Réalisé par Julius Avery
Avec
Jovan Adepo, Wyatt Russell et Pilou Asbæk
Édité par Paramount Pictures France
Le 5 juin 1944, la veille du débarquement, des parachutistes américains sont largués derrière les lignes allemandes. Leur mission : détruire un relais de radio installé dans un clocher. L’un d’eux découvre dans la crypte de l’église un laboratoire cachant d’effrayantes expérimentations…
Overlord, sorti dans nos salles en novembre 2018, cofinancé par Paramount Pictures et Bad Robots, la société de production de J.J. Abrams, est le deuxième long métrage de l’Australien Julius Avery, après Son of a Gun, tourné en 2014, sur la virée criminelle d’évadés de prison. Le réalisateur s’était fait connaître en 2008 par Jerrycan (14 minutes), Prix du jury à Cannes et Prix du meilleur court métrage à Berlin. Il vient de réaliser en 2022 Samaritan, uniquement diffusé sur la plateforme Prime Video, avec Sylvester Stallone dans le rôle-titre.
Overlord, sur un scénario original coécrit par Billy Ray, nommé aux Oscars pour Capitaine Phillips (Paul Greengrass, 2013) et Mark L. Smith (The Revenant, Alejandro González Iñárritu, 2015) combinant, dans un certain équilibre, deux genres, le fantastique horrifique et le film de guerre, s’ouvre sur une scène spectaculaire : le parachutage, sous le feu de la DCA, d’un peloton dont seuls quatre survivants pourront atteindre le lieu de leur mission.
L’élément fantastique sort du commun (on ne vous en dira pas plus) et les effets spéciaux sont soignés, les explosions comme les maquillages et prothèses des blessés ou des cobayes d’un médecin nazi oublieux du serment d’Hippocrate.
Overlord profite aussi d’un casting assez solide, avec, dans le rôle principal du soldat Edward Boyce, l’acteur britannique Jovan Adepo, remarqué dans Fences (Denzel Washington, 2016), Wyatt Russel, le fils de Kurt Russell et Goldie Hawn, et la Française Mathilde Ollivier, vue récemment dans la minisérie fantastique 1899 diffusée par Netflix.
Malgré ces atouts et la photographie de Laurie Rose et Fabian Wagner, primée au Toronto After Dark Film Festival, Overlord souffre de quelques passages à vide, particulièrement avec des scènes répétitives au milieu du métrage. Un défaut qui pourrait être corrigé à peu de frais par la coupe d’une quinzaine de minutes.
Overlord (109 minutes) tient sur un Blu-ray BD-66 4K UHD logé dans un boîtier noir.
Le film est proposé dans sa langue originale, en anglais, au format audio Dolby Atmos, core Dolby TrueHD 7.1, et dans un doublage en neuf langues, dont le français, au format Dolby Digital 5.1.
Sous-titres en 27 langues, dont le français et l’anglais.
Piste d’audiodescription et sous-titres pour malentendants en anglais.
Aucun supplément pour cette édition.
La première édition, sortie en 2019, encore disponible, proposait, sur le Blu-ray BD-50 accompagnant le disque 4K UHD, cinq courts métrages formant un documentaire sur le tournage du film.
L’image (2.39:1, 2160p, HEVC - Dolby Vision, HDR10) a été captée par une caméra Arri Alexa Mini équipée de lentilles anamorphiques pour adoucir sa texture, ce qui ne l’empêche pas d’offrir un bon piqué. Bien que trois bons quarts du métrage aient été filmés de nuit ou dans l’obscurité de souterrains, la lisibilité de tous les plans est assurée par des contrastes fermes et des noirs profondément denses.
Le son Dolby Atmos, testé sous le format Dolby TrueHD 7.1, s’il restitue clairement les dialogues et l’accompagnement musical, se distingue en sollicitant, généreusement et sans retenue, le concours des sept canaux et le renfort du caisson de basses, pour une totale immersion dans l’ambiance, avec des effets spectaculaires, dès les premières scènes à bord de l’avion jusqu’aux explosion finales.
Le doublage en français, peu convaincant, ne joue pas dans la même cour avec le format Dolby Digital 5.1. Il n’a pas été pris en compte pour l’attribution de la note.
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