Réalisé par Roger Avary
Avec
Luke Bracey, Nina Dobrev et Crispin Glover
Édité par Metropolitan Film & Video
C’est le grand jour : Red sort de prison après avoir purgé deux ans pour un braquage de banque qui s’est soldé par la mort d’un complice. Il retrouve sa femme Chloe qui l’a attendu tout en élevant seule leur fille Beatrice. Le même jour, Luc Chaltiel, le frère du complice décédé, tueur à gages et psychopathe notoire, assoiffé de vengeance, est déterminé à liquider Red…
Lucky Day, sorti dans nos salles en septembre 2019, est le quatrième long métrage du réalisateur et scénariste canadien Roger Avary. Après avoir coécrit le scénario de Reservoir Dogs avec Quentin Tarantino, il partagea avec lui, en 1995, l’Oscar du meilleur scénario pour Pulp Fiction.
Son premier long métrage, Killing Zoe, une coproduction franco-américaine tournée à Paris, avait déjà pour personnage principal un homme spécialisé, comme Red, dans l’ouverture de coffres-forts. Puis vinrent Les Lois de l’attraction (The Rules of Attraction, 2002), une curieuse histoire de triangle amoureux, et Glitterati, en 2004, deux films inspirés par le roman The Rules of Attraction, publié en 1987 par Bret Easton Ellis, également auteur, en 1991, d’American Psycho.
Lucky Day joue sur le registre de la comédie, en dépit d’une violence graphique qui lui valut la recommandation « tous publics avec avertissement » en France et la classification R aux USA (accompagnement par un adulte des moins de 17 ans). Luc Chaltiel, équipé d’un véritable arsenal, semant la mort autour de lui, est brillamment incarné par Crispin Glover, l’inoubliable titulaire du rôle-titre de Willard (Glen Morgan, 2003) et le Mr. World de la délirante série [PROGRAM(american_gods)], créée par Bryan Fuller et Michael Green en 2017. Il anime le vernissage des toiles tristounettes de Chloe qu’il transforme en chefs-d’oeuvre avec les éclaboussures pollockiennes du sang des participants.
Le rôle de sa cible, Red, est tenu par Luke Bracey, remarqué dans Tu ne tueras point (Hacksaw Ridge, Mel Gibson, 2019). Le tueur a aussi dans son collimateur l’épouse de Red, Chloe, interprétée par Nina Dobrev, peu après sa prestation avec les canines d’Elena Gilbert dans la série Vampire Diaries. On remarque aussi, portant le badge de l’officier très mal embouché chargé de surveiller Red pendant sa libération anticipée, Clifton Collins Jr., le Lawrence de la série Westworld.
Lucky Day, énergiquement mis en scène, avec des personnages hauts en couleurs esquissés avec humour, s’acquitte d’une importante mission dans laquelle échoue le tout venant des films : divertir, sans temps mort, pendant un heure et demie.
Lucky Day (99 minutes) tient sur un Blu-ray BD-50 logé dans un boîtier non fourni pour le test, effectué sur check disc.
Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale, en anglais, avec sous-titres optionnels, idéalement placés au bas de l’image à cheval sur la bande noire, et dans un doublage en français, les deux au format audio DTS-HD Master Audio 5.1.
Rien, pas même une bande-annonce.
L’image numérique (2.39:1, 1080p, AVC), lumineuse, associe une définition poussée, des couleurs naturelles, agréablement saturées, et des contrastes fermes assurant une parfaite lisibilité de tous les plans, dans toutes les conditions d’éclairage.
Le son DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale, avec une large ouverture de la bande passante et une bonne dynamique, répond aux attentes pour un film d’action, bien que l’utilisation des canaux latéraux soit parfois un peu timide.
Crédits images : © Davis-Films, Avary International Pictures, Don Carmody Productions, Namaste Film Productions, Telefilm Canada