Killjoys - Saison 2 (2016) : le test complet du Blu-ray

La petite équipe interstellaire de chasseurs de primes est confrontée à tous les dangers dans un univers sans foi ni loi. Action garantie !

D’Avin est entre les mains de l’ennemi sur Arkyn. Après avoir essayé de le sauver, Dutch et Johnny partent pour Eulogy, une ville hors la loi, afin de récupérer un mystérieux bouclier high tech appartenant au gang des Connaver….

Killjoys (rabat-joie ou trouble-fête dans notre langue), venue du Canada, est une création de Michelle Lovretta, scénariste et productrice de plusieurs téléfilms et séries, dont Lost Girl, contant les aventures fantastiques de Bo, succube qui survit en pompant l’énergie vitale des humains.

Les Reclamation Agents, alias Killjoys, une sorte de chasseurs de primes, sont des agents du RAC, Recovery and Apprehension Coalition, un corps interplanétaire chargé de capturer les criminels, morts ou vifs. Ils n’ont de compte à rendre à aucune autre institution, mais leurs actions sont strictement définies par les termes des mandats d’amener (warrants). Bien entendu, dans le feu de l’action ou par choix éthique, ils prennent quelques libertés avec les ordres, ce qui leur vaut de sérieux ennuis… et soutient la dramatisation de leurs aventures.

Killjoys, saison 2 continue de mettre l’accent sur les trois personnages principaux dont la personnalité est progressivement dévoilée par la découverte de secrets refoulés ou cachés d’un trouble passé. Dutch, la plus gradée du trio, interprétée par Hannah John-Kamen que les amateurs de séries connaissent déjà pour ses apparitions récurrentes dans The Hour (saison 2), Happy Valley (saison 1) et Tunnel (saison 2). Lui donnent la réplique, les frères Jaqobis, John et D’Avin. John est interprété par Aaron Ashmore, le Jimmy Olsen de Smallville et le Steve Jinks de Warehouse 13 (Entrepôt 13 !), également personnage récurrent de Veronica Mars, de XIII, de U.S. Marshals, protection de témoins (In Plain Sight) et de Lost Girl, une autre création de Michelle Lovretta. D’Avin, c’est Luke Macfarlane, le Scotty Wandell de Brothers & Sisters (2006-2011), vu aussi dans l’excellente série de guerre Over There - L’intégrale de la série (2005) et dans la série australienne Satisfaction - Saison 1 (2013).

À leurs côtés, Pree, efféminé mais redoutable, et Lucy, sans visage, l’intelligence artificielle du vaisseau, dont les initiatives n’ont pas valu à l’équipage les sueurs froides qu’a causées HAL 9000 à celui de 2001 : L’Odyssée de l’espace. Face à eux, l’inquiétant Khlyen, incarné par Rob Stewart, un habitué des séries.

Killjoys, saison 2 a dû s’égarer dans l’espace interstellaire : elle n’est arrivée que trois ans après la sortie de la saison précédente. Un temps suffisant pour estomper les souvenirs et obliger à redoubler d’attention pour renouer les fils de l’intrigue, d’autant plus qu’elle n’est pas si simple.

On y retrouve l’ambiance de la saison 1, un univers dystopique, sans foi ni loi, où quelques puissants réduisent des groupes en esclavage, tentent de transformer des individus en machines à tuer. Les scènes d’action, souvent très violentes, dominent la série, au détriment de l’aspect science-fiction, avec un soin particulier apporté aux décors, très variés, et aux effets spéciaux, assez soignés à défaut d’être spectaculaires.

Killjoys, plutôt bien ficelée, sort du lot commun. Mais, confrontée à une sévère concurrence, elle manque un peu d’originalité et de fantaisie pour pouvoir se hisser sur les plus hautes marches du podium.

Elephant Films a décidé de rattraper le temps mis à attendre la sortie de la saison 2 : la saison 3 et la saison 4 sont annoncées pour le 19 septembre.

Killjoys, saison 2 (10 x 43 minutes) tient sur trois Blu-ray double couche, contre deux pour la saison 1 d’une même durée (trois disques également pour l’édition DVD) logés dans un boîtier standard, non fourni pour le test.

Après le menu fixe de la saison 1, celui, maintenant animé, de la saison 2 propose la version originale, avec sous-titres optionnels, et le choix entre deux formats audio, DTS-HD Master Audio 5.1 ou 2.0 stéréo. Un doublage en français est disponible aux mêmes formats, un progrès sur le DTS Digital Surround 5.1 de la saison précédente.

Aucun bonus vidéo propre à la série.

Juste les bandes-annonces de plusieurs séries éditées par Elephant Films : Falling Water - Saison 1, Happy!, Picnic at Hanging Rock, Law & Order True Crime - L’Affaire Menendez et Modus.

L’image (1.78:1, 1080p, AVC) est précise, avec des contrastes fermes et des couleurs, souvent froides, qui, comme dans la saison 1, varient selon les environnements, peut-être à l’excès, au détriment d’une certaine harmonie.

Le son DTS-HD Master Audio 5.1 (ou2.0 stéréo, au choix) de la version originale bénéficie d’une large ouverture de la bande passante et d’une bonne dynamique. Le caisson de basses n’entre qu’assez timidement en action et l’impression d’immersion dans l’action aurait pu être plus marquée.

Ce constat vaut pour le doublage en français, un peu monotone.

Crédits images : © Killjoys II Productions Limited 2016