La Planète des hommes perdus (1961) : le test complet du DVD

Pianeta degli uomini spenti, Il

Réalisé par Antonio Margheriti
Avec Claude Rains, Bill Carter et Umberto Orsini

Édité par Artus Films

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Le 02/09/2015
Critique

La Planète des hommes perdus

Une météorite, baptisée  » L’Étranger  » s’approche dangereusement de la Terre. Malgré les calculs du professeur Benson qui estime qu’elle va passer son chemin, les autorités militaires envoient des fusées de reconnaissance. Alors que la météorite se place en orbite et déclenche une série de catastrophes, une armada de soucoupes volantes se dirige vers la Terre.

Un an après un autre space opera tourné en 1960, Space Men, distribué en France sous le titre Le Vainqueur de l’espace, La Planète des hommes perdus est le deuxième film réalisé par Antonio Margheriti, sous le pseudonyme d’Anthony Dawson qu’il utilisera pour toutes ses réalisations, à quelques exceptions près.

Après trois ou quatre autres essais, il finira par abandonner la science-fiction qui ne devait pas être sa tasse de thé à en juger par La Planète des hommes perdus. Il sera un peu plus inspiré par d’autres genres, le peplum, le western, le cannibalisme et le gothique horrifique dans lequel se range Danse macabre, probablement son meilleur film, coréalisé en 1964 avec Sergio Corbucci.

Si le thème de l’astéroïde qui menace de percuter notre planète en vaut un autre, son exploitation par La Planète des hommes perdus est gâchée par l’adjonction maladroite d’une histoire d’amour, par un récit décousu et par des dialogues indigents et des effets visuels à trois francs six sous et, surtout, un dramatique manque de tension. Le scénario est écrit, sous le pseudonyme exotique de Vassilij Petrov, par le prolifique Ennio De Concini qui venait de cosigner celui d’un des meilleurs films de Mario Bava, Le Masque du démon.

Seule touche d’humour (involontaire ?) dans ce film longuet, Claude Rains, en tête de distribution, qui en fait des tonnes dans son interprétation d’un mathématicien fou au yeux hallucinés grossis par des culs de bouteille sertis d’écaille, un gros cigare éteint à la commissure des lèvres qu’il mâchouille sans cesse sauf quand il s’enferme dans un scaphandre.

Seule l’étrangeté des décors des dernières séquences figurant les entrailles de l’astéroïde sauve le film d’un naufrage corps et biens dans le vide sidéral.

Édition - 6,5 / 10

Le disque (DVD-9) est logé dans un digipack, coutumier aux éditions Artus Films (non fourni pour le test), avec une des affiches du film en couverture. Le menu fixe et sonorisé propose la version originale avec sous-titres français optionnels et un doublage en français, les deux au format Dolby Digital 2.0 mono.

En supplément, Margheriti et la science-fiction italienne par Alain Petit (28’). Après nous avoir rappelé que la SF n’était pas le fort du cinéma transalpin, Alain Petit en fait remonter les origines à Totò nella luna, une comédie réalisée par Steno en 1958 sur un scénario de Lucio Fulci. Il nous vante les dons d’Antonio Margheriti pour les effets spéciaux, ce que ne laisse pas deviner La Planète des hommes perdus. Il a néanmoins été sollicité par Stanley Kubrick, ainsi que beaucoup d’autres, pour les effets spéciaux de 2001, l’odyssée de l’espace.. Ce bonus, assez bien documenté, manque de fluidité dans sa présentation, parfois ânonnée, et aussi de vues critiques, trop de navets étant crédités de l’appréciation  » un film qui est loin d’être inintéressant « .

En plus, un diaporama d’affiches et de photos, la bande annonce du film et celle de deux autres éditions Artus Films, sorties simultanément dans la Collection SF Vintage : La Planète des tempêtes et de La Planète des vampires.

L’image (1.85:1) a été correctement nettoyée par la restauration, à l’exception de quelques courts inserts de dérèglements météorologiques et des fourmillements occasionnels, assez discrets. La définition est correcte, avec des couleurs plutôt vives et des noirs denses, occasionnellement bouchés. Le principal défaut tient à un étalonnage aléatoire des tons de peau qui virent très souvent au jaune orangé.

Le son Dolby Digital 2.0 mono, lui aussi correctement restauré, restitue clairement dialogues et l’accompagnement sonore. La version originale est préférable au doublage français, nasillard avec trop d’aigus.

La Planète des hommes perdus

Crédits images : © Artus Films

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
6,5 / 10
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Philippe Gautreau
Le 2 septembre 2015
S’il n’est pas le meilleur des films de la collection SF Vintage, La Planète des hommes perdus explore le thème d’une menace plus imminente et plus dévastatrice que le dérèglement climatique : celle d’un astéroïde qui, dans sa course folle, va anéantir notre planète. À voir comme une curiosité avec, en prime, Claude Rains : il crée la surprise en réapparaissant, non plus comme l’homme invisible, mais en savant fou.

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