Réalisé par Chuck Russell
Avec
Dwayne Johnson, Steven Brand et Michael Clarke Duncan
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
L’Egypte d’avant les pyramides, 3000 ans avant notre ère.
Memnon, un farouche guerrier, règne en despote sur le pays,
tuant tous ses opposants. Sa puissance est confortée par les
pouvoirs de la sorcière Cassandra, notamment celui de prédire
l’issue des batailles.
La résistance n’est toutefois pas anéantie : les survivants de
quelques tribus rebelles payent trois mercenaires « Akkadiens »
pour tuer la sorcière. Leur leader, Mathayus, est interprété
par Dwayne Johnson, alias The Rock, champion de lutte WWF
reconverti dans le cinéma.
Mathayus choisit d’enlever la jeune et jolie sorcière (qu’il
en soit remercié, elle est trop mignonne pour être tuée,
surtout au début du film !) et d’en faire son alliée. Il
réussit aussi à rallier à sa cause Balthazar, le chef d’une
tribu nubienne.
Tous les trois vont conjuguer leurs efforts pour débarrasser
le peuple de l’infâme tyran (interprété avec conviction par
l’acteur britannique Steven Brand, dont la carrière devrait
désormais dépasser le cadre du petit écran).
Aventures quasi-fantastiques, scènes de combats,
rebondissements incessants, décors hollywoodiens, costumes
extravagants, cohortes de figurants,
profusion d’effets spéciaux : tous les ingrédients du film
d’aventures antiques sont là et… bien utilisés ! Pas
d’éléments surnaturels dans ce pseudo-prequel de
La Momie et Le Retour de la momie, mais pas mal de
panache. Les combats et les duels sont réglés comme des pas de
deux et filmés avec efficacité.
Chuck Russell, qui semble vouloir se spécialiser dans le
cinéma fantastique, n’en est pas à son coup d’essai : c’est
son sixième long métrage après A Nightmare on Elm Street 3
(Freddy 3 - Les griffes du cauchemar) en 1987, Le Blob en 1988, The Mask
en 1994 et Bless the Child (L’Elue) en 2000.
Ne vous posez pas trop de questions sur la vraisemblance
historique. Contentez-vous de regarder cette luxueuse et
dynamique bande dessinée : vous ne vous ennuierez pas !
L’image est brillante (…même dans les scènes d’obscurité !),
la compression sans défaut.
Découpage en 20 chapitres, sans intitulé, repérés par une
seule image fixe. Navigation sans difficultés dans toutes les
pages du menu (offert, au choix, en anglais ou en français),
particulièrement belles avec un fond rouge qui met votre
écran… à feu et à sang !
Pour changer de version audio (anglais ou français) il faut
passer par le menu. En revanche, pour les sous-titres, on
passe d’une des quatre langues à l’autre à la volée.
La sérigraphie du disque reprend le graphisme du boîtier aux
flatteurs reflets cuivrés. Au dos de la jaquette, toutes les
informations utiles et la liste complète des bonus.
Un bémol, toutefois : la prétendue « version longue avec
visionnage interactif » est une supercherie : ce sont seulement
quelques scènes coupées (resservies ensuite sous la rubrique
« différentes versions des scènes-clés ») qui viennent s’insérer
au cours du visionnage de la version normale, dans un format
réduit de moitié ! L’image garde la proportion 2.35:1, mais sa
largeur est soudain réduite à la celle d’une image 4/3 sur un
écran 16/9). Si l’on ajoute que le déroulement du film est, à
chaque fois, interrompu par l’intrusion de la « scène-clé », on
aura démontré que ce genre de faux bonus ne peut que desservir
l’image du produit.
Second bémol : je n’ai pas pu, avec une configuration
matérielle toute récente et Windows XP, accéder au bonus « DVD-
Rom avec Total Axess » ; l’installation de l’applicatif
InterActual Player s’effectue sans anicroches ; aucun problème
pour naviguer dans les menus, visionner film et bonus.
Seulement, les liens prometteurs ont tous « abouti » à la même
impasse : « Impossible d’afficher la page » !
Malgré tout, le disque regorge de bonus, dont certains sont
particulièrement dignes d’intérêt.
Version « longue » : On n’en reparle plus ! (voir
Généralités).
