cagliostro).

La restauration de l’image et du son (2’), effectuée par TCS, Technical & Creative Studios: Les effets des phases successives du « traitement linéaire multipasses », anti-scratch et anti-poussières, dégrainage, regrainage, netteté, contraste et stabilisation, sont illustrés par une comparaison de l’image avant et après traitement. Pour le son, débruitage des voix, atténuation des bruits de fond et craquements. Un document intéressant mais dont la brièveté laisse une sensation de frustration.

Image - 3,5 / 5

L’image (1.37:1, 1080p, AVC), propre, assez stable, présente des blancs lumineux, des contrastes fermes, avec des noirs denses, et une réduction du grain qui a su s’arrêter tout juste à temps pour ne pas dénaturer la texture argentique. La faiblesse de la résolution se fait sentir dans les plans larges et les arrière-plans.

Son - 3,5 / 5

Le son DTS-HD Master Audio 1.0, très propre, restitue les dialogues avec clarté. L’étroitesse de la bande passante, pauvre en graves, donne un timbre aigrelet à la musique. Faibles distorsions.

Le Comte de Monte Cristo

Crédits images : © Rimini Éditions

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
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Philippe Gautreau
Le 14 juillet 2018
Cette adaptation d’un des plus célèbres romans d’Alexandre Dumas, la meilleure réalisée à ce jour, doit beaucoup au talent et à l’élégance de Robert Donat.

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