Réalisé par Johnnie To
Avec
Simon Yam, Louis Koo et Nick Cheung
Édité par TF1 Studio
L’action commence au terme du mandat de deux ans donné à Lok
pour tenir le rôle de parrain des triades de Hong Kong. Il a
réussi à faire prospérer le business souterrain et à enrichir
ses filleuls.
Mais un rival se présente, Jimmy, plus jeune, résolu à
réorienter les triades vers des activités plus licites, comme
l’immobilier, avec l’appui des Chinois qui contrôlent
désormais le territoire depuis le départ des Britanniques.
Cette opposition d’idées va sensiblement complexifier le
scénario, plus linéaire, du prequel qui plantait le décor,
Election 1, à voir absolument avant.
Ceux qui aiment le cinéma de Johnnie To ne seront pas déçus :
la qualité de la réalisation est, en tous points au niveau du
premier volet, avec, notamment, le même chef op’, Cheng
Siu-keung. Seule la musique est différente : composée par
Robert Ellis-Geiger, aux accents plus occidentaux, elle
privilégie les cordes, violons, altos et violoncelles avec,
cependant, les percussions et tambours graves en écho du film
précédent.
Plus suggérée, ou montrée furtivement, qu’étalée, la violence
des oeuvres de Johnnie To est omniprésente ici, avec une
certaine recherche d’originalité. On y voit, par exemple, deux
hommes tassés l’un sur l’autre, vivants bien sûr, dans un
étroit cercueil, méticuleusement boulonné, tandis qu’un autre
subit un supplice qui n’a rien à envier à celui qui fut
infligé à Damien, le régicide.
Menus simplissimes.
Choix entre version originale en cantonnais et version
doublée en français.
Sous-titres français imposés sur la VO.
Portion congrue, comme pour le prequel Election 1 :
- un court exposé de 7 minutes par le réalisateur, faussement
intitulé making of, un peu plus intéressant que celui du film
précédent, en ce qu’il traite des changements entraînés par la
cession du territoire de Hong Kong par le Royaume Uni à la
Chine et des interrogations sur les évolutions à plus long
terme.
- les bandes-annonces de quatre autres films de Johnnie To et
Filatures, de Yau Nai-hoi.
Ces bonus sont au format 4/3, sauf la bande-annonce de Filatures.
Dans cette suite, rien encore d’une carte postale sur papier
glacé. L’image a du grain, les éclairages artificiels sont
parcimonieux, ce qui donne une photographie âpre, tout à fait
dans la tonalité du scénario.
Ceci noté, l’image est propre, sans défaut de compression.
Trois versions offertes :
Choix, pour la version originale, entre multicanal DD 5.1 et
mono 2.0
Mono 2.0 pour la version doublée.
La substitution d’une version française 5.1 à la deuxième
version originale aurait été judicieuse.
Avantage très net à la version 5.1 : avec une bonne
spatialisation, sans effets spectaculaires, elle donne à la
musique dynamique et ampleur.