Les Enquêtes du Département V : Dossier 64 (2018) : le test complet du Blu-ray

Journal 64

Réalisé par Christoffer Boe
Avec Nikolaj Lie Kaas, Fares Fares et Johanne Louise Schmidt

Édité par Wild Side Video

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Le 28/05/2019
Critique

La découverte de trois corps momifiés va conduire le Département V à jeter une lumière crue sur une page sombre de l’histoire de la Norvège.

Les Enquêtes du Département V : Dossier 64

Assad a obtenu sa mutation dans la brigade financière : il va quitter le Département V dans trois jours. Pour leur dernière enquête en commun, l’inspecteur Carl Mørck et Assad vont chercher l’explication de la macabre découverte, dans une pièce murée, de trois cadavres momifiés. Leur enquête les conduit vers la petite île de Sprogø qui abritait, jusqu’en 1961, un centre d’internement, dirigé par un docteur Curt Wad, où étaient placées par leur famille des jeunes filles compromises dans des relations sexuelles, cataloguées par la société d’alors comme « moralement déficientes ».

Les Enquêtes du Département V : Dossier 64 (Journal 64) est la quatrième adaptation pour l’écran d’une série de romans policiers de l’écrivain danois Jussi Adler-Olsen portant sur les enquêtes menées par une division de la police de Copenhague chargée de gérer les dossiers des vieilles affaires non résolues, les « cold cases ». L’inspecteur Carl Mørck, mis là au placard après une bavure qui a coûté la vie d’un de ses collègues, a pour mission de mettre de l’ordre dans les dossiers. Il est assisté d’Assad, d’origine syrienne, que les autorités ne savaient pas où affecter ailleurs. Les deux hommes vont outrepasser les limites imposées et rouvrir des enquêtes.

Les Enquêtes du Département V : Dossier 64

Les Enquêtes du Département V : Dossier 64 se place dans un cadre réel : plus de cinq cents jeunes filles « moralement déficientes » furent internées à Sprogø, entre 1923 et 1961, où elles restèrent pendant sept ans en moyenne (une pendant 38 ans !). Maltraitées, la plupart d’entre elles furent stérilisées de force.

Voilà qui place résolument cette quatrième enquête dans le cadre glauque du Nordic noir, le genre auquel appartient cette anthologie. Le premier chapitre, Miséricorde (Kvinden i buret, 2013) portait sur la disparition, depuis cinq ans, d’une jeune politicienne. Le second, Profanation (Fasandræberne, 2014), sur la remise en cause de l’aveu d’un double meurtre commis vingt ans plus tôt. La troisième enquête, Délivrance (Flaskepost fra P, 2016) partait d’un message trouvé dans une bouteille jetée à la mer, oublié pendant de longues années sur les étagères du Département V.

Le projet initial d’une série destinée à la télévision, dès sa mise en oeuvre, a évolué vers une production cinématographique avec une dotation d’un peu plus de 5 millions d’euros par film. Le succès fut au rendez-vous, non seulement au Danemark, mais dans la plus grande partie de l’Europe, ainsi qu’au Japon et en Corée. Seul le deuxième film, Profanation , est sorti dans nos salles en avril 2015.

Les Enquêtes du Département V : Dossier 64

Les Enquêtes du Département V : Dossier 64, comme chacun des autres films, se limite à une seule enquête. Pas besoin, pour suivre l’intrigue, d’avoir vu les films précédents, même si une forme d’arc narratif reliant les quatre scénarios est créée par l’évolution des relations entre les deux personnages contrastés, Carl, impulsif, individualiste, intempérant, Assad, plus réfléchi, coopératif et rangé.

Avec une scénarisation claire, malgré de nombreux flashbacks, soutenant efficacement la tension, une mise scène et une photo soignées, un rythme donné par plusieurs moments d’action, et des acteurs présents et naturels,Les Enquêtes du Département V : Dossier 64 se maintient sans peine au niveau d’intérêt et de qualité des trois films précédents.

Les Enquêtes du Département V : Dossier 64 sera la dernière des quatre adaptations par Zentropa Entertainments et Film i Väst : les droits des six autres romans suivants ont été acquis par Nordisk Films. Il y a aura donc très probablement une suite.

Les Enquêtes du Département V : Dossier 64

Présentation - 3,5 / 5

Les Enquêtes du Département V : Dossier 64 (118 minutes) et ses suppléments (65 minutes) utilisent tout l’espace disponible d’un Blu-ray BD-50, logé dans un boîtier standard non fourni pour le test, effectué sur check disc.