Commentaires du réalisateur et de The Rock en VOST :
nous avons, ce qui n’est pas coutumier, le choix entre les
commentaires de Chuck Russell et ceux de l’interprète
principal. Les commentaires du réalisateur sont généralement
intéressants.
Le bêtisier (1’01”), en sus de quelques fous-rires,
nous montre comment on peut tomber de haut (du dos du
chameau, en l’occurrence), si l’on oublie de resserrer la
sangle de la selle !
Autres versions de scènes-clés (12’09”) : on en a déjà
parlé dans les Généralités. Pas grand-chose d’autre à
en dire : elles ne sont pas d’un grand intérêt.
Coulisses du tournage (14’28”) : quelques anecdotes,
des commentaires souvent utiles de Chuck Russell, quelques
répétitions et extraits de scènes.
L’ancien monde, la conception (3’26”) : Ed Verreaux,
chef décorateur, et John R. Leonetti, directeur de la
photographie, nous révèlent que le film a été entièrement
tourné en Californie, principalement dans les décors du
Spartacus réalisé par Kubrick en 1960 dans les Studios
Universal. Pour faire « plus égyptien », des colonnes en forme
de lotus et des décors peints sur toile ont été ajoutés.
Avec le Tournage d’une scène de combat, dans deux
séquences séparées, « Préparation du combat » (6’37”) et « Les
épées enflammées » (6’37”) nous prenons la mesure du temps
consacré à la préparation d’une bonne scène de duel, répétée
maintes fois, comme un pas de deux dans un ballet.
The Rock et Michael Clarke Duncan (6’43”) : ce deux
armoires à glace sont les meilleurs amis du monde, très
pros, apparemment pas méchants pour deux sous malgré leurs
airs. Vous avez vu Balthazar/Michael Clarke Duncan, notamment,
dans Armageddon de Michael Bay, dans The
Green Mile (La Ligne verte) de Frank Darabont et dans
Planet of the Apes (La Planète des singes), remake de Tim
Burton en 2001.
Les costumes (2’50”), nous explique John Bloomfield,
ont été, presque tous, conçus (on nous montre les croquis) et
fabriqués pour le film.
Travailler avec les animaux (6’05”). Il y en a ici de
toutes sortes (dromadaires, rapaces, scorpions, cobras, et
autres chevaux), n’est pas toujours une mince affaire. Un
jeune dromadaire, en particulier a donné du fil à retordre à
The Rock, bien qu’il ait consciencieusement appris à monter
cet étrange animal. Seules les fourmis, créations numériques,
se sont laisser dompter sans résistance.
Les deux séquences sur les effets spéciaux sont des
morceaux de choix des bonus. On voit comment des images de
vrais cobras (donc on ne peut plus réalistes) sont combinées
avec l’image des acteurs (1’47”) et comment, dans l’autre
scène (2’30”) où Mathayus/The Rock, dont seule la tête dépasse
du sable, est « sauvagement attaqué » par des fourmis rouges de
5 cm de long… complètement invisibles, puisqu’elles ont été
rajoutées pendant la post-production !
Clip vidéo « I stand Alone » de Godsmack (4’56”), tourné
dans les décors du film, avec quelques extraits et, en plus,
des squelettes animés.
Bande-annonce du film en VOST (1’37”) et du DVD remasterisé de
E.T. de Steven Speilberg.
Le Bonus DVD-Rom promet une partition de la musique
rock du film, des informations « spectaculaires » sur le film
et, cerise sur le gâteau, le story-board complet.
Malheureusement, je n’ai pas pu y accéder (voir
Généralités).
Tous les bonus sont en anglais avec le choix de sous-titres
dans quatre langues. Bravo pour ça !
Une excellente résolution met en valeur la qualité de l’image : le directeur de la photographie joue avec élégance du clair-obscur. L’image reste parfaitement lisible quelles que soient les conditions d’éclairage.
Le DTS apporte un plus de clarté au son de la version 5.1. Il
est très frustrant que cette amélioration technique soit
limitée à la version doublée en français… sans grand
bonheur.
Que ceux qui ne supportent pas le doublage se rassurent : la
version originale en Dolby Digital 5.1 est cependant mieux
qu’acceptable, à défaut d’être parfaitement limpide.