Réalisé par Jaume Collet-Serra
Avec
Dwayne Johnson, Emily Blunt et Édgar Ramírez
Édité par Walt Disney France
Chercheuse intrépide, la doctoresse Lily Houghton quitte Londres pour explorer la jungle amazonienne à la recherche d’un remède miraculeux. Pour descendre le fleuve, elle engage Frank Wolff, un capitaine roublard aussi douteux que son vieux rafiot délabré. Bien décidée à découvrir l’arbre séculaire dont les extraordinaires pouvoirs de guérison pourraient changer l’avenir de la médecine, Lily se lance dans une quête épique. L’improbable duo va dès lors affronter d’innombrables dangers - sans parler de forces surnaturelles - dissimulés sous la splendeur luxuriante de la forêt tropicale. Alors que les secrets de l’arbre perdu se révèlent peu à peu, les enjeux s’avèrent encore plus grands pour Lily et Frank. Ce n’est pas seulement leur destin qui est en jeu, mais celui de l’humanité tout entière…
Jungle Cruise, sorti fin juillet 2021, est le neuvième long métrage de Jaume Collet-Serra qui s’était fait connaître en 2009 par Esther (Orphan), avant d’enchaîner quatre films avec Liam Neeson, Sans identité (Unknown, 2011), Non-Stop (2014), Night Run (Run All Night, 2015) et The Passenger (The Commuter, 2018).
Le scénario, coécrit à dix mains, inspiré par une des attractions majeures des parcs Disney, inaugurée depuis l’ouverture de Disneyland en 1955, emprunte à un indémodable classique, Odyssée de l’African Queen (The African Queen, John Huston, 1951), à la saga Indiana Jones, avec un zeste de la saga Pirates des Caraïbes quand apparaissent des conquistadores zombies.
Jungle Cruise, avec un recours généreux à des effets visuels et des animations réussis, des extérieurs tournés sur l’île de Kaua’i à Hawaii, est dominé par une action trépidante, voire grouillante, un peu trop peut-être, au point qu’elle finit par distiller une impression de routine au long des deux heures que dure le film. Il cible manifestement un public d’enfants, bien qu’il ait été, presque partout sur la planète, interdit aux moins de 12 ans (tous publics en France) pour quelques plans de violence, jamais graphique.
Jungle Cruise est solidement porté par l’insolite duo formé par Dwayne Johnson (dit The Rock, servi par quelques jeux de mots intraduisibles) et Emily Blunt, efficacement secondés par Jack Whitehall dans le rôle du frère de Lily, un personnage ouvertement homosexuel dans une production Walt Disney, et par Jesse Plemons (The Program, Fargo - Saison 2…) dans celui du prince allemand Joachim, prêt à tout, surtout au pire, pour accaparer les fleurs de l’arbre miraculeux. On peut également citer Édgar Ramírez pour son incarnation de celui qui déchaîna le courroux divin dans l’inoubliable Aguirre, la colère de Dieu (Aguirre, der Zorn Gottes, Werner Herzog, 1972) et Paul Giamatti qui retrouva Dwayne Johnson six ans après le film catastrophe San Andreas (Brad Peyton, 2015).
Jungle Cruise (127 minutes) et ses suppléments (65 minutes) tiennent sur un Blu-ray BD-66 4K UHD logé, en compagnie d’un Blu-ray BD-50, dans un boîtier de 14 mm, glissé dans un fourreau.
Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale, en anglais, au format audio Dolby Atmos (compatible Dolby TrueHD 7.1), et dans des doublages en trois langues, français, italien et allemand, tous au format compressé Dolby Digital Plus 7.1.
Sur le Blu-ray BD-50, version originale DTS-HD Master Audio 7.1 et doublage en français et en allemand Dolby Digital Plus 7.1.
Sous-titres dans huit langues, y compris le français et, pour malentendants, l’anglais.
Piste d’audiodescription en anglais Dolby Digital 2.0.
Ils sont tous logés sur le Blu-ray BD-50.
Visionnage en mode expédition : si la fonction est activée, de courts textes s’affichent automatiquement sur parchemin au bas de l’écran pour donner des informations sur des événements historiques, sur les acteurs, sur les attractions des parcs Walt Disney…
Making of Jungle Cruise (13’). L’équipe et les acteurs font une présentation promotionnelle du film et des personnages.
Dwayne et Emily (5’) font un intarissable échange de compliments, avec le support du reste de l’équipe.
Création de l’Amazone (15’). Notre compatriote Jean-Vincent Puzos, directeur artistique, et les autres braquent les projecteurs sur La Quila, le rafiot rafistolé de Frank Wolff. C’est, de loin, le document le plus intéressant avec un aperçu du tournage de la descente des rapides de l’Amazone, la reconstitution de la jungle, l’animation de Proxima, la femelle jaguar de Frank et le réveil des conquistadores.
Skipper un jour, skipper toujours (14’). Après une rapide visite de l’attraction Jungle Cruise du parc Disneyland ouvert en 1955 à Anaheim, en Californie, quatre skippers parlent de leur expérience et confient avoir appris dans un livre de 200 pages les blagues à raconter aux passagers.
Scènes coupées : onze, d’une durée cumulée de 16’.
Bêtisier (2’).
L’image numérique (2.39:1, 4K HEVC HDR10), sans le moindre grain mais d’une texture délicate, procure un net gain de piqué et de densité, dans les plans larges comme dans les gros plans sur les visages, en comparaison avec celle du Blu-ray BD-50 (1080p, AVC sur le Blu-ray BD-50). Le fait qu’elle soit un peu plus sombre n’obère pas la lisibilité des scènes en basse lumière. Elle propose une riche palette de couleurs avec une légère dominante ambrée.
Le son Dolby Atmos de la version originale, testé sous le format compatible Dolby TrueHD 7.1, d’une remarquable précision, bénéficie d’une forte dynamique et d’une généreuse ouverture de la bande passante avec une sollicitation adéquate du caisson de basse. Les dialogues sont finement restitués. La répartition du signal sur les sept canaux donne une belle ampleur à l’agréable accompagnement musical composé par l’intarissable James Newton Howard (Batman Begins, Les Animaux fantastiques, Waterworld, Une vie cachée…) et procure une réelle sensation d’immersion dans les bruits de la jungle qu’on aurait souhaitée un poil plus spectaculaire dans les scènes d’action.
Le doublage en français, plutôt réussi, au format compressé Dolby Digital Plus 7.1 (comme sur le Blu-ray BD-50), avec une dynamique et une précision moindres, fait correctement son office.
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