Réalisé par Andy De Emmony
Avec
James Nesbitt, Sienna Guillory et Darren Boyd
Édité par Koba Films
Tout va mal pour Harry Clayton, Detective Inspector de la Criminal Investigation Division au centre de Londres. Son addiction au jeu lui a coûté d’être séparé de sa femme, Anna, une avocate criminelle, et de sa fille Daisy, 11 ans. Et il est incapable de rembourser une énorme dette de jeu à Freddie Lau, le propriétaire d’un casino. Sa rencontre avec une inconnue, Eve, va changer sa vie : après qu’elle lui ait fait gagner à la roulette et qu’il ait couché avec elle, il se réveille avec un étrange bracelet au poignet. Depuis, la chance est de son côté, ce dont il tire profit dans les enquêtes qu’il conduit avec l’assistance d’une jeune Detective Sergeant, Suri Chohan. Mais la médaille a un revers : certains sont prêts à tout pour récupérer le précieux bracelet…
Lucky Man (Stan Lee’s Lucky Man), produite par Carnival Films et POW! Entertainment pour Sky 1, est une création de Stan Lee et Neil Biswas, également showrunners de la série, sur une idée venue de la réponse que donnait Stan Lee quand on lui demandait quel superpouvoir il aimerait avoir : « la chance ! »
Ce sera une des dernières créations de Stanley Lieber, dit Stan Lee, disparu en novembre 2018, cocréateur et dessinateur pour Marvel Comics d’une foule de personnages tels que Spider-Man, Hulk, Iron Man, Avengers, X-Men, Doctor Strange, Daredevil, Thor, etc.
Lucky Man, qui nous arrive en vidéo trois ans après sa première diffusion sur les écrans de Sky 1, renouvelle le genre de la série policière. L’intrigue feuilletonnante est assez classique, plutôt réaliste, dans le cadre connu de la rive sud de la Tamise, autour de Tower Bridge, en face de la Cité, sur l’autre rive. Pas de héros aux superpouvoirs. Juste l’influence d’un bracelet qui va chasser la guigne qui collait aux basques de Harry et lui apporter une chance qui le sortira indemne de situations très délicates, mais lui vaudra aussi des tas d’ennuis. Le prix fort à payer, pour lui et son entourage.
La série est solidement construite autour d’un axe : qui est le dangereux personnage qui se cache derrière le nom de Goldring ? Des rebondissements, bien amenés, relancent la tension, épisode après épisode et des scènes d’action, parfois violentes, rythment le récit.
James Nesbitt donne tout son talent et son accent irlandais dans une interprétation troublante du rôle-titre. On l’a vu dans plus de 70 séries, parmi lesquelles l’extraordinaire Cold Feet (1997-2003, repartie pour trois saisons en 2016) et plusieurs miniséries, dont Jekyll, créée par Steven Moffat en 2007, Occupation, par Nick Murphy et Peter Bowker en 2009, et The Missing - Saison 1 par Harry et Jack Williams en 2014. Il est efficacement secondé par Amara Karan, dans le rôle de la DS Suri Chohan, qu’on avait remarquée dans la cauchemardesque minisérie HBO The Night Of, créée par Richard Price et Steven Zaillian en 2016. On reconnaît aussi, dans le petit rôle du médecin légiste, la tête inoubliable de Ben Gorman (Torchwood, Forever, la série).
Lucky Man continue : la saison 3 a été diffusée l’été dernier et la sortie en France de la saison 2, sur Blu-ray et DVD, est annoncée pour le 5 juin.
Espérons que les DVD des saisons 2 et 3, disponibles au Royaume Uni, n’auront pas trop de mal à traverser le Channel !
Lucky Man - Saison 1 (10 épisodes de 42 minutes), coéditée par Koba Films et L’Atelier d’Images, tient sur deux Blu-ray BD-50 logés dans un boîtier de 11 mm, glissé dans un fourreau.
Le menu animé et musical propose la série dans sa version originale, avec sous-titres imposés qui auraient pu être placés plus bas, ou dans un doublage en français, les deux au format audio DTS-HD Master Audio 5.1.
Aucun bonus vidéo, seulement la bande annonce de The Missing - Saison 1, The Frankenstein Chronicles, Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin (Big Trouble in Little China) et Rollerball, deux titres récemment réédités.
L’image (1.78:1, 1080i, AVC) est agréable, lumineuse et bien contrastée, avec des noirs denses et une excellent lisibilité des scènes de nuit.
Le son DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale bénéficie d’une bonne dynamique et d’une assez large bande passante avec des basses manquant parfois de fermeté. Une utilisation timide des voies latérales tend à cantonner l’ambiance dans le plan frontal. Les dialogues sont clairement restitués.
Ce constat vaut pour le doublage avec des dialogues un peu monotones et au timbre trop mat.
Crédits images : © 2015 Carnival Film & Television Ltd