Suits - Saison 1

Suits - Saison 1 (2011) : le test complet du DVD

Suits

Réalisé par Kevin Bray
Avec Gabriel Macht, Patrick J. Adams et Meghan Markle

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 26/04/2013
Critique

Pressé par un besoin d’argent pour payer la maison de retraite de sa grand-mère, Mike Ross finit par accepter de livrer de la marijuana dans un grand hôtel de New York pour le compte de Trevor, son meilleur ami. Il flaire à temps un piège tendu par la police à laquelle il échappe en se mêlant à un groupe de diplômés de Harvard convoqués à un entretien d’embauche pour le cabinet d’avocat Pearson & Hardman. Mike impressionne Harvey Specter, senior partner du cabinet, auquel il doit cependant avouer que, non seulement il n’a jamais mis les pieds à Harvard, mais encore qu’il n’a aucun diplôme de droit.  » J’aime lire et comprendre ce que je lis et je n’oublie jamais ce que j’ai compris « , confie-t-il à Harvey, en lui récitant sans faire d’erreur un passage d’un code pris au hasard. Harvey l’embauche sur le champ.

Suits, créée et coproduite par Aaron Korsh, vient s’ajouter à d’autres séries  » légales « , parmi lesquelles on peut citer Ally McBeal et Boston Justice (Boston Legal), deux créations de David E. Kelley, ainsi que Shark (avec James Wood, dont la saison 2 n’a jamais eu l’honneur d’une édition DVD) et, plus récemment, The Good Wife, à l’aube de sa cinquième saison.

C’est un panier de crabes qu’observe cette nouvelle variation : à l’intérieur du cabinet, les associés sont prêts à tout pour attirer l’attention sur eux et jettent volontiers des peaux de bananes sous les pas de ceux qui pourraient leur porter ombrage. Les clients, eux-mêmes, disent rarement la vérité. Moralité : on ne peut faire confiance à personne, ni aux relations professionnelles, ni à la famille, encore moins aux amis.

Ce relatif pessimisme laisse, dans chaque épisode, une belle place à l’humour né des relations tordues entre les personnages principaux. L’un d’eux est très souvent à l’origine de situations comiques : Louis Litt (brillamment interprété par Rick Hoffman), pitbull agressif dont l’amusement préféré est de terroriser les jeunes associés et qui cherche par tous les moyens à mettre des bâtons dans les roues de son alter ego, Harvey Specter, obsédé qu’il est de vouloir ajouter « Litt » à « Pearson & Hardman ». Les scènes où Louis et Donna, la secrétaire de Harvey (incarnée avec une insolente finesse par Sarah Rafferty), jouent au chat et à la souris procurent de vrais petits moments de bonheur.

En tête d’affiche, Gabriel Macht qui trouve son premier grand rôle dans l’incarnation parfaite du personnage glacial de Harvey « Specter » (d’où probablement le nom qui lui est donné) mû par la rage de sortir victorieux de toutes les situations, surtout des plus désespérées, quitte à plonger, avec bonne conscience, dans l’illégalité, mais toujours pour servir la justice :  » Parfois les gens gentils doivent faire de vilaines choses pour faire payer les méchants !  » Mike, sa nouvelle recrue, est interprété par Patrick J. Adams (revu dans Luck, une nouvelle série HBO déposée dans nos bacs en novembre 2012) qui décline avec beaucoup de naturel l’adaptation progressive du personnage à environnement totalement inconnu de lui. Endosser un nouveau costume (« suit » en anglais) n’est qu’un premier pas : c’est un changement profond d’attitude qui lui permettra d’évoluer avec aisance et efficacité dans les arcanes d’un univers semé d’embûches et de coups fourrés.

Les scénaristes ont eu la bonne idée de placer toutes ces fortes têtes, promptes à tirer à hue et à dia, sous l’autorité ferme mais bienveillante d’une femme, Jessica Pearson, interprétée par Gina Torres bien connue des sériphiles pour avoir, notamment, tenu aux côté de Nathan Fillion (Castle) l’un des rôles principaux de l’inoubliable Firefly, série de science-fiction créée par Joss Whedon, distribuée par Fox un peu partout en Europe sur DVD et Blu-ray, mais pas en France.

En arrière-plan des dossiers traités par le cabinet, des scènes de la vie privée des personnages et leurs chassés croisés amoureux nous les rendent plus attachants et aèrent le récit.

Les dialogues sont particulièrement travaillés… et réussis : ils crépitent et surprennent par leur intelligence et leur justesse. On atteint le niveau de qualité de Mad men, qui vient d’entamer vaillamment sa sixième saison au moment où s’écrivent ces lignes.

La saison 2 de Suits, plus longue de quatre épisodes ne devrait pas trop tarder (coffret DVD disponible au Royaume Uni en mai 2013). Le tournage d’une troisième saison a été confirmé.

Édition - 7 / 10

Test effectué sur check discs.

Menu sans aucune fantaisie, mais accessible très rapidement en zappant les mentions légales.

Choix audio entre la version originale (avec sous-titres français optionnels) au format DD 2.0 stéréo et le doublage français, seul à être gratifié du DD 5.1.

L’inventaire des suppléments sera vite bouclé : des scènes coupées réparties sur les trois disques, d’une durée totale de 6’36”, en VO avec sous-titres français optionnels et une petite coquetterie originale dans leur présentation : début et fin sont en noir et blanc, le reste en couleurs. Ajoutez un bêtisier de 4’13” sur le DVD 3 pour faire le tour complet du sujet.

L’image est exempte de fourmillement, mais gagnerait à offrir des contrastes plus fins dans les scènes sombres ou certaines séquences filmées en contre-jour qui pêchent par des noirs un peu bouchés.

Pour le son, on peut autant se féliciter du format 5.1 pour le doublage français que regretter qu’il n’ait pas été retenu pour la version originale. En l’espèce, la discussion a peu d’intérêt pratique. En effet, dans la version doublée en français, le volume du son doit être notablement poussé, les dialogues sont trop en avant et les enceintes latérales à peine sollicitées par la musique. La version originale est incisive avec un meilleur équilibre entre dialogues et ambiance. Les deux assurent une bonne intelligibilité des dialogues.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7 / 10
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Philippe Gautreau
Le 26 avril 2013
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