Le menu animé et musical propose le choix entre version originale, avec sous-titres imposés mais idéalement placés sous l’image, et doublage en français, les deux au format audio DTS-HD Master Audio 5.1.

Sortent simultanément une édition DVD (avec deux bonus en moins) et une Intégrale des quatre films sur les deux supports, Blu-ray et DVD.

Bonus - 3,5 / 5

Bêtisier (1’). L’unique occasion de voir l’inspecteur Carl Mørck sourire.

Scènes coupées (4’).

Journal de tournage (12’). Les trois premiers films ont été vus par plus de 700 000 spectateurs dans les salles de cinéma danoises. Le quatrième volet, plus que les autres, se concentre sur les relations entre les deux personnages principaux qui nous guident dans une visite des décors, le commissariat, l’appartement de Carl et la grande salle des archives, construits dans les studios Filmbyen à Hvidrove, grâce au confort d’un budget de 40 millions de couronnes par film. La fiction est basée sur la réalité d’une page sombre de l’histoire du Danemark.

Les Enquêtes du Département V : Dossier 64

Rencontre avec Nikolaj Lie Kass et Fares Fares (29’, en anglais, sous-titré, Wild Side, 2019). L’évolution de la relation entre Carl et Assad a été le fil rouge de l’histoire au long des quatre films et a contribué à la charge émotionnelle du récit, au fur et à mesure que l’amitié entre les deux acteurs se renforçait. Nikolaj Lie Kass a eu une certaine latitude pour improviser, alors que Fares Fares, dont le suédois est la langue maternelle, a dû coller strictement au scénario. Le personnage d’Assad, unidimensionnel dans les romans, a été humanisé par les scénarios.

Rencontre avec la productrice Louise Vesth (19’, en anglais sous-titré, Wild Side, 2019). L’histoire de Sprogø n’avait encore jamais été exploitée au cinéma. Le fait que le scénario des quatre films ait été écrit par une seule personne, Nikolaj Arcel, a permis de mettre en avant l’évolution de la relation entre Carl et Assad, très émotionnelle dans la dernière scène. Imaginée à l’origine par la télévision, la série a vite révélé son potentiel pour une distribution au cinéma. Le tournage du second film fut lancé avant la sortie du premier en salles, un acte de foi dans le succès de l’entreprise. Jussi Adler-Olsen a jugé que le scénario de Dossier 64 avait écarté trop d’aspects du roman : il a décidé de vendre à Nordic Films les droits d’adaptation de ses six autres romans.

Ces deux derniers bonus sont exclusifs à l’édition Blu-ray.

Bande-annonce de la saga.

Les Enquêtes du Département V : Dossier 64

Image - 5,0 / 5

L’image (2.39:1, 1080p, AVC) bénéficie d’une fine résolution, de solides contrastes avec des noirs denses, assurant une parfaite lisibilité de toutes les scènes, y compris celles tournées la nuit.

Son - 4,0 / 5

Le son DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale restitue les dialogues avec clarté dans un équilibre satisfaisant avec l’accompagnement musical et l’ambiance dans laquelle une utilisation cohérente des canaux latéraux, qui aurait pourtant pu être plus franche, réussit à immerger le spectateur dans l’action.

Ce constat vaut pour le doublage en français, au même format.

Crédits images : © Zentropa - Henrik Ohsten

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

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Philippe Gautreau
Le 28 mai 2019
Avec une scénarisation claire, une mise scène et une photo soignées, un rythme soutenu par plusieurs moments d’action et des acteurs présents et naturels, cette quatrième enquête se maintient sans peine au niveau d’intérêt et de qualité des trois films précédents.
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CritiKs Moviz
Le 10 mars 2019
« Journal 64 » est un très bon thriller policier disposant d’une histoire glauque, d’une intrigue captivante et d’un développement très bien équilibré. Le récit est fluide, la narration fait appel à de nombreux flashbacks et le rythme est soutenu. Les scènes d’action sont bien orchestrées et offrent un bel équilibre avec les séquences destinées à l’investigation. La phonographie est conventionnelle tout comme la bande originale. La distribution offre de très bonnes prestations, dominée par les performances de Nikolaj Lie Kaas et de Fares Fares qui accentuent un peu plus les traits de leur personnage respectif. L’ensemble offre un très bon divertissement, concluant de manière prenante les aventures du Département V…
Lire ma critique complète : https://wp.me/p5woqV-79x

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Les Enquêtes du Département V : Dossier 64
